Cette nouvelle section du deuxième livre s’ouvre par quatre psaumes d’instruction. Tout spécialement destinés à encourager les saints dans leur affliction1, ils exposent les caractères moraux de la nation incrédule et de l’Antichrist. Cependant le résidu se confie en Dieu qui le délivre de toute détresse.
Les cinq autres psaumes (56 à 60) sont des “Mictam”. Le sens de ce mot désigne peut-être une forme de composition dont l’emploi confère une harmonie poétique à l’ensemble. Le résidu y exprime sa confiance en Dieu. Les neuf psaumes sont attribués à David.
Ce psaume se rattache au moment où David, averti par Jonathan des desseins meurtriers de Saül, alla chez Akhimélec le sacrificateur1 Samuel 21. 2-11. Doëg, l’Édomite, n’est pas l’homme fort du psaume ; mais il en a les caractères. Ennemi de Dieu et des siens, il provoque, par une fausse accusation, le meurtre de toute la famille sacerdotale et il en est l’instrument1 Samuel 22. 7-19.
David fut ainsi conduit, par l’Esprit de Christ à évoquer le méchant, mais aussi à inviter les fidèles à se confier en la bonté de Dieu, car “il sauve et il délivre” Daniel 6. 28.
L’homme fort désigne l’Antichrist, “l’inique… duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge” 2 Thessaloniciens 2. 8, 9. Il se glorifie du mal, c’est-à-dire qu’il se complaît dans les mensonges ; mais cela le mènera à la destruction et à la mort.
Dieu – le Dieu fort2 – est tout-puissant, il détruira l’ennemi pour toujours. Lorsque l’apostasie sera arrivée, quand l’homme de péché – l’Antichrist – se sera assis au temple de Dieu, le Seigneur Jésus le consumera par le souffle de sa bouche2 Thessaloniciens 2. 3-8.
Le spectacle de la destruction de cet homme montrera au juste de ce temps-là combien le Seigneur doit être craint2 Corinthiens 5. 11 quand il exécute ses jugements ; le juste verra aussi la vanité des richesses.
L’Antichrist n’apparaîtra qu’après l’enlèvement de l’Église ; mais pendant “la dernière heure” de son séjour sur la terre, “plusieurs antichrists” sortent du milieu d’elle. La sauvegarde des croyants est alors, comme toujours, dans la foi en la parole de Dieu, demeurant dans le cœur1 Jean 2. 18-27.
Elle est en contraste absolu avec celle de l’incrédule. Ce dernier est “déraciné de la terre des vivants” ; le fidèle, lui, comme un olivier vert, porte du fruit dans la maison de Dieu, en vertu de sa bonté immuable.
Le verset 31 décrit la bénédiction du règne de Christ sur la terre, sujet de la louange de son peuple restauré. Cependant, la part de ceux qui composent l’Église est dans le ciel, avec le Seigneur Jésus, dans la maison de son Père.
Ce psaume, presque identique au psaume 14, diffère par son titre – c’est un psaume d’instruction – et par le fait que le nom de l’Éternel, le Dieu de l’alliance, ne s’y trouve pas.
Ce que l’insensé dit dans son cœur révèle son état moral : Dieu le sonde, il voit et entend tout.
Déjà ce méchant a rendu le mal encore plus odieux en se plaisant à le faire. La violence et la corruption sont partout dans le monde, mais elles se déploieront sans frein après le départ de l’Église, quand le Saint Esprit n’aura plus de demeure sur la terre.
Avant d’agir en jugement, Dieu s’enquiert de l’état des hommes ; il regarde des cieux. Quelque chose pourrait-il lui échapper ? Hélas ! Il doit déclarer : Personne ne fait le bien, non, pas même un seulRomains 3. 10-18.
En “dévorant” le peuple de Dieu, en le détruisant, les ouvriers d’iniquité agissent en ennemis de DieuJérémie 10. 25. Mais soudain, ils sont épouvantés devant le jugement qui les atteint, parce qu’ils se sont associés à l’AntichristÉsaïe 33. 14. “Le méchant se sauve quand personne ne le poursuit, mais les justes sont pleins d’assurance” Proverbes 28. 1… Ils voient que Dieu disperse les ennemis de son peuple.
Au psaume 14, on trouve le principe général de la délivrance : Dieu avec les siens. Ici, l’ennemi est présent, il campe contre les fidèles. Dieu le détruit et le disperse dans la confusionJérémie 20. 11.
Le résidu attend le salut qu’apportera le règne de Christ en Sion ; il se réjouit en anticipant sa pleine délivrance. Attendre avec foi est la part et la consolation du fidèle dans tous les temps.
La bienheureuse espérance du chrétien est la venue “du Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire” Philippiens 3. 20, 21.