1 Corinthiens 13. 5-7

2. Les vertus et les quinze caractères de l’amour (2)

Quatre caractères en rapport avec soi-même : versets 4, 5

• “L’amour ne s’enfle pas d’orgueil”. L’orgueil est la faute du diable et le piège dans lequel il cherche constamment à entraîner le chrétien1 Timothée 3. 7. Paul fait à de nombreuses reprises allusion à l’enflure d’orgueil des Corinthiens dont les effets se manifestaient soit contre lui, soit par une indifférence au péché (4. 6, 18, 19 ; 5. 2 ; 8. 1). L’humilité est une pensée qui était dans le Seigneur Jésus ; nous sommes exhortés à en être revêtus1 Pierre 5. 5 ; Philippiens 2. 3, 4.
• “L’amour n’agit pas avec inconvenance”. L’amour n’emploie pas des procédés dont on a honte : l’arrogance qui peut aller jusqu’à la dureté, la brutalité ; mais il produit au contraire la courtoisie, le tact et la considération. Ne nous est-il pas déjà arrivé d’être surpris en voyant que des chrétiens peuvent se comporter entre eux d’une manière tellement dure que même les gens du monde n’oseraient pas agir ainsi par respect de l’autre ? Les ornements de l’amour ne sont-ils pas la douceur, la modestie et l’humilité ?
• “L’amour ne cherche pas son propre intérêt”. L’égoïsme et l’égocentrisme sont à l’origine de bien des maux dans ce monde et, hélas, aussi parmi les chrétiens (10. 24). Le désintéressement, l’esprit de sacrifice qui cherche l’intérêt de l’autre, tel est le service de l’amour.
• “L’amour ne s’irrite pas”. La susceptibilité, associée à un caractère facilement offensé et irritable, est inconnue dans la sphère de l’amour.

En méditant sur ces différents caractères décrits jusqu’ici, ne peut-on pas dire qu’ils mettent tous en évidence le danger de l’amour de soi ? Au contraire, l’amour doit se donner et se dévouer pour les autres, à l’image de notre Seigneur1 Jean 3. 16. Ce n’est pas en nous-mêmes que nous trouverons l’énergie pour manifester l’amour divin, mais en contemplant Christ par la méditation quotidienne de la Parole.

Trois caractères en rapport avec le péché : versets 5, 6

• “L’amour n’impute pas le mal”. L’amour ne tient pas à jour un dossier de tous les torts subis et des accusations possibles envers les autres, pour en tirer vengeance. Il couvre une multitude de péchés1 Pierre 4. 8 ; il est animé par un esprit de pardon, prêt à oublier. Il n’imagine pas le mal chez le frère ou la sœur, et n’interprète pas avec malveillance ce qu’il voit chez les autres. Nous avons peut-être souvent découvert plusieurs de ces caractères négatifs chez nos frères, et nous les relevons dans nos conversations, sans nous rendre compte que nous sommes comme un bateau échoué sur les bas-fonds sales et boueux de notre amour propre.
• “L’amour ne se réjouit pas de l’injustice”. Le monde a pour règle : que le plus fort gagne. Toutes les méthodes sont permises pour atteindre ce but et en particulier celle d’écraser les faibles en légalisant l’injustice. La plus grande injustice commise sur cette terre est celle d’avoir cloué sur une croix Jésus Christ, le Juste1 Pierre 3. 18. Quel sujet de grande peine pour l’enfant de Dieu ! L’amour ne prend pas plaisir aux torts faits aux autres, ce qui arrive non seulement dans le monde, mais aussi au sein de la famille de la foi. Il n’éprouve pas davantage de joie secrète à voir son frère tomber dans le péché. Nous sommes même exhortés à reprendre ce qui manifeste l’injustice, et si besoin est, à nous en séparerÉphésiens 5. 9-11 ; 2 Timothée 2. 19.
• “L’amour se réjouit avec la vérité”. L’amour va toujours de pair avec la vérité. C’est ce parfait équilibre que nous a laissé comme modèle le Seigneur JésusJean 1. 17. La vertu mise en contraste avec l’injustice, c’est la sainteté. Nous ne pouvons accepter la corruption actuelle. L’amour se réjouit donc avec ce qui est vrai, droit et honnête.

Quatre caractères en rapport avec les circonstances : verset 7

Ces quatre derniers caractères montrent l’énergie positive de l’amour.

• “L’amour supporte (couvre) tout”. Naturellement il n’est pas question de passer légèrement sur le péché en le tolérant, mais d’être prêt à souffrir pour ce qui est droit, accepter les insultes, les provocations, même abandonner quelque chose qui nous tient très à cœur, par amour pour Christ (6. 7).
• “L’amour croit tout”. Il s’agit non pas d’être crédule, mais d’être sans défiance, non soupçonneux. Il est bon d’être toujours prêt à rechercher le bien, à interpréter dans le meilleur sens ce qui est exprimé et imputer de bons motifs à ce qui est fait.
• “L’amour espère tout”. L’espérance est l’une des bases de notre foiHébreux 11. 1. L’amour, ayant accepté de perdre pour le présent, a la conviction que ce qui semble manquer sera remplacé le moment voulu, même bien au-delà de ce qu’on imagine. L’amour a sa source dans le Dieu d’espéranceRomains 15. 13.
• “L’amour endure tout”. Ferme dans l’adversité, il accepte sans se plaindre les circonstances difficiles et douloureuses. Le résultat de la persévérance est une victoire qui glorifie celui qui a enduré la croixHébreux 12. 2 ; 10. 33.

“Enfants, n’aimons pas de parole, ni de langue, mais en action et en vérité” 1 Jean 3. 18. C’est l’exhortation de l’apôtre Jean à la fin de sa vie. Il venait de rappeler que l’amour de Jésus l’avait amené à laisser sa vie pour nous et que nous devions laisser nos vies pour les frères. Au milieu d’un contexte de déceptions, d’oppositions et de difficultés, l’amour peut triompher de tout ce qui l’entoure, en faisant rayonner ses brillants et divins caractères.