Le N.T. permet de comprendre que cette offrande présente en figure l’homme Christ Jésus dans son humanité parfaite. Il est celui dont le caractère toujours égal ne peut être altéré ni par la souffrance, ni par le péché.
Les offrandes étaient composées de quatre ingrédients : la fine fleur de farine, l’huile, l’encens et le sel.
Cette excellence a quelque chose de mystérieux pour l’homme, d’impalpable comme la fine fleur de farine. Cette perfection existe en elle-même, indépendante de l’opposition du monde. Cette fine fleur de farine, offerte en “sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel” (verset 2) est une très belle image de la vie du Seigneur ; sa perfection apparaît dans les quatre évangiles où elle est vue à la chaleur du four, de la plaque ou de la poêle (qui nous parlent des diverses souffrances de l’homme de douleurs).
Enfin, cette farine était blanche. Le moindre insecte, la plus petite moisissure auraient été détectés sans peine. La vie de Christ était d’une pureté et d’une transparence absolues. Chaque mot, chaque parole, chaque geste reflétaient ce qu’il était en lui-même. A ses adversaires qui lui demandaient : “Toi, qui es-tu ? …” il pouvait répondre : “Absolument ce qu’aussi je vous dis” Jean 8. 25. Ainsi, l’humanité de Christ était parfaite : soumise tout entière à Dieu et répondant en tous points à sa volonté. Jésus vivait dans une complète harmonie avec son Père, chacune de ses facultés s’exerçait en fonction de la volonté divine et d’elle seule. Jamais le Seigneur n’a pu être pris en défaut : ni dans les circonstances faciles (quand les foules l’acclamaient), ni dans les plus éprouvantes (quand il était sur la croix).
Quelle application pouvons-nous en faire aujourd’hui ? Le sel est la fidélité de cœur à la relation dans laquelle Dieu nous a placés, comme il avait fait alliance avec l’Israélite. Ainsi, nous manquons de sel chaque fois que nous oublions notre caractère de chrétien. Sa vertu sanctifiante agit à la source de nos pensées et de nos actionsMarc 9. 51.
Il est aussi ce condiment dont l’absence est immédiatement ressentie. Parfaitement soluble, il pénètre partout sans perdre sa nature. N’est-ce pas là l’image d’un chrétien authentique qui, comme Jésus, sait être près des hommes les plus misérables pour les servir, et sait en même temps rester étranger à leurs principes morauxLuc 15. 2 ; Hébreux 7. 26 ? N’est-il pas cette énergie de la grâce en consécration à Dieu et aux autres ?