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Première épître de Jean
Sondez les Écritures - 5e année

1 Jean 3. 11-18

La vie divine et ses preuves

7. Manifester l’amour mutuel

  • verset 11 : Dès le début de leur vie chrétienne, tous les chrétiens ont entendu le message impératif de s’aimer l’un l’autre. Un tel message est un commandement précis du SeigneurJean 13. 34 ; 15. 12. Il découle de sa vie de dévouement jusqu’au sacrifice. C’est toujours là que nous avons à revenir.

Haine et meurtre : versets 12-15

Avant de parler de l’amour, Jean explique d’abord ce qu’il n’est pas. Fondamentalement, l’amour selon Dieu ne peut venir de la nature humaine déchue qui est du domaine du diable. Caïn était du méchant, et il tua son frèreGenèse 4. 8. La raison de son meurtre était la jalousie rancunière. Non pas la forme de jalousie qui convoite les biens d’un autre, mais celle qui est excitée par la justice de l’autre, cette justice à laquelle Caïn était étranger car elle était la conséquence de la foi d’Abel. Cette même envie a conduit les sacrificateurs à réclamer la mort de Jésus. Jalousie, haine, meurtre, quel enchaînement terrible !

Jean met donc en opposition le comportement de Caïn et l’amour entre frères. Un tel contraste nous heurte-t-il ? Ne pensons pas qu’il y ait trois possibilités : l’amour, la haine et une indifférence neutre entre les deuxMatthieu 12. 30. La vie de Christ dans les siens ne peut pas être neutre, elle aime positivement ce qui est de Dieu1. Celui qui n’aime pas son frère qui porte le nom de chrétien se retrouve dans le camp des enfants du diable. Combien cela est sérieux !

Il n’y a donc pas à s’étonner si le monde hait les croyants. Le méchant continue à traiter les justes comme Caïn a traité Abel. Jésus a bien averti ses disciples sur ce pointJean 15. 18, 19, 25 ; 16. 2 ; 17. 14. Par sa haine, le monde prouve sa véritable condition spirituelle qui est la mort, l’absence de relations avec Dieu. La haine à l’égard des chrétiens dévoile une haine à l’égard de Christ.

  • versets 14, 15 : Si nous rencontrons un enfant de Dieu qui jusque-là nous était inconnu, aussitôt notre amour est réciproque. Nous avons en commun la même vie, la même personne aimée : Christ. Et nous aspirons à la communion chrétienne. Cet amour pratique nous affermit dans la conviction que nous sommes passés de la mort à la vie. Nous savons que nous sommes sauvés en croyant la Parole, mais ensuite nous sommes confirmés dans cette assurance en constatant que la vie de Christ agit en nous. L’amour prouve la vie, comme il prouve aussi que nous sommes dans la lumière (2. 10).

À l’inverse, celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Haïr, c’est déjà être meurtrier, sans pourtant avoir nécessairement commis un crime. Certes, la haine en pensée doit être distinguée de l’acteJacques 1. 15, mais dans sa nature morale, elle est un meurtre. Fait solennel, un chrétien pourrait commettre un meurtre1 Pierre 4. 15. Toutefois, ce verset 15 concerne d’abord celui qui est caractérisé par la haine et n’a pas la vie éternelle en lui. Bien qu’il se trouve au milieu des chrétiens, qu’il les appelle ses frères, il est étranger à la vie de Dieu2.

Amour et don de soi : versets 16-18

  • verset 16 : En contraste absolu avec la haine, bien loin de l’esprit de meurtre, l’amour chrétien consiste à donner sa vie pour d’autres, au lieu de la leur ôter. Il a été magnifié en Jésus Christ qui a donné sa vie pour nous. Avec un tel modèle, les chrétiens devraient laisser leur vie pour leurs frères. Laisser sa vie signifie la perdre librement : perdre ses droits, son temps, ses forces, sa liberté et même sa propre vie physique, comme le Seigneur l’a fait et tant de martyrs après lui.
  • verset 17 : Peut-être n’aurons-nous pas l’occasion de mourir pour nos frères, mais nous avons sûrement à partager nos biens avec ceux qui sont dans la pauvreté et à leur manifester un intérêt réel. Connaissons-nous cet empressement à abandonner ce qui a de la valeur pour nous, afin d’enrichir autrui ? Cet amour concret, précis, est pour les frères et sœurs que nous côtoyons.
  • verset 18 : Jean s’associe à ses lecteurs pour les exhorter – et nous à travers eux – à ne pas se contenter d’un amour en paroles mais à vivre un amour actif et sincère. Les actes parlent plus fort que les mots. La vérité et la droiture valent mieux que les plus belles déclarations facilement hypocritesRomains 12. 9 ou flatteuses.

Dans ce paragraphe, tout est clarifié. D’un côté, la haine, qui provient du diable et caractérise le monde, est la preuve de la mort spirituelle. De l’autre côté, l’amour, qui a été magnifié par le Seigneur Jésus, provient de Dieu et conduit le croyant à donner sa vie par amour.

Notes

1À côté de cet amour divin pour ce qui est de Dieu, il existe aussi pour ceux qui n’ont pas la vie un « amour » qui se rapproche de la philanthropie, comme on le voit en Tite 3. 4 où le terme “amour” signifie litt. “philanthropie”.
2On ne peut écarter l’application de ce verset à un croyant qui nourrirait des pensées de haine contre son frère. Assurément, la vie éternelle ne demeurerait pas en lui, dans le sens où elle ne serait pas vécue en lui.

1 Jean 3

11Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, 12non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.

13Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. 14Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas sona frère demeure dans la mort. 15Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

16Par ceci nous avons connub l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. 17Mais celui qui a les biensc de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

18Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité.

Notes

alitt. : le.
bavons connu et connaissons.
cbiens ou subsistance.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)