Après avoir évoqué le grand privilège du don du Saint Esprit, l’apôtre nous met tout de suite en garde contre le danger de confondre l’action du Saint Esprit avec celle d’autres esprits qui ne sont pas de Dieu.
Dieu nous a donné son Esprit. Mais dans le monde, il y a d’autres esprits qui agissent et qui s’opposent à ce qui est de Dieu. Aussi le commandement de croire au nom de Jésus Christ, le Fils de Dieu (3. 23), est-il suivi de l’exhortation : “Ne croyez pas tout esprit.” De même le commandement d’aimer (2. 7, 8) était suivi par l’injonction : “N’aimez pas le monde” (2. 15). L’amour chrétien et la foi chrétienne sont purs, ils ne supportent pas le mélange.
Pour démasquer les contrefaçons de ce qui est divin, il faut éprouver les esprits, rechercher leur origine, et non pas nous appuyer sur leur popularité. Toute personne qui déclare parler sous une inspiration spirituelle doit être mise à l’épreuve. Car un prophète est toujours le porte-parole d’un esprit. Les vrais prophètes sont les porte-parole de l’Esprit de Dieu, appelé l’Esprit de vérité (verset 6). Les faux prophètes sont les porte-parole de l’esprit d’erreur.
Le diable cherche toujours à imiter les œuvres de Dieu pour détourner les hommes de la vérité. Les magiciens ont copié Moïse devant le PharaonExode 7. 22 ; 8. 18, 19. Jéroboam a établi une parodie du vrai culte de Jérusalem avec sa fausse religion à Béthel et à Dan1 Rois 12. 28-33. L’apôtre Jean a vécu assez longtemps pour voir aussi des faux prophètes qui se disaient être dans la lignée des apôtres. Aujourd’hui, beaucoup de personnes qui affirment connaître Dieu, sont de faux prophètes. Elles ont des habits de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs qui cherchent à détruire le troupeauMatthieu 7. 15. Afin de les démasquer, l’apôtre nous donne trois grands critères.
Le critère le plus évident concerne Christ lui-même. Pour vérifier si quelqu’un parle par l’Esprit de Dieu, il faut regarder son attitude à l’égard de Christ. Confesse-t-il Jésus Christ venu en chair ? Confesser que Jésus est le Christ venu en chair1, c’est croire que l’homme Jésus de Nazareth est le Fils incarné de Dieu, qu’il est Dieu lui-même, et s’incliner devant lui avec un profond respect. Le grand privilège et le bonheur du chrétien sont d’affirmer la grandeur suprême de Christ face à un monde qui ne le connaît pas et le rejette.
Avec affection, l’apôtre encourage les fidèles : “Vous les avez vaincus”. Les faux prophètes n’ont pas réussi à vous tromper. Vous n’avez pas succombé à leurs flatteries et vous n’avez pas cru à leurs mensonges. Ils ont été obligés de partir (2. 19). L’apôtre donne la raison de cette victoire. Elle a été remportée, car le Saint Esprit (celui qui est en vous) est plus grand que celui qui est dans le monde (le diable). Jean ne veut pas que ses lecteurs attribuent leur victoire à leurs propres forces, mais qu’ils soient gardés humbles et reconnaissants envers Dieu. Quel encouragement de savoir que l’Esprit Saint est plus grand que toute la puissance de Satan. Là est le secret de la victoire de la foi chrétienne à tous les assauts lancés contre elle depuis vingt siècles.
Jean parle de l’autorité des apôtres. Dieu les avait choisis et qualifiés. Leur message garde aujourd’hui la même autorité divine. Affirmer que les épîtres ont moins de valeur que les évangiles, ne pas vouloir se soumettre à l’enseignement des apôtres, dévoile que l’on est du monde et que de fait on refuse la voix de Dieu. En contraste, celui qui écoute le message des apôtres et prophètes du N.T. Éphésiens 3. 5 ; Romains 16. 26 montre qu’il connaît Dieu. Les brebis de Jésus écoutent sa voix et ne suivent point un étrangerJean 10. 4, 5. La sagesse ne consiste pas à étudier par nous-mêmes les nouvelles doctrines mais à les rejeter par la parole de Dieu. Notre sécurité devant les faux prophètes est de rester attaché à Christ et à l’enseignement de toute l’ÉcritureJean 14. 23, 24. C’est ainsi que la confiance et la paix seront maintenues dans nos âmes.