L’énumération des fils de Jacob se retrouve plus de vingt fois dans la Bible et toujours avec un ordre différent. Les deux premiers versets de ce chapitre nous présentent d’abord les six fils de Léa ; ensuite les deux fils de Rachel sont cités entre les deux fils de Bilha, servante de Rachel. Enfin sont nommés les deux fils de Zilpa, servante de Léa. Chaque fils reçoit un nom1 dont le sens exprime le résultat d’un travail dans la conscience de sa mère. Au-dessus des personnes, Dieu agit. Il a un plan d’amour pour son peuple terrestre.
Du verset 3 jusqu’à la fin du chapitre 8, nous avons l’ordre généalogique des tribus en rapport avec la royauté. Juda est présenté le premier. Sa femme était une Cananéenne et Dieu fit mourir son premier né, Er, parce qu’il était méchant à ses yeux. C’est par pure grâce que Juda a la “prééminence” car, selon les conseils de Dieu, “le prince sort de lui” (5. 2). Cela explique que la prépondérance soit donnée à la race royale dans laquelle nous retrouvons David (verset 15), type de Christ. Dans le premier chapitre de l’évangile selon Matthieu sont mentionnés les noms de ceux qui, en raison de leur foi, sont estimés dignes d’être cités dans la lignée de Christ.
Les registres généalogiques n’ont pas été tenus avec rigueur. En effet, une lecture attentive montre deux personnes distinctes portant le nom de Caleb. La descendance de Caleb, fils de Hetsron est présentée à trois reprises (versets 18, 42, 50). Pourtant, la fin du verset 49, si on la rapproche de Josué 14. 14, 15. 17 et Genèse 36. 11, nous présente sans équivoque le fils de Jephunné, le Kenizien, cité au chapitre 4 verset 15. Ce dernier n’était pas israélite, mais édomite, descendant d’ÉsaüGenèse 36. 1, alors que Caleb, fils de Hetsron, descend de Juda, donc de Jacob. Cette apparente difficulté trouve son explication dans la conduite de Caleb, fils de JephunnéJosué 14. 14 ; 15. 13.
Par différents versets des livres des Nombres, de Josué et des Juges, Dieu attire notre attention sur ce serviteur. Il est, par pure grâce, à cause de sa foi, compté comme appartenant au peuple d’Israël (il en est ainsi d’autres étrangers comme Jéthro, Rahab, Ruth). Voilà donc un homme qui n’avait aucun droit de cité en Israël et que Dieu compte désormais comme étant de son peuple. Il a une nombreuse descendance, il est béni, alors que d’autres, comme Séled (verset 31) et Jéther (verset 32), comptés dans le peuple de Dieu, n’ont pas eu de fils. En tout temps la foi ouvre les portes de la présence et de la bénédiction de Dieu. Soyons-y attentifs.
David2 a ses premiers fils à Hébron. Son fils aîné, sujet de honte et de corruption2 Samuel 13, est mis à mort. Absalom se révolte et meurt2 Samuel 15 ; 18. Adonija prétend orgueilleusement au trône et est mis à mort1 Rois 2. 13-25. Seul Salomon, selon le choix souverain de Dieu qui connaît les cœurs, entre dans le plan de Dieu. Parmi la descendance de Salomon3, une place particulière est accordée à Josias qui s’attacha à la parole de l’Éternel pour la respecter2 Chroniques 34-35.
Après lui, la grâce permet à Zorobabel (verset 19) de remonter de la captivitéEsdras 2. 2, mais il ne porte plus le titre de roi.
Cinq générations sont mentionnées après Zorobabel. Aucun de ces derniers noms ne se retrouve dans l’énumération du chapitre 1 de l’évangile selon Matthieu.
En se référant au prophète Daniel, on peut penser que les souverains de Babylone les ont changés dans l’intention d’effacer de la mémoire des Juifs les traces de la royautéDaniel 1. 6, 7. Mais retenons bien que si Dieu corrige son peuple pour son manque de foi en donnant l’autorité à des hommes des nations, il n’abandonne jamais ses desseinsÉsaïe 46. 10.