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Apocalypse
Sondez les Écritures - 5e année

Apocalypse 18. 9-19

Babylone et la Bête romaine

5. L’effondrement de l’économie mondiale

Les lamentations des rois : versets 9, 10

Les pouvoirs politiques agissent longtemps de concert avec le pouvoir religieux temporel que représente Babylone, tant qu’ils y trouvent intérêt. Quand Dieu veut exercer son jugement sur elle, il se sert d’abord des dix rois qui s’acharnent contre Babylone par haine contre elle et son oppression morale (17. 16), peut-être en vue d’en tirer profit. Mais le jugement de Dieu la frappe rapidement et entièrement (v. 8), elle et ses richesses. Alors les rois de la terre dans leur ensemble sont atterrés. Ils craignent de voir leur propre position et leur économie entraînées au désastre par sa ruine. Autrefois, la ruine d’un peuple entraînait souvent l’enrichissement de ses ennemis ou de ses concurrents. Maintenant, nous voyons que l’effondrement de l’économie d’un pays ou d’un secteur a des conséquences désastreuses pour les autres. L’effondrement de Babylone sera d’ailleurs prémonitoire de la destruction des rois qui s’assembleront avec leurs armées sous la conduite de la Bête (19. 19-21).

Les lamentations des marchands : versets 11-16

Si les puissants de la terre qui avaient agi en collusion ou en rivalité avec Babylone sont effrayés par “la fumée de son embrasement”, plus grandes encore et plus réellement ressenties sont les lamentations des marchands qui étaient “devenus riches par la puissance de son luxe”. Leurs pleurs et leur tristesse sont motivés par le fait que leurs intérêts sont directement touchés : personne n’achète plus leurs marchandises. C’est le commerce des objets de luxe qui est touché en premier lieu : or, argent, pierres précieuses… vêtements, mobilier. Puis tout le marché des matières premières nécessaires à l’industrie s’effondre : cuivre, fer, matériaux de construction. Enfin tout ce qui touche à l’alimentation : production végétale et animale, et les transports. Le dernier pan du commerce qui est touché est bien significatif : ce sont “des esclaves et des âmes d’hommes” 2 Pierre 2. 3. On pourrait parler d’un anachronisme et dire qu’il n’y a plus de trafic d’esclaves… Pourtant, c’est bien ce que Dieu voit. Il y a dans nos pays des ateliers clandestins qui emploient la main-d’œuvre comme de véritables esclaves. Et même dans les entreprises respectables, sous la pression d’une concurrence croissante, se développent de plus en plus des méthodes de gestion qui asservissent leurs employés aux objectifs de profit. L’effondrement économique sera brutal : “En une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation”. Grave avertissement pour le monde ! Des krachs boursiers aux répercussions mondiales ont déjà eu des effets dévastateurs. Ce sera alors bien pire et sans remède.

Pour nous croyants, ce n’est pas seulement leur “incertitude” qui doit nous détourner des richesses1 Timothée 6. 17 ; Jacques 5. 2, car leur recherche cause un véritable préjudice à nos âmes :

  • “Vous ne pouvez servir Dieu et les richesses” Luc 16. 13.
  • “La tromperie des richesses étouffe la parole” Matthieu 13. 22.
  • “C’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent” 1 Timothée 6. 9, 10.

Les lamentations des transporteurs : versets 17-19

Tous les “pilotes, et quiconque navigue vers quelque lieu, et les matelots, et ceux qui sont occupés sur mer” constituent une classe à part, parmi ceux qui se lamentent sur la ruine de la grande ville à cause des répercussions catastrophiques sur leurs activités. Cela montre bien qu’au moment où cet événement se produira, l’économie planétaire formera un tout, à cause de la densité des échanges et transports de toute nature. C’est bien ce qui se dessine aujourd’hui. On en perçoit déjà avec crainte les dangers. La recherche avide du profit contribuera finalement à la ruine. Nous avons à vivre paisiblement et à travailler1 Thessaloniciens 4. 11 dans un environnement de plus en plus difficile pour gagner notre vie et celle de nos familles. Gardons-nous de nous engager, par appât du gain ou par ambition, dans cette compétition. La Parole nous en montre le moteur et le devenir !

Apocalypse 18

9Et les rois de la terre qui ont commis fornication et qui ont vécu dans les délices avec elle, pleureront et se lamenteront sur elle, quand ils verront la fumée de son embrasement, 10– se tenant loin par crainte de son tourment, et disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, Babylone, la ville forte ! car en une seule heure son jugement est venu. 11Et les marchands de la terre pleurent et mènent deuil sur elle, parce que personne n’achète plus leur marchandise, 12marchandise d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate, et tout bois de thuya, et tout article d’ivoire, et tout article en bois très précieux, et en airain, et en fer, et en marbre ; 13et de la cannelle, et de l’amome, et des parfums, et de l’huile aromatique, et de l’encens, et du vin, et de l’huile, et de la fine farine, et du froment, et du bétail, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des esclavesa, et des âmes d’hommes. 14Et les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi ; et toutes les choses délicates et éclatantes ont péri pour toi ; et on ne les trouvera plus jamais. 15Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront loin à cause de la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil, [et] 16disant : Hélas ! hélas ! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles ! 17car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation ! Et tout pilote, et quiconque navigue vers [quelque] lieu, et les matelots, et ceux qui sont occupés sur mer, se tenaient loin ; 18et voyant la fumée de son embrasement, ils s’écrièrent, disant : Quelle [ville] est semblable à la grande ville ! 19Et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes, et, pleurant et menant deuil, ils s’écriaient, disant : Hélas ! hélas ! la grande ville, dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer étaient devenus riches ! car, en une seule heure, elle a été désolée !

Notes

alitt. : corps.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)