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Première épître de Jean
Sondez les Écritures - 5e année

1 Jean 3. 19-24

La vie divine et ses preuves

8. L’assurance du cœur ou sa condamnation

  • verset 19 : Si nous aimons en action et en vérité, il est clair que nous sommes de la vérité et nous avons l’assurance paisible de ne pas être hypocrites. Cet amour pratique pour nos frères, qui se traduit en œuvres, nous affermit dans la conviction que nous sommes de la vérité (verset 14). Mais les œuvres ne sont pas la source de la foi. Aussi ne pouvons-nous pas établir sur elles nos convictions. Si nous regardons à nous-mêmes pour analyser la réalité de notre amour pour nos frères, nous ne manquerons pas d’être troublés, un jour ou l’autre, et de nous poser la question : « Sommes-nous vraiment dans la vérité ? » Pour éviter cette impasse, l’apôtre nous montre que nous devons fonder nos convictions et notre assurance sur Dieu, par sa Parole, et non sur l’état de notre cœur.

Si notre cœur nous condamne : verset 20

« Hélas, le fruit de l’amour fait souvent défaut chez moi. » Cette pensée ne monte-t-elle pas en chacun de nous ? L’apôtre nous donne la réponse : Dieu est plus grand que notre cœur. C’est un fait solennel et en même temps heureux. Nous éloigner de Dieu lorsque notre conscience1 nous condamne serait de la folie. Lui, notre refuge, connaît seul les raisons profondes de nos chutes, il sait aussi comment nous relever. Dieu est parfaitement au courant de tout ce qui charge notre conscience. Tant que le mal que nous pouvons avoir commis n’est pas confessé, nous ne pouvons pas jouir de sa communion, nous n’avons pas d’assurance envers lui.

Mais aussi, tant que nous n’abandonnons pas au Seigneur tous les scrupules négatifs et toutes les hésitations qui nous attristent, nous ne pouvons jouir pleinement de sa grâceJean 21. 17. Si notre conscience, sous l’action du Saint Esprit, nous montre un péché précis, appelons ce péché par son nom et plaçons-le, avec humilité, sous l’efficacité du sang de Christ. Ce serait déshonorer l’œuvre de Christ que de continuer à nous tourmenter pour un péché déjà couvert. Ainsi, cette connaissance parfaite que Dieu a de notre état nous humilie et nous tourne vers lui. Nous pouvons nous confier en sa sagesse et en son amour. Là est la source de notre rétablissement spirituel et le secours pour vivre à la gloire de Dieu chaque jour.

Si notre cœur ne nous condamne pas : versets 21-23

Lorsque rien ne charge notre conscience, et que notre foi s’appuie fermement sur la Parole, nous pouvons jouir d’une confiance sereine et hardie en Dieu. Nous sommes libres devant lui, en particulier libres de lui exprimer tous nos besoins. Et Dieu répond. S’agit-il de direction pour notre vie, de force pour éviter tel ou tel piège, du soutien dans l’épreuve ? Nous demandons et recevons de la part de Celui dont la puissance est aussi grande que son amour, et dont l’oreille est toujours ouverte aux supplications de ses enfants. Nos demandes peuvent être très vastes, Dieu répond parce que nous gardons ses commandements et que notre conscience est à l’aise devant luiPsaume 119. 32. Cette promesse d’exaucement est liée à la pratique du bien selon Dieu et présume que nos requêtes sont faites dans la soumission à Dieu (5. 14, 15).

  • verset 23 : Les commandements de Dieu se condensent en un seul : la foi en son Fils Jésus Christ et l’amour mutuelJean 13. 34, 35. Cette union de la foi et de l’amour est le signe d’une véritable conversionColossiens 1. 4.

Demeurer en lui et lui en nous : verset 24

De tous les apôtres, Jean est celui qui parle le plus des commandements divins. Il le fait alors que les autres apôtres n’étaient déjà plus là, et que la tendance à tourner la grâce en dissolution s’était bien aggravée. Et que dire aujourd’hui ? Ces commandements ne sont pas légaux, ils ne sont pas donnés pour nous rendre justes devant Dieu, mais ils gardent leur autorité sur nos cœurs et sur nos consciences.

Jean nous a exhortés à demeurer dans le Seigneur (2. 6, 24, 28 ; 3. 6), gardant sa Parole. Maintenant, il précise le fait merveilleux qui s’y rattache : Dieu demeure en nous. Nous demeurons en lui, étant en communion avec lui, et il demeure en nous quant au témoignageJean 6. 56 ; 15. 3, 4. Cette demeure est une réalité pour nous, comme elle l’était en divine perfection pour le Seigneur sur la terreJean 14. 10, 11, 20. Quelle bénédiction ! Pouvons-nous désirer quelque chose de plus grand ? Ce n’est pas une expérience mystique, mais le résultat réel de la foi au Fils de Dieu, et d’une vie conséquente d’obéissance et d’amour.

Par l’Esprit, conclut l’apôtre, nous savons que Christ demeure en nous. Notre assurance ne vient donc pas de nous, elle nous est donnée par une action divine en nous. Le Saint Esprit rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de DieuRomains 8. 16. Il atteste que Dieu est en nous. Louons-nous Dieu pour le don de son Esprit ?

Notes

1Dans ces versets, “le cœur” correspond à la partie la plus profonde de notre être qui entretient un dialogue intime avec nous-mêmes. C’est pratiquement la voix de la conscience.

1 Jean 3

19Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui20– que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. 21Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; 22et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. 23– Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; 24et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet hommea ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.

Notes

alitt. : en lui.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)