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Ces dons sont offerts, non comme un nouveau jouet pour son propre plaisir, mais pour l’utilité commune ; ils ne doivent provoquer ni rivalité ni jalousie (verset 7). C’est l’enseignement fondamental de ce chapitre. Un don accordé à un membre est pour tout le corps, et il rend le croyant qui le possède débiteur envers les autres membres du corps de Christ. Ces dons ne concernent pas seulement une élite, quelques frères doués pour présenter la Parole, mais chaque croyant. Aucun homme ne les possède tous, les versets suivants nous enseignant qu’à l’un est donnée une manifestation de l’Esprit, à un autre, un autre don, etc. Le Saint Esprit est la puissance par laquelle le don s’exerce et c’est à lui seul que revient l’appréciation de son utilité.
Il s’agit surtout de dons1 qui furent confiés à l’un ou à l’autre à une époque où la Parole de Dieu n’était pas encore complète. La prédication de l’évangile fut accompagnée de signes2 par lesquels Dieu s’est révélé et a montré sa puissance pour contrecarrer les manifestations du diable. Ainsi étaient confirmés l’enseignement des apôtres et le discernement de la volonté de Dieu, notamment dans la vie de l’assemblée.
Les neuf dons mentionnés ici peuvent être divisés en trois groupes :
Le Seigneur seul possède toute la sagesse et toute la connaissanceColossiens 2. 3 ; mais pour une circonstance particulière, il peut confier à quelqu’un un don spécial de l’Esprit pour éclairer les faits par la lumière divine : la sagesse et la connaissance de Dieu révèlent alors la conduite à tenir. L’exercice d’un tel don par un croyant demande une mesure de spiritualité qui découle d’une communion étroite avec le Père et son Fils Jésus Christ. Par exemple, Pierre a eu la révélation du mensonge d’Ananias et de SapphiraActes 5. 3, 4 ; Jacques a eu la parole de sagesse nécessaire dans la question de la circoncision évoquée avec tous les anciens de JérusalemActes 15. 13-18.
La sagesse s’applique à la vérité divine, donnée pour répondre à un besoin précis. Ce don peut être attaché à celui de pasteur, alors que la parole de connaissance, saisissant dans son ensemble la doctrine révélée, serait liée à celui de docteur.
Le discernement d’esprits est nécessaire pour découvrir si la source d’une manifestation spirituelle est de Dieu ou de Satan ; ou encore si elle résulte d’une simple manifestation psychique de l’homme. Par conséquent ce don permet de distinguer entre ceux “qui se disent apôtres et ne le sont pas” et les vrais apôtresApocalypse 2. 2.
La foi : il ne s’agit pas de la foi qui caractérise tous ceux qui ont cru à l’évangile, mais d’une énergie surnaturelle qui à un moment donné peut s’élever au-dessus des circonstances, et même accomplir des miracles (13. 2). Cette énergie de la foi n’est pas à usage personnel, mais pour le corps. Quelqu’un, par sa confiance inébranlable en Dieu, sera une source d’encouragement et de force pour les autres. Par la foi, des hommes ont même pu fermer la gueule des lionsHébreux 11. 33.
Les opérations de miracles et les dons de grâce de guérisons : des personnes ont été immédiatement et définitivement guéries à l’évocation du nom de JésusActes 3. 6, selon la promesse du Seigneur à ses disciplesMarc 16. 17-20. Ainsi la Parole prêchée a été confirmée par des signes qui l’accompagnaientActes 3. 7 ; Hébreux 2. 3, 4. Ces dons sont à distinguer des réponses que Dieu peut faire à la prière de la foiJacques 5. 14-15.
Par le don de prophétie, Dieu a communiqué aux apôtres le fondement de l’assemblée dont Christ est “la maîtresse pierre du coin”, et par là-même ils ont pu achever la rédaction du canon des ÉcrituresÉphésiens 2. 20.
Quant aux dons des langues et à leur interprétation, notons que dans cette liste comme dans la deuxième faite à la fin de ce chapitre, ils sont placés en dernier, alors que les Corinthiens en tiraient une réelle gloire. Ces dons seront évoqués plus en détail par l’apôtre (chapitre 13 et 14).
Pour conclure (verset 11), l’Esprit de Dieu est une nouvelle fois présenté comme le seul souverain dans la distribution des dons, en contraste avec les nombreux esprits malins qui cherchent à imiter le Saint Esprit, même dans la chrétienté. C’est également à chaque chrétien, sans exception, qu’est confié un don de grâce. Les dons sont divers et la liste donnée ici n’est qu’une illustration de ce qu’opère le Saint Esprit en vue du bon fonctionnement de cet organisme si riche qu’est l’assemblée, corps de Christ.