Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Première épître de Jean
Sondez les Écritures - 5e année

1 Jean 2. 18-23

La vie divine et ses preuves

3. La vie dans la famille de Dieu (2)

Les petits enfants (1) : versets 18-23

Les petits enfants sont très jeunes dans la foi, mais ils connaissent le Père (verset 13). Leur conscience a été réveillée, leurs péchés sont pardonnés, et ils se sont réfugiés sous la protection du nom de Jésus-Christ. Ils ont cru en lui, ils sont nés de Dieu. Peut-être, un moment ont-ils eu une période d’hésitation où ils n’étaient pas certains d’être sauvés ? Mais bientôt, ayant reçu le Saint Esprit, parce qu’ils croyaient, ayant cette onction divine, ce sceau de l’appartenance à DieuÉphésiens 1. 13, tout a changé. Ils ont compris que Dieu est leur Père, et qu’ils sont enfants de Dieu, ses fils, unis pour l’éternité à Jésus-Christ glorifié à la droite de Dieu. Quelle paix a alors rempli leur cœur ! Avec l’Esprit, ils peuvent s’écrier : “Abba, Père !”, c’est-à-dire : “Père bien-aimé” Romains 8. 15, 16 ; Galates 4. 6. Ils sont en relation avec le Père et en sont conscients.

Ce qui caractérise les croyants de la période chrétienne, c’est de connaître le PèreJean 20. 17, et d’avoir reçu le Saint Esprit (verset 27). Telle est la part des petits enfants. Mais ils n’ont pas une connaissance suffisante de la parole de Dieu, et sont donc très exposés aux attaques du diable. L’apôtre leur adresse de pressantes mises en garde contre le mal (versets 18-23) et leur montre leurs sûres ressources (versets 24-27).

Faux et vrais chrétiens : versets 18-21

  • verset 18 : Les petits enfants sont d’autant plus en danger d’être séduits que la dernière heure a sonné, l’heure de l’opposition directe à Christ. Dix-neuf siècles se sont écoulés depuis, mais cela n’annule en rien ce que déclare Jean. La dernière heure est morale avant d’être temporelle. Elle culminera par la venue de l’Antichrist. Puis viendra le jugement de la chrétienté apostate1.
  • verset 19 : La preuve de cette dernière heure est la présence de nombreux antichrists, ces docteurs « antichrétiens », unis aux faux prophètesMarc 13. 22. Ils ont quitté les fidèles, peut-être parce qu’ils n’arrivaient pas à les convaincre. Leur départ est la preuve qu’ils “n’étaient pas des nôtres”, le moyen pour que soit dévoilée l’erreur. La persévérance dans la foi est l’ultime preuve de la connaissance de Christ.
  • verset 20 : Les antichrists distillent leur enseignement trompeur, mais les croyants y échappent par le Saint Esprit, qui est “l’onction de la part du Saint”. Cette expression évoque l’action divine qui abreuve, imprègne et instruit le fidèle2 Corinthiens 1. 21 ; Psaume 133. 22. Tout croyant, scellé du Saint Esprit, possède de ce fait toute la vérité. Il ne connaît peut-être pas les différents aspects de la Parole et il ne sait pas toujours la développer avec clarté, mais il exprime cette vérité quand il la vit par l’action du Saint Esprit. C’est pour cela qu’un chrétien simple et pieux discerne mieux le mal que celui qui, tout en prétendant à un haut degré de connaissance de la Bible, ne la met pas en pratique.
  • verset 21 : L’apôtre écrit aux petits enfants justement parce qu’ils connaissent la vérité. Ils ne savent pas toute la doctrine chrétienne, mais ils ont discerné le Fils, ils l’ont reçuJean 6. 40. Ils sont enfants de DieuJean 1. 12. La vérité est en JésusÉphésiens 4. 21 et ceux qui le connaissent et se confient en lui possèdent la vérité.

La nature et l’effet de l’hérésie : versets 22, 23

Les Juifs incrédules niaient que Jésus fût le Christ, le Messie3 attendu de l’A.T. Peut-être, ne voulaient-ils pas rejeter Dieu révélé dans l’A.T. Mais, dit l’apôtre, celui qui ne reconnaît pas Jésus est l’Antichrist, celui-ci nie en fait Dieu le Père et Dieu le Fils. Il nie Dieu dans sa révélation la plus élevée, celle du christianisme, et par cela même, il s’oppose à toutes les révélations divines. Il nie le Dieu d’amour et le Dieu manifesté en chair (4. 2, 3). La vérité quant à la personne de Christ est en définitive la pierre de touche de toute profession chrétienne.

  • verset 23 : Après avoir dévoilé la nature de l’hérésie, Jean révèle son redoutable effet. Quiconque rejette le Fils, n’a pas non plus le Père. Pour nous, à qui l’évangile a été annoncé, nous ne pouvons avoir communion avec Dieu si nous ne confessons pas le Fils. “Nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils voudra le révéler” Matthieu 11. 27. Cela condamne sans appel toutes les formes de déisme ancien ou moderne. Le Fils est venu sur la terre pour révéler le Père, et le Père n’est connu qu’en lui. Refuser le Fils, ses paroles, son œuvre, c’est positivement rejeter Dieu le Père. Mais recevoir le Fils, c’est recevoir le PèreJean 13. 20. Quel encouragement !

Notes

1La chrétienté abandonne peu à peu la foi en Christ et la pratique de la piété. Elle se dirige vers le reniement ouvert de la doctrine chrétienne. Elle sera alors apostate.
2Jean s’inscrit en faux contre les gnostiques qui estimaient nécessaires certaines initiations pour obtenir des vérités supérieures.
3 “Messie” est le mot hébreu traduit en grec par “Christ, Oint de Dieu.”

1 Jean 2

18Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure : 19ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtresa ; car s’ils avaient été des nôtresa, ils seraient demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils soient manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtresa. 20Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. 21Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. 22Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. 23Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père.

Notes

alitt. : de nous.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)