Une montagne de Basan, à plusieurs sommets, symbolise ce qui est grand aux yeux de l’homme ; la montagne de l’Éternel est plus grande encore. Sa gloire et sa beauté résident en ce que Dieu l’a désirée pour y habiter. Nous lisons plus loin que l’Éternel a choisi Sion, il l’a désirée pour son habitationPsaume 132. 13. Ainsi, le temple à Jérusalem était bâti au lieu que l’Éternel avait choisi, sur la montagne de MorijaGenèse 22. 2 ; 2 Chroniques 3. 11.
Cette montagne où la grâce de Dieu s’est révélée, parce que le sacrifice de Christ à la croix y était annoncé, est bien le lieu de la demeure du Roi qu’il a oint sur SionPsaume 2. 6.
Autour du Seigneur, les anges puissants en force (les chars de Dieu) sont prêts à exécuter sa volonté. Ainsi, la grâce règne par la justiceRomains 5. 21 et la montagne de la grâce est aussi un Sinaï en sainteté.
La parole prophétique avait déjà annoncé l’intervention et la victoire du Seigneur Jésus pour délivrer son peuple. “Lève-toi, Barak ! et emmène captifs tes captifs” (ta captivité), lisons-nous dans le cantique de DéboraJuges 5. 12. La victoire de Barak (figure ici du Seigneur) avait mis fin à l’oppression d’Israël par le roi de Canaan ; la victoire de Jésus, sa résurrection, délivre ceux qui croient en lui de la puissance de Satan et de la mort. Les clefs de la mort et du hadès sont dans les mains de ChristApocalypse 1. 18 qui, exalté à la droite de Dieu, a reçu de la part du Père l’Esprit Saint promisActes 2. 33 pour nous l’envoyer.
Nous comprenons ainsi que le verset 19 s’adresse à Christ. De qui, en effet, sinon de lui, peut-il être dit : “Tu es monté en haut… tu as reçu des dons…” ?
Ainsi, l’apôtre Paul se base sur ce verset pour introduire l’énumération des dons dispensés pour l’édification du corps de ChristÉphésiens 4. 8-12. Christ “en haut” est la source de la délivrance, de tout don spirituel et de toute bénédiction pour l’Église, mais également pour Israël restauré et pour toutes les nations qui se soumettront à son règne millénial.
La gloire du Seigneur et les dons qu’il répand sur les siens suscitent la reconnaissance du psalmiste qui se souvient du “Dieu qui nous sauve”. C’est là aussi le thème de la louange du chrétien, qui reçoit tout don parfait, toute grâce excellente, du Père des lumièresJacques 1. 17. Béni soit le Seigneur, dit le psalmiste. Nous disons aujourd’hui : Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus ChristÉphésiens 1. 3-14.
Il est heureux de connaître le salut de Dieu, plus heureux encore de connaître le Dieu de salut ; car alors on comprend qu’il n’y a aucune limite à sa puissance : le Seigneur fait sortir de la mort. A plus forte raison, il détruira les ennemis de son peuple, l’arrachera à la puissance du monde (Basan) et du milieu des nations (la mer). Il donnera aux siens une victoire complète.
L’ennemi est détruit ; Dieu entre dans son sanctuaire ; comme autrefois David, qui, après avoir frappé les Philistins, fit monter l’arche de l’Éternel au lieu qu’il lui avait préparé1 Chroniques 14. 8-17 ; 15. 25-29.
La scène décrite dans le livre des Chroniques annonce prophétiquement ce que nous trouvons dans ce psaume. Le peuple entier est réuni, dans le bonheur de la présence de son Dieu. L’Éternel l’a choisi pour lui, “le plus petit de tous les peuples”, parce qu’il l’a aiméDeutéronome 7. 7, 8. Tel est Benjamin, le bien-aimé de l’Éternel ; Dieu a aidé Juda contre ses ennemis ; Zabulon, avec joie, invitera les nations, ses voisines, à bénir Dieu, et Nephthali, rassasié de faveurs, possédera la plénitude des bénédictions de l’ÉternelDeutéronome 33. 7, 12, 18, 23.
Tout est établi par la souveraine puissance de Dieu. Les nations apporteront leurs présents à Jérusalem, parce que là est le temple, l’habitation de Dieu.
Ni l’Égypte (la bête des roseaux), ni les puissants des nations (l’assemblée des forts taureaux), ni leurs peuples (les veaux), ne pourront désormais nuire à Israël : tous se soumettront, tous viendront devant Dieu comme des suppliants.
Les royaumes de la terre sont conviés enfin à chanter les louanges du Seigneur. Ne pouvons-nous pas penser que s’ils reconnaissent ce qu’il est et ce qu’il a fait, ils partageront le bonheur du peuple de Dieu ? Qu’il soit béni éternellement !
Comme en faveur de son peuple autrefois, le Dieu de Jeshurun s’est porté sur les cieux à son secours et sur les nuées dans sa majestéDeutéronome 33. 26. Le dernier verset est la réponse de toute la terre, qui reconnaît la grandeur et la puissance de Dieu, avec la sainte crainte qui convient à ceux qui le servent. Car aussi notre Dieu est un feu consumantHébreux 12. 29.