Maintenant, Jean aborde une seconde preuve de la vie divine dans le croyant : l’amour pour les frères. L’amour pour Dieu se manifeste avant tout dans l’obéissance à sa parole. L’amour pour les croyants se montre par le don de soi-même, un respect profond à leur égard et le désir du meilleur pour eux.
En opposition avec les faux docteurs qui prétendaient posséder de nouvelles lumières, Jean n’écrit pas un commandement nouveau, mais un commandement qui n’a pas changé, car il est directement lié à la venue de Christ sur la terre. Tout ce que Jean déclare est en parfaite harmonie avec cette venue. Cette bonne nouvelle, qui est dès le commencement (1. 1), est que Dieu était en Christ. La vie éternelle a été pleinement révélée. Pour le chrétien, chaque bénédiction et chaque responsabilité se relient de façon directe à ce merveilleux commencement : Dieu a été manifesté en chair1 Timothée 3. 16.
Le commandement est la parole donnée par le Seigneur Jésus lui-même. Il faut la recevoir, la croire. Jean ne révèle pas de manière explicite quel est ce commandement, mais il semble bien, d’après le contexte, qu’il fait allusion à la parole de Jésus : “Que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés” Jean 13. 34 ; 15. 12, 17.
Christ est la vraie lumière dont la loi et les images de l’A.T. n’étaient que le reflet. Depuis sa venue, brille la lumière de la révélation du Père. Elle fait disparaître les ténèbres de notre cœur lorsque Jésus vient l’habiter. Cette lumière est également vraie dans le sens où elle est complète et parfaite, elle ne laisse plus aucune ombre quant à la révélation de Dieu. Le commandement est ainsi nouveau parce qu’il concerne la vraie lumière qui ne disparaîtra jamais.
La première mention de l’amour dans cette épître concerne l’amour de Dieu (verset 5). Ensuite vient l’amour pour les frères. Il ne peut absolument pas être séparé de la lumière divine. Pour illustrer cette unité entre l’amour et la lumière, prenons l’exemple de la lumière du soleil et de sa chaleur. Sur notre terre, il n’y a pas de chaleur sans lumière, et pas de lumière sans chaleur. Toute cette épître montre une précieuse unité entre la vie, la lumière et l’amour. Si l’un n’est pas présent, les autres ne le sont pas non plus.
C’est pourquoi si quelqu’un dit “être dans la lumière” en haïssant son frère1, il prouve qu’il est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. Il ne s’est jamais trouvé dans la lumière de Dieu révélée en Christ. Il n’a pas la vie de Dieu. Il ne s’agit donc pas ici d’un croyant qui laisserait monter des pensées d’amertume contre son frère. Cependant ce verset nous sonde aussi en tant que croyants. Si, vis-à-vis de nos frères, il y a autre chose que l’amour, un amour qui se réjouit avec la vérité1 Corinthiens 13. 6, les ténèbres ont aveuglé nos yeux. Nous ne pouvons obéir à Dieu sans aimer nos frères.