Avant d’intervenir contre la maison de Baësha, l’Éternel l’avertit par le prophète Jéhu, fils de Hanani, comme il l’avait fait pour Jéroboam par le moyen d’Akhija. Jéhu rappelle à Baësha la bonté de l’Éternel et lui annonce le jugement qui va l’atteindre à cause de ses péchés.
Tel est l’évangile aujourd’hui : Dieu offre le salut par la foi au Seigneur Jésus, à quiconque croit. “Mais qui désobéit au fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui” Jean 3. 36.
Il est remarquable que l’intervention de Jéhu soit mentionnée à deux reprises, dans l’histoire du règne de Baësha (versets 1 et 7) et soit rappelée encore lorsque Zimri détruisit toute sa maison (versets 12, 13).
Le jugement est pour Dieu “son œuvre étrange, son travail inaccoutumé” Ésaïe 28. 21 ; il ne l’accomplit qu’après avoir averti et appelé à la repentance.
Le fils de Baësha, Éla, lui succède pour régner deux ans. Il n’est pas dit qu’il marcha comme son père ; nous pouvons le penser, car il était en train de boire et de s’enivrer lorsqu’il fut assassiné par son serviteur Zimri. En vérité, “ce n’est point aux rois de boire du vin, ni aux grands de dire : où sont les boissons fortes ?” Proverbes 31. 4. Zimri ne régna que sept jours à Thirtsa et il détruisit toute la maison de Baësha, instrument éphémère de l’Éternel pour accomplir sa parole.
Israël est maintenant dans une complète confusion. Ce peuple malheureux a oublié “le berger d’Israël”, et ne pense pas à lui adresser la prière d’Asaph : “Devant Éphraïm et Benjamin et Manassé, réveille ta puissance, et viens nous sauver ! O Dieu ! ramène-nous ; et fais luire ta face, et nous serons sauvés” Psaume 80. 2-4.
Tout Israël établit Omri, roi sur Israël, sans rechercher la pensée de l’Éternel. Après le suicide de Zimri, le peuple est divisé jusqu’à ce qu’Omri règne enfin.
De tous ses actes, nous pouvons retenir qu’il bâtit Samarie, qui sera désormais la capitale du royaume d’Israël. Mais ce n’est pas à sa gloire, car Samarie sera dorénavant le centre de l’idolâtrie en Israël (verset 32). Les idoles et les péchés de Samarie sont stigmatisés par de nombreux prophètesÉsaïe 10. 11 ; Amos 8. 14. Rivale de Jérusalem, elle sera pourtant dépassée dans le mal par celle-ci, “la ville que l’Éternel a choisie d’entre les tribus d’Israël pour y mettre son nom” (14. 21) Ézéchiel 16. 51. Quand l’homme corrompt ce qui porte le nom de Dieu, c’est la pire des corruptions.
À la mort d’Omri, son fils Achab lui succède.
Était-il possible de faire, plus que les autres rois d’Israël, ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ? Eh bien ! Achab ajouta à tout le reste d’épouser Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens. Mais ce ne fut pas à sa gloire, car “il fit pis que tous ceux qui avaient été avant lui”. Plus on s’éloigne de Dieu, plus le mal s’aggrave. Il adopta le culte de Baal et lui fit un autel et une maison à Samarie ; il surpassa ainsi tous ses prédécesseurs dans l’idolâtrie.
En ce temps d’
Maintenant, Israël a rejeté toutes ses bénédictions pour sombrer dans la déchéance morale, triste image de la chrétienté1 qui, dans ses derniers jours, retourne à toute la corruption du paganismeRomains 1. 21-32 ; 2 Timothée 3. 1-9.
L’Éternel, ainsi méprisé et oublié, n’oubliait pas les siens. N’est-il pas encourageant d’apprendre qu’il connaissait les fidèles, dispersés au milieu d’un peuple indifférent et incrédule ?
Nous verrons plus loin que, sous le règne d’Achab, sept mille hommes n’avaient pas fléchi le genou devant Baal1 Rois 19. 18.
Dans ce temps de ruine morale, où il n’y a pas de sacrificateurs pour garder la connaissanceMalachie 2. 7, et où les rois sont les premiers pour faire le mal, Dieu, qui est miséricordieux, lent à la colère et grand en bontéExode 34. 6 ; Nombres 14. 18 ; Néhémie 9. 17 ; Psaume 86. 15 ; 145. 8 ; Joël 2. 13 ; Jonas 4. 2, envoie ses prophètes pour faire connaître sa pensée.
À partir de la division du royaume, jusqu’à Achab, nous avons rencontré Akhija, l’homme de Dieu de Juda, Jéhu – fils de Hanani – envoyés vers les rois d’Israël. Sous le règne d’Achab, Dieu suscitera Élie, et Michée, fils de Jimla. Et jusqu’à la fin du royaume d’Israël, Dieu enverra encore ses prophètes ; mais les rois et le peuple n’ont pas écouté, et Shalmanézer transporta les peuples en Assyrie.
Dans le royaume de Juda aussi, Dieu suscite des prophètes jusqu’au retour de la captivité à Babylone. Enfin, après un long silence de plus de quatre siècles, Jean le Baptiseur apparaît, pour annoncer la venue du Messie.
Avec Jean, prennent fin la loi et les prophètesLuc. 16. 16. Le temps de la grâce va commencer.