Dans l’holocauste, tout était brûlé, car tout était pour Dieu. Dans l’offrande de gâteau, Christ, dans son humanité, s’offrait à Dieu. Dans le sacrifice de paix brûlé sur l’autel (la croix), le chrétien trouve à la fois la paix et la communion avec Dieu, ainsi que la communion avec ses frères et sœurs. Cette paix suppose que la question de notre culpabilité a été réglée ; c’est pourquoi, dans la loi des sacrifices (décrite en Lévitique 6. 1 à 7. 38) l’offrande de paix est placée en dernier, après le sacrifice pour le péché et pour le délit. Après avoir offert le sacrifice de paix, il n’y a plus d’autre sacrifice à présenter : la communion est le but auquel Dieu conduit le croyant.
Le sacrifice était brûlé sur l’holocauste (verset 5), symbole de l’excellence de Christ et de son œuvre, qui est la base de notre joie, de notre communion et de notre louange.
Le sacrifice de paix était aussi intimement lié à l’offrande de gâteau (7. 12), symbole de la vie parfaite de Christ sur la terre.
On ne mangeait pas l’holocauste ; seuls Aaron et ses fils pouvaient manger ce qui restait de l’offrande de gâteau, tandis que tous ceux qui étaient purs en Israël mangeaient l’offrande de paix (7. 19). Chacun est appelé à participer à ce repas de famille où Dieu, le Seigneur et les siens ont leur part. Ainsi, le sacrifice apporté individuellement était-il partagé collectivement.
Un détail peut nous étonner. L’adorateur offrait le sacrifice avec du pain levé (7. 13). Interdit lors de la Pâque, le levain est ici prescrit ! Christ, notre pâque, est sans levain ; mais dans les croyants le levain demeure, même s’ils sont lavés dans le sang de l’Agneau. Le feu, symbole du jugement, ôte la puissance du levain1.
La part réservée à Dieu, dans ce sacrifice appelé aussi “le pain de l’Éternel”, était le sang et la graisse.
Le sang symbolise la vie que Dieu a donnée et sur laquelle il a tous les droits. Le sang de Christ est le fondement de notre paix avec Dieu et de la communion avec luiÉphésiens 2. 17, 18.
La graisse est le symbole de l’abondance, de la richesse. Le mot hébreu signifie “le meilleur”, “ce qui est excellent” Nombres 18. 29-32. Ainsi, Dieu constate, dans la mort de Christ, l’obéissance absolue de son Fils, cette force morale intérieure qui animait sa vie d’homme.
Il fallait aussi offrir les reins (le siège de la sagesseJob 38. 36), et la queue ôtée jusqu’à l’échine (peut-être le symbole de la force).
La poitrine leur était réservée. Aaron représente le Seigneur Jésus, ses fils symbolisent les croyants qui sont habitués à se tenir dans la présence de Dieu. Ainsi Christ partage son amour avec les siens.
Le sacrificateur qui avait présenté le sang recevait l’épaule droite. Elle constitue la portion honorifique1 Samuel 9. 24. Elle revient au Seigneur élevé à la droite de la majesté. Elle évoque aussi la force du Seigneur dans sa marche et dans sa mort à la croix, dans sa résurrection, dans son gouvernement futurÉsaïe 9. 5 et elle constitue la nourriture de celui qui rend culte.
Elle rappelle celle que le Seigneur a voulue pour les siens lors de l’institution de la cèneLuc 22. 19, 20. Là, il donne le pain aux disciples en disant : “Prenez, mangez”. Puis il insiste sur ce que ce sacrifice représente pour les siens : le corps a été “donné pour vous”, le sang a été versé “pour vous”. Ainsi, la cène est un service d’actions de grâces, où nous nous souvenons, avec joie et reconnaissance, du salut accompli par Jésus Christ. Ce repas rappelle que la rédemption est achevée. On y prend part, non pour entrer en communion avec Dieu, mais parce que cette communion a été établie par le sacrifice de Christ.
Cette communion est aussi celle dont les croyants jouissent les uns avec les autres : nous avons en commun tout ce que nous avons trouvé dans Celui qui a marché sur la terre comme l’homme parfait et qui s’est offert volontairement pour nous1 Jean 1. 3, 4.
Lorsque le sacrifice était offert pour un vœu ou une offrande volontaire (verset 16), il pouvait être mangé encore le lendemain du jour où la graisse avait été offerte (la part de l’Éternel). Mais, si le sacrifice était présenté comme action de grâces (verset 12), la chair du sacrifice devait être mangée entièrement le même jour. Ainsi, le culte ne peut être rendu que dans la conscience de l’offrande parfaite que Christ a faite de lui-même à Dieu.
Avec la Pâque, le sacrifice de paix est le plus beau symbole dans l’A.T. du culte de l’assemblée. Réunis autour de Christ, ses rachetés se nourrissent (spirituellement) de lui et présentent, avec lui et par lui, la louange au Père.