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Évangile selon Matthieu
Sondez les Écritures - 2e année

Matthieu 3. 13-17

La venue du Messie au milieu d’Israël

5. Le baptême de Jésus

Jésus baptisé par Jean : versets 13-15

Le temps est venu pour Jésus d’entrer dans son ministère public. Il vient de Galilée où il a vécu jusqu’à ce jour. Il y retournera pour commencer dans cette contrée, selon la prophétie, son service de prédication de l’évangile. Auparavant, il se rend au Jourdain pour être baptisé par Jean. Celui-ci a conscience de la dignité de celui qui vient à lui ; il en avait parlé en s’effaçant lui-même (verset 11), mais le signe de la divinité de Jésus n’était pas encore apparuJean 1. 32-34. Cependant Jean prend déjà sa vraie place devant lui en tant qu’homme : celle d’un pécheur, comme ces repentants qu’il baptise (verset 14).

Jésus dévoile alors dans une réponse admirable le sens symbolique de son baptême : révéler la justice de Dieu. Que devenait celle des hommes, celle de ce peuple placé sous la loi ? Elle conduisait à la condamnation ; les pharisiens en particulier, ces propres justes, se plaçaient sous la sentence de jugement, et Jean les avait avertis.

Jésus montre ce jour-là que la justice de Dieu ne peut se déployer en justification que dans le chemin de la repentance et de la confession des péchés. Il se joint en grâce à ceux qui faisaient leurs premiers pas dans cette voie : elle conduisait au royaume qui devait paraître. Il se place sous le baptême de la repentance sans n’avoir rien à confesser pour lui-même, et demande à Jean de le laisser faire. Jésus vient encourager ce résidu qui s’engageait dans le chemin de la restauration et de la bénédiction. Dans une grâce touchante, il associe Jean à ce geste miséricordieux : “il nous est convenable”.

Jésus oint de l’Esprit Saint : verset 16

Jésus baptisé remonte aussitôt de l’eau ; il n’a point de péché à confesser (verset 6). Mais le Fils de Dieu, “Dieu manifesté en chair”, vient de suivre un chemin d’abaissement profond ; il va être maintenant “justifié en Esprit” 1 Timothée 3. 16. Deux témoignages divins, celui du Saint Esprit et celui du Père, vont affirmer la perfection et la divinité de cet homme abaissé.

  • Pour Jésus, les cieux s’ouvrent1 ; il reçoit l’Esprit de Dieu comme homme, au début de son ministère, dans une parfaite dépendance de son Dieu manifestée par la prièreLuc 3. 22.
  • Lui seul peut recevoir l’Esprit Saint en plénitude (ici sous une forme corporelle), car il est dit à son sujet : “Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure” Jean 3. 34.
  • Sur lui seul, enfin, l’Esprit peut descendre comme une colombe. Tout en lui est pureté et paix ; comme aussi humilité et douceur. L’Esprit qui est en lui ne brisera pas le roseau froissé (le peuple humilié) et n’éteindra pas le lin qui brûle à peineÉsaïe 42. 1-3. L’Esprit de Dieu était depuis longtemps à la recherche d’un lieu de repos sur la terre, comme la colombe après le déluge ; il le trouve enfin en Jésus, l’homme parfaitÉsaïe 11. 2.

Jésus, Fils bien-aimé du Père : verset 17

Une voix vient des cieux : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir”. Cet homme qui s’abaisse en prenant place au milieu des pécheurs ne doit pas être confondu avec eux, il en est séparéHébreux 7. 26 : il est le Fils de Dieu. C’est la pierre de touche de la foi.

Cette proclamation est d’une insondable portée :

  • “Le Fils unique qui est dans le sein du Père” Jean 1. 18 fait les délices du Père de toute éternitéProverbes 8. 30.
  • Puis, dans le Fils engendré devenu hommeHébreux 1. 5, le Père a constamment trouvé son plaisir. Depuis sa naissance jusqu’au jour de son baptême, dans la retraite cachée de Nazareth, Jésus a pleinement réjoui le cœur de son Père. “Le Père aime le Fils” : l’évangéliste Jean l’affirmera sept fois.
  • Durant son ministère, il servira pour le bon plaisir du Père (au chapitre 12. 18, Matthieu ajoute : “mon bien-aimé” à la citation d’Ésaïe).
  • Sur la sainte montagne, la voix divine se fera encore entendre dans les mêmes termes, avec la même intimité (17. 5). Des hommes de Dieu avaient parlé autrefois ; c’est maintenant le Fils de Dieu qu’il faut seul écouter.

Les hommes le mépriseront ; ils n’auront pour lui aucune estimeÉsaïe 53. 3. Ils ne voudront pas entendre la voix qui rend témoignage. Ils outrageront Dieu en insultant son Fils bien-aimé crucifié entre deux malfaiteurs : “Il se confie à l’Éternel : qu’il le fasse échapper, qu’il le délivre, car il prend son plaisir en lui” Psaume 22. 9. Nous connaissons la réponse divine : l’exaltation, la couronne d’or fin, mais aussi la destruction de ses ennemis qui l’ont outragéPsaume 21. 4, 9.

Dans le temps présent, l’amour de Dieu s’étend à toute sa famille, à ceux qui sont en Christ, aimés comme luiJean 17. 23 ; Éphésiens 5. 1. Introduits par grâce dans la sphère céleste et intime du royaumeColossiens 1. 13, ils apprennent à connaître Christ non seulement dans ce qu’il est pour eux, mais aussi dans ce qu’il est pour Dieu son Père. Cette connaissance conduit à la plus élevée des louanges.

Notes

1

Les cieux ouverts :

    Les cieux s’étaient ouverts dans les visions d’Ézéchiel, pour déployer par avance la gloire souveraine de Jésus, Fils de l’homme (Ésaïe 1. 1, 26).
  • Les cieux s’ouvriront encore pendant tout le service du Fils de l’homme, afin de permettre aux anges de le servir – anticipation de leur service millénaire – (Jean 1. 51).
  • Ils s’ouvriront devant les yeux d’Étienne, ce fidèle martyr des premiers jours de l’Église ; il pourra contempler le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu (Actes 7. 56).
  • Ils sont ouverts pour nous croyants, qui avons le privilège de voir Jésus assis à la droite de Dieu, couronné de gloire et d’honneur (Hébreux 1. 3 ; 2. 9).
  • Le ciel s’ouvrira enfin (Apocalypse 19. 11) lorsque Jésus, la “Parole de Dieu”, prendra en main cette épée pour détruire ses ennemis et tous ceux qui s’opposent à lui, au jour où il entrera dans son règne. Ainsi, lorsque le ciel s’ouvre, c’est toujours Jésus que nous voyons.

Matthieu 3

13Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; 14mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! 15Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. 16Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. 17Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)