Nous ne soulignerons que quelques détails caractéristiques de ce règne de trois ans.
Le nom de la mère des rois de Juda est presque toujours indiqué. Seuls font exception Joram et Achaz, rois impies nés de pères pieux : Josaphat et Jotham.
Trois mères des rois de Juda ont certainement eu une mauvaise influence : Naama, ammonite ; Maaca, fille d’Absalom et idolâtre ; Athalie, “conseillère à mal faire” : leurs fils Roboam, Abijam et Achazia ont été infidèles.
Rien n’est dit du caractère des autres, mais l’appréciation divine sur la conduite d’un roi, au moins à son début, suit toujours immédiatement le nom de sa mère. Cela tend à indiquer une influence marquée du caractère de la mère sur ses enfants. C’est un grand encouragement pour les mères chrétiennes – et les pères aussi – à élever leurs enfants dans la crainte du Seigneur et sous l’enseignement de sa Parole.
Cependant, la responsabilité de chacun demeure, comme aussi la souveraineté de la grâce de Dieu. On voit des enfants de pères et mères pieux se détourner de la vérité, alors que d’autres, dont le père et la mère sont incrédules, se tournent vers Christ pour être sauvés. Persévérons dans la prière pour tous.
Dieu voyait au-delà du fils d’Isaï “le plus élevé des rois de la terre” Psaume 89. 28, Christ, son Oint, dont David n’avait été que l’imparfaite figure (comp. Matthieu 1. 1). Et la lignée de David devait être conservée jusqu’au Messie.
Le nom de sa mère (en fait, sa grand-mère) était Maaca, fille d’Abishalom. Mais Asa était un homme pieux. Il est, avec Ézéchias et Josias, l’un des trois rois de Juda dont il est dit : “Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, comme David, son père” 2 Rois 18. 1-3 ; 22. 1, 2. Cela montre la puissance de la grâce de Dieu, car tous les trois avaient des pères impies. À cause de David, l’Éternel avait donné à Abijam une lampe à Jérusalem, en établissant son fils après lui. Et, parce qu’Asa fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, Jérusalem fut comme une lampe, en contraste avec les ténèbres morales des royaumes idolâtres qui l’entouraient.
Le livre des Rois nous rapporte deux grands faits de l’histoire d’Asa, dont nous pouvons faire l’application morale aux enfants de Dieu, aujourd’hui :
Il est surprenant et affligeant qu’Asa ait oublié comment l’Éternel l’avait délivré de Zérakh l’Éthiopien2 Chroniques 14. 10, 11. C’était la victoire de la foi. Contre Baësha, il acheta l’aide de la Syrie, au prix de tout l’argent et l’or des trésors de la maison de l’Éternel et de la maison du roi.
Une alliance avec le monde fait perdre au fidèle le sentiment qu’il n’est plus à lui-même, car il a été racheté par le sang de Christ (l’argent représente la rédemption) et lui fait oublier l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, dont l’or représente les gloires.
Ainsi Asa put dire à Ben-Hadad : “Il y a alliance entre moi et toi, entre mon père et ton père”, s’associant à l’ennemi de son peuple et aux péchés de son père.
Nous pouvons penser que cette défaillance qu’il ne voulut pas reconnaître2 Chroniques 16. 10, fut la cause de la maladie des pieds qui l’atteignit dans sa vieillesse. Dieu disciplinait ainsi son serviteur. Il fut enterré… dans la ville de David, “son père”. Dieu unit encore le nom d’Asa à celui de David, pour clore son histoire par le témoignage de la grâce.
Le règne de Nadab, fils de Jéroboam, se situe avant l’attaque de Baësha contre Juda, sous le règne d’Asa (verset 17). Nadab suivit l’exemple de son père dans le péché. Baësha apparaît alors pour accomplir la parole de l’Éternel, annoncée par Akhija à la femme de Jéroboam. Après avoir tué Nadab, et pris la royauté à sa place, il détruisit la maison de Jéroboam. Ayant renié l’Éternel, les rois d’Israël haïssent Juda qui, en général, lui reste fidèle. C’est la raison de la guerre fratricide, mentionnée trois fois (versets 6, 16, 32). Ennemis de Dieu, les rois d’Israël sont les ennemis de ceux qui le servent. Baësha régna (versets 33, 34), fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel et persista dans l’idolâtrie, dans laquelle Jéroboam avait entraîné Israël.