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Le troisième livre de Moïse dit le Lévitique
Sondez les Écritures - 3e année

Lévitique 2. 1-16

Les sacrifices Les trois offrandes volontaires

2. L’offrande de gâteau (2)

La signification de l’offrande pour le chrétien

Le N.T. permet de comprendre que cette offrande présente en figure l’homme Christ Jésus dans son humanité parfaite. Il est celui dont le caractère toujours égal ne peut être altéré ni par la souffrance, ni par le péché.

Les ingrédients indispensables : versets 1-10

Les offrandes étaient composées de quatre ingrédients : la fine fleur de farine, l’huile, l’encens et le sel.

  • 1. La fine fleur de farine était la meilleure partie extraite d’un blé parvenu à maturité1. Malgré les intempéries, la chaleur, le blé avait atteint son plein développement. Maintenant, placé sous le regard de l’adorateur, tout était finesse, douceur, équilibre. C’est le symbole de l’humanité parfaite de Christ – corps, âme, esprit – dans laquelle Dieu trouve tout ce qu’il recherche dans l’homme.

Cette excellence a quelque chose de mystérieux pour l’homme, d’impalpable comme la fine fleur de farine. Cette perfection existe en elle-même, indépendante de l’opposition du monde. Cette fine fleur de farine, offerte en “sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel” (verset 2) est une très belle image de la vie du Seigneur ; sa perfection apparaît dans les quatre évangiles où elle est vue à la chaleur du four, de la plaque ou de la poêle (qui nous parlent des diverses souffrances de l’homme de douleurs).

Enfin, cette farine était blanche. Le moindre insecte, la plus petite moisissure auraient été détectés sans peine. La vie de Christ était d’une pureté et d’une transparence absolues. Chaque mot, chaque parole, chaque geste reflétaient ce qu’il était en lui-même. A ses adversaires qui lui demandaient : “Toi, qui es-tu ? …” il pouvait répondre : “Absolument ce qu’aussi je vous dis” Jean 8. 25. Ainsi, l’humanité de Christ était parfaite : soumise tout entière à Dieu et répondant en tous points à sa volonté. Jésus vivait dans une complète harmonie avec son Père, chacune de ses facultés s’exerçait en fonction de la volonté divine et d’elle seule. Jamais le Seigneur n’a pu être pris en défaut : ni dans les circonstances faciles (quand les foules l’acclamaient), ni dans les plus éprouvantes (quand il était sur la croix).

  • 2. L’huile de l’onction entrait dans la préparation de l’offrande qui était tantôt pétrie à l’huile, tantôt ointe (c’est-à-dire arrosée) d’huile (versets 1, 4, 5, 15). Le gâteau pétri à l’huile évoque le Saint Esprit qui pénètre tout l’être du Seigneur : il est né de l’EspritLuc 1. 35. Le gâteau oint d’huile symbolise la puissance du Saint Esprit qui marque son ministère, oint de l’EspritActes 10. 38. L’offrande de gâteau apprêtée sur la plaque était aussi mêlée avec de l’huile (6. 14) ; elle était ainsi saturée d’huile. La personne et le service de Christ sur la terre sont donc “remplis” du Saint Esprit2. Une dernière expression est employée pour l’huile et l’offrande : la fleur de farine était “humectée” d’huileÉzéchiel 46. 14. Toutes ces figures concourent à montrer qu’en Christ toute la plénitude de la déité (le Saint Esprit en particulier) habite corporellement (en Christ vu comme homme) sur la terre ou au ciel, dans le temps ou pour l’éternitéColossiens 1. 19 ; 2. 9.
  • 3. L’encens, qui dégageait sans effort son parfum sous l’action du feu, était entièrement pour Dieu (versets 2, 16 ; 6. 8). Il s’agit ici de l’encens pur, qui symbolise souvent la prière3 et l’adorationPsaume 141. 2 ; Apocalypse 8. 3, 4. Qui d’autre que Lui pouvait apprécier, à sa pleine valeur, l’excellence de la personne de Christ, de ses pensées, de ses paroles, de ses actes ? C’est un domaine qui échappe à l’intelligence, même éclairée par le Saint Esprit, “car personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père” Matthieu 11. 27. L’encens était aussi placé sur les douze pains de la table (24. 7), figure du peuple de Dieu.
  • 4. Enfin, le sel était prescrit sans que la quantité en soit fixée (verset 13). Le sel est indispensable à la vie (le mot salaire désignait à l’origine l’indemnité que le soldat romain recevait pour l’achat de sel). Il donne aussi du goût, préserve de la corruption et fortifie le corpsÉzéchiel 16. 4.

