L’apôtre donne maintenant aux petits enfants les deux ressources qui les garderont de se détourner de la foi chrétienne.
“Ce que vous avez entendu dès le commencement” est l’évangile, le message proclamé par le Seigneur et les apôtres à sa suite. Il n’a pas changé et ne changera pas. Avoir “des oreilles qui démangent”, courir après de nouveaux docteurs, écouter n’importe qui, sans jamais parvenir à la connaissance de la vérité, est le signe des derniers jours2 Timothée 3. 1, 7 ; 4. 3. L’obsession de nouveauté est une marque du païen et de celui qui ne connaît pas DieuActes 17. 21.
Nous devons laisser le message de l’Évangile pénétrer en nous et y habiter. Mais cela ne se fera pas sans notre participation, sans prendre du temps pour lire et méditer la parole de Dieu. Elle pourra ainsi habiter en nous, nous demeurerons dans la vérité du Fils et du Père avec qui nous goûterons une communion intime.
Comme chrétiens, nous possédons donc une instruction permanente par le Saint Esprit, instruction qui a sa propre autorité, suffisante en elle-même.
Aucun croyant, même le plus jeune dans la foi, ne doit se placer sous l’enseignement de quelque maître que ce soit, qui voudrait prendre une domination sur sa conscience. Mais ce verset ne nous dispense pas d’écouter l’instruction de nos frères, que ce soit par l’enseignement dans les réunions d’assemblée2 Timothée 2. 24, ou par le ministère, oral ou écrit, des docteurs doués de Dieu1 Corinthiens 12. 28 ; Éphésiens 4. 11.
Ainsi, il y a deux protections contre l’erreur : la Parole et le Saint Esprit. Les deux doivent demeurer en nous, ensemble. Certains chrétiens veulent honorer la Parole et ne tiennent pas compte du Saint Esprit. D’autres pensent être conduits par l’Esprit, mais négligent la Parole. Les deux attitudes sont mauvaises. Seul le Saint Esprit peut nous faire comprendre la Parole. Il nous conduit toujours plus à nous soumettre à l’infaillible parole de Dieu pour accomplir la volonté parfaite du Seigneur Jésus.
Ce verset est un résumé pour toute la famille de Dieu. Il met l’accent sur la nécessité d’une relation vivante et continue avec Christ. Pour demeurer en lui, il faut que sa Parole habite en nous, et que son Esprit ait sa libre action en nous. Alors, nous trouvons nos délices dans un Christ pauvre et humilié, notre unique secours contre le monde et les faux docteurs. Et, par la foi, nous le contemplons maintenant glorifié à la droite de Dieu.
Ce fait de demeurer en Christ engage non seulement notre vie quotidienne mais aussi notre avenir. La perspective de la venue de Jésus doit avoir des effets sur notre vie pratique. L’apôtre désire que rien en nous ne soit alors une cause de honte, lorsque tout sera mis en lumière1 Corinthiens 3. 13 ; 4. 5. Nous cherchons souvent à justifier ou à excuser certains de nos actes ou de nos paroles que nous condamnerions aussitôt si nous les soumettions à la lumière de l’apparition de Christ.
Pour qui serait alors la honte ? Pour nous certes, mais aussi pour ceux qui nous ont enseignés. C’est pour cela que Jean dit “nous”. Les apôtres qui avaient travaillé pour les fidèles risquaient de perdre le fruit de leur travail. Par notre infidélité, les serviteurs du Seigneur qui nous ont aimés, encouragés et édifiés dans le Seigneur, peuvent éprouver une perte (2 Jean 8). Ne l’oublions pas.