La structure du chapitre est simple :
L’holocauste était suivi d’une offrande volontaire non sanglante mais brûlée sur l’autel : l’offrande de gâteauJosué 22. 23 ; Juges 13. 19 ; 1 Rois 8. 64. L’adorateur préparait la pâte chez lui : il pétrissait la farine avec l’huile et le sel (verset 4a, 5) et, selon le cas, arrosait le gâteau d’huile (verset 4b), ou le brisait après la cuisson avant de verser l’huile dessus (verset 6).
Il apportait son offrande au sacrificateur qui en prenait une poignée avec tout l’encens et la faisait fumer après l’avoir présentée (versets 2, 9, 16). Cette portion était appelée : “le mémorial” (verset 2). Elle rappelait à l’Éternel la fidélité de l’Israélite qui l’offrait (comp. en-tête des psaumes 38 et 70). Peut-être était-elle réservée à celui dont les ressources étaient trop faibles pour offrir davantage (5. 11).
Le reste de l’offrande était mangé dans le parvis du sanctuaire
Ces deux dernières offrandes ont un caractère différent : elles ne sont pas brûlées en odeur agréable. La première évoque l’Église naissante comme nouveau témoignage : les deux pains. Le levain, image du péché, est présent dans le croyant, même si la puissance de l’Esprit (l’huile) en neutralise les effets. La dernière évoque prophétiquement l’infidélité d’Israël.
On possède peu d’indications sur les raisons qui poussaient l’Israélite à préparer et à offrir ces types de gâteau. Le mot employé pour désigner l’offrande veut dire dans son sens habituel : “tribut”, ou somme d’argent payée par un vassal à son suzerain comme marque de fidélité2 Samuel 8. 6 ; 1 Rois 10. 25 ; 2 Rois 17. 3. On peut penser que l’Israélite désirait exprimer sa fidélité envers le Dieu de l’alliance en offrant un sacrifice de bonne odeur. Ce tribut de reconnaissance était parfois constitué par les premiers fruits de la récolte (verset 14).
Le sel était aussi un signe de cette fidélité aux relations d’alliance dans lesquelles la bonté de Dieu l’avait placé (verset 13). Dans l’Antiquité, le sel était réputé indestructible par le feu. Ajouter du sel à une offrande revenait à dire que l’adorateur reconnaissait que Dieu avait établi une relation solide avec lui, et qu’il ne l’abandonnerait pasNombres 18. 19.