“Et qui est mon prochain ?” Luc 10. 29 demandait le docteur de la loi. Nous pouvons aussi adopter la même attitude en disant : « Qui est mon frère ? » Ce verset nous donne la réponse. Nos frères sont tous ceux qui croient en Jésus comme le Christ, l’Oint de Dieu, son envoyé. Cette foi en Jésus va de pair avec la confession qu’il est le Fils de Dieu (4. 15). Le Christ, le Messie, est le Fils de Dieu, le Créateur, Dieu lui-mêmeÉsaïe 9. 5, 6.
Alors, si nous aimons Dieu, nous aimerons tous ceux qui sont nés de lui. Mais le danger est de remplacer cet amour qui vient de Dieu par un amour simplement humainMatthieu 5. 46. Si nous aimons les frères parce qu’ils nous sont agréables, qu’ils ont les mêmes pensées que nous ou qu’ils nous ressemblent par le rang social ou les habitudes de vie, nous ne les aimons pas comme enfants de Dieu. Si Dieu lui-même n’a pas la première place dans notre cœur, ce qui porte le nom d’amour des frères est une séduction d’autant plus subtile qu’elle se revêt du nom de l’amour. Le véritable amour pour les frères ne prend pas son parti de leur désobéissance à Dieu. Il prie pour eux et les reprend si nécessaire, même au prix de souffrances. Il ne cherche pas ses propres intérêts, mais ceux de Jésus-Christ.
Aimer Dieu et garder ses commandements est la preuve déterminante de l’amour pour ses frères. L’amour n’est donc pas d’abord une expérience émotionnelle ou un engagement pratique (3. 17, 18), il est une obéissance à Dieu, consciente et réfléchie. En obéissant à Dieu, nous pouvons devenir des canaux par lesquels jaillit la bénédiction pour nos frères. Si nous aimons nos frères, nous révélons l’amour de Dieu. Nous le pourrons si nous réalisons que « les saints seront dans nos pensées dans la mesure où les pensées de Christ à leur égard nous seront connues et précieuses. »
L’amour pour Dieu, comme celui pour les frères, s’identifie à l’obéissance aux commandements de Dieu. Alors quelle est la ressource pour les accomplir ? La foi. Tout dans ce monde s’oppose à cette obéissance. Cela pourrait nous décourager, mais l’apôtre nous fortifie en affirmant que le vrai croyant est déjà victorieux du monde. Fondamentalement, il est vainqueur, Dieu le voit ainsi. Sa foi est déjà en elle-même, par le seul fait de son existence, une victoire sur le monde. Elle est le secret pour rester vainqueur.
Les pressions morales sont fortes sur les croyants : valeurs d’une société sécularisée sans Dieu, convoitises, courants de pensées qui rejettent Dieu, persécutions même. Eh bien, la foi ne s’arrête pas au monde et à ses obstacles, elle s’élève au-dessus et voit celui qui est invisibleHébreux 11. 27. L’apôtre tourne nos regards vers Christ, lui qui a vaincu le mondeJean 16. 33, et nous a parlé des choses du cielJean 3. 12. Plus nous connaîtrons le Fils de Dieu, plus nous pourrons résister à la puissance de séduction du monde.
La loi était un joug pénible. Personne en Israël – sauf Jésus – n’a pu l’accomplirActes 15. 10. Elle avait été donnée pour mettre à l’épreuve l’homme dans la chair. Maintenant, si nous avons les commandements de Dieu, nous avons aussi reçu une nouvelle nature qui trouve ses délices à les accomplir. Voilà toute la différence entre celui qui est dans la
Résumons l’enseignement de ces versets. Est né de Dieu, celui qui a discerné que Jésus est le Fils de Dieu. Le vrai croyant aime Dieu et, c’est inséparable, aime ses frères. Cet amour se manifeste en gardant les commandements de Dieu, ce qui ne peut être réalisé que par la foi, une foi victorieuse du monde et libre.