« Hélas, le fruit de l’amour fait souvent défaut chez moi. » Cette pensée ne monte-t-elle pas en chacun de nous ? L’apôtre nous donne la réponse : Dieu est plus grand que notre cœur. C’est un fait solennel et en même temps heureux. Nous éloigner de Dieu lorsque notre conscience1 nous condamne serait de la folie. Lui, notre refuge, connaît seul les raisons profondes de nos chutes, il sait aussi comment nous relever. Dieu est parfaitement au courant de tout ce qui charge notre conscience. Tant que le mal que nous pouvons avoir commis n’est pas confessé, nous ne pouvons pas jouir de sa communion, nous n’avons pas d’assurance envers lui.
Mais aussi, tant que nous n’abandonnons pas au Seigneur tous les scrupules négatifs et toutes les hésitations qui nous attristent, nous ne pouvons jouir pleinement de sa grâceJean 21. 17. Si notre conscience, sous l’action du Saint Esprit, nous montre un péché précis, appelons ce péché par son nom et plaçons-le, avec humilité, sous l’efficacité du sang de Christ. Ce serait déshonorer l’œuvre de Christ que de continuer à nous tourmenter pour un péché déjà couvert. Ainsi, cette connaissance parfaite que Dieu a de notre état nous humilie et nous tourne vers lui. Nous pouvons nous confier en sa sagesse et en son amour. Là est la source de notre rétablissement spirituel et le secours pour vivre à la gloire de Dieu chaque jour.
Lorsque rien ne charge notre conscience, et que notre foi s’appuie fermement sur la Parole, nous pouvons jouir d’une confiance sereine et hardie en Dieu. Nous sommes libres devant lui, en particulier libres de lui exprimer tous nos besoins. Et Dieu répond. S’agit-il de direction pour notre vie, de force pour éviter tel ou tel piège, du soutien dans l’épreuve ? Nous demandons et recevons de la part de Celui dont la puissance est aussi grande que son amour, et dont l’oreille est toujours ouverte aux supplications de ses enfants. Nos demandes peuvent être très vastes, Dieu répond parce que nous gardons ses commandements et que notre conscience est à l’aise devant luiPsaume 119. 32. Cette promesse d’exaucement est liée à la pratique du bien selon Dieu et présume que nos requêtes sont faites dans la soumission à Dieu (5. 14, 15).
De tous les apôtres, Jean est celui qui parle le plus des commandements divins. Il le fait alors que les autres apôtres n’étaient déjà plus là, et que la tendance à tourner la grâce en dissolution s’était bien aggravée. Et que dire aujourd’hui ? Ces commandements ne sont pas légaux, ils ne sont pas donnés pour nous rendre justes devant Dieu, mais ils gardent leur autorité sur nos cœurs et sur nos consciences.
Jean nous a exhortés à demeurer dans le Seigneur (2. 6, 24, 28 ; 3. 6), gardant sa Parole. Maintenant, il précise le fait merveilleux qui s’y rattache : Dieu demeure en nous. Nous demeurons en lui, étant en communion avec lui, et il demeure en nous quant au témoignageJean 6. 56 ; 15. 3, 4. Cette demeure est une réalité pour nous, comme elle l’était en divine perfection pour le Seigneur sur la terreJean 14. 10, 11, 20. Quelle bénédiction ! Pouvons-nous désirer quelque chose de plus grand ? Ce n’est pas une expérience mystique, mais le résultat réel de la foi au Fils de Dieu, et d’une vie conséquente d’obéissance et d’amour.
Par l’Esprit, conclut l’apôtre, nous savons que Christ demeure en nous. Notre assurance ne vient donc pas de nous, elle nous est donnée par une action divine en nous. Le Saint Esprit rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de DieuRomains 8. 16. Il atteste que Dieu est en nous. Louons-nous Dieu pour le don de son Esprit ?