Quelle application pouvons-nous en faire aujourd’hui ? Le sel est la fidélité de cœur à la relation dans laquelle Dieu nous a placés, comme il avait fait alliance avec l’Israélite. Ainsi, nous manquons de sel chaque fois que nous oublions notre caractère de chrétien. Sa vertu sanctifiante agit à la source de nos pensées et de nos actionsMarc 9. 51.

Il est aussi ce condiment dont l’absence est immédiatement ressentie. Parfaitement soluble, il pénètre partout sans perdre sa nature. N’est-ce pas là l’image d’un chrétien authentique qui, comme Jésus, sait être près des hommes les plus misérables pour les servir, et sait en même temps rester étranger à leurs principes morauxLuc 15. 2 ; Hébreux 7. 26 ? N’est-il pas cette énergie de la grâce en consécration à Dieu et aux autres ?

Notes

1Moulu entre des meules de pierre, le blé donnait d’ordinaire une semoule assez grossière.
2Ainsi : le Seigneur est conçu de l’Esprit (Luc 1. 35), il a été oint de l’Esprit (Luc 3. 22), il a vécu par l’Esprit (Luc 4. 1), il s’est offert par l’Esprit (Hébreux 9. 14), il a été ressuscité par l’Esprit (1 Pierre 3. 18), il a été glorifié par l’Esprit (Jean 16. 14).
3L’évangile selon Luc montre Christ particulièrement comme l’homme de prière, à sept occasions, depuis le baptême de Jean jusqu’à Gethsémané (Luc 3. 21 ; 5. 16 ; 6. 12 ; 9. 18 ; 9. 28 ; 11. 1 ; 22. 41). Deux de ses sept paroles sur la croix sont des prières présentées à son Père et rapportées par Luc.

Lévitique 2

1Et quand quelqu’un présentera en offrandea une offrande de gâteau à l’Éternel, son offrande sera de fleur de farine, et il versera de l’huile sur elle, et mettra de l’encens dessus ; 2et il l’apportera aux fils d’Aaron, les sacrificateurs ; et le sacrificateur prendra une pleine poignée de la fleur de farine et de l’huile, avec tout l’encens, et il en fera fumer le mémorial sur l’autel : [c’est] un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel ; 3et le reste de l’offrande de gâteau sera pour Aaron et pour ses fils : [c’est] une chose très sainte entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu.

4Et quand tu présenteras en offrande une offrande de gâteau cuit au four, ce sera de la fleur de farine, des gâteaux sans levain, pétris à l’huile, et des galettes sans levain ointes d’huile. 5Et si ton offrande est une offrande de gâteau cuit sur la plaque, elle sera de fleur de farine pétrie à l’huile, sans levain. 6Tu la briseras en morceaux, et tu verseras de l’huile dessus : c’est une offrande de gâteau. 7Et si ton offrande est une offrande de gâteau cuit dans la poêle, elle sera faite de fleur de farine, avec de l’huile. 8Et tu apporteras à l’Éternel l’offrande de gâteau qui est faite de ces choses, et on la présentera au sacrificateur, et il l’apportera à l’autel. 9Et le sacrificateur lèvera de l’offrande de gâteau sonb mémorial, et le fera fumer sur l’autel : [c’est] un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel. 10Et le reste de l’offrande de gâteau sera pour Aaron et pour ses fils : [c’est] une chose très sainte entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu.

11Aucune offrande de gâteau que vous présenterez à l’Éternel ne sera faite avec du levain ; car du levain et du miel, vous n’en ferez point fumer comme sacrifice par feu à l’Éternel. 12Pour l’offrandea des prémices, vous les présenterez à l’Éternel ; mais ils ne seront point brûlésc sur l’autel en odeur agréable. 13Et toute offrande de ton offrande de gâteau, tu la saleras de sel, et tu ne laisseras point manquer sur ton offrande de gâteau le sel de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu présenteras du sel.

14Et si tu présentes à l’Éternel une offrande de gâteau des premiers fruits, tu présenteras, pour l’offrande de gâteau de tes premiers fruits, des épis nouveaux rôtis au feu, les grains broyés d’épis grenus ; 15et tu mettras de l’huile dessus, et tu placeras de l’encens dessus : c’est une offrande de gâteaud. 16Et le sacrificateur en fera fumer le mémorial, une portion de ses grains broyés et de son huile, avec tout son encens : [c’est] un sacrifice par feu à l’Éternel.

Notes

ahéb. : corban, dérivé du verbe traduit par : présenter.
bc.-à-d. : de l’offrande.
csignifie ici : offerts sur l’autel même.
dhéb. : minkha, présent, mot employé pour l’offrande de gâteau, mais plus général aussi.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)