Le thème du psaume est la confiance que l’homme pieux met en Dieu. L’ennemi s’efforce toujours de l’abattre à cause de sa faiblesse apparente. Mais le fidèle affirme à nouveau sa confiance en Dieu et exhorte le peuple à s’appuyer sur lui de tout son cœur.
En conclusion, le psalmiste met l’insignifiance des hommes incrédules et la vanité de leurs ressources, en regard de la parole et de la puissance de Dieu. En définitive, Dieu rétribue tous les hommes.
Dieu seul… lui seul : c’est le fondement de la paix du fidèle. Les regards du psalmiste, les pensées de son cœur, sont, dès le début de ce psaume, dirigés vers Dieu. Connaître le Dieu de paix est le seul moyen d’avoir la paix de Dieu. C’est la paix que le Seigneur Jésus a laissée aux siens, sa propre paix, de sorte qu’il ajoute : “Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif” Jean 14. 27.
Le psalmiste constate l’acharnement avec lequel ses ennemis tentent de le renverser. Sans doute peut-il dire : “Ils m’ont haï sans cause” Jean 15. 25, éprouvant ainsi quelque chose des souffrances de Christ de la part du monde. En apparence, le fidèle est sans force, il semble prêt à s’abattre comme un mur qui penche. Mais s’il sent sa faiblesse, il s’appuie sur Dieu qui l’établit “comme des murailles d’airain” Jérémie 1. 18 ; 2 Corinthiens 12. 9.
Les ennemis de l’homme pieux usent non seulement de violence contre lui, mais aussi de ruse et de mensonge : ils prononcent de bonnes paroles, parfois avec flatteries, tandis que leurs cœurs sont remplis de méchanceté. Que de fois les pharisiens sont-ils venus à Jésus, pour tenter de l’éprouver et de le mettre en contradiction avec la loiMarc. 3. 1, 2 ; 12. 13-17 ; Luc 20. 1-8 ; Jean 8. 4-6 !
De bien des manières, par des persécutions, par des fausses doctrines ou par des tentations, les ennemis de Christ s’efforcent de faire tomber les croyants.
Le résidu fidèle connaîtra de telles attaques de la part des apostats : comme nous l’avons vu au psaume 55, les paroles du méchant sont douces comme l’huile, mais elles sont des épées nues.
Le fidèle vient de discerner les complots et la perfidie des méchants. Il sait qu’il ne peut croire leurs paroles. “Mais moi”, dit l’homme pieux, témoignant par ces paroles qu’il est entièrement étranger aux ennemis de Dieu.
Quelle similitude entre les mauvais jours que connaîtra le résidu juif, et les temps fâcheux de la chrétienté avant le retour du Seigneur ! Les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits, écrit l’apôtre Paul.
“Mais toi, dit-il alors, demeure dans les choses que tu as apprises… tu connais les saintes lettres qui peuvent te rendre sage à salut, par la foi qui est dans le Christ Jésus” 2 Timothée 3. 1-5, 13-17 ; 4. 5.
Le psalmiste répète les premières paroles du psaume ; mais il semble que sa foi s’est fortifiée, car il affirme : je ne serai pas ébranlé (et non plus : “pas beaucoup ébranlé”).
Encouragé, consolé par Dieu, il souhaite que d’autres trouvent comme lui leur refuge en Dieu et soient consolés2 Corinthiens 1. 3-7.
Nous apprenons ainsi une des raisons de nos épreuves : dans la mesure où nous les aurons traversées en réalisant l’amour et les consolations de Christ, nous pourrons consoler les affligés, de la consolation dont le Seigneur nous a consolés.
Le psalmiste, une fois de plus, regarde autour de lui : qu’ils soient petits ou grands, les fils des hommes sont un appui trompeur. A la balance de Dieu, ils sont également plus légers qu’un souffle. L’Écriture cite l’exemple d’un des hommes les plus puissants de Babylone, le roi Belshatsar. Pesé et mesuré par Dieu, il fut trouvé léger et, la nuit suivante, mis à mort par les Mèdes et les PersesDaniel 5. 22-6. 1.
Pas plus que les hommes, les richesses ne peuvent affermir le cœur ; Dieu peut les dissiper en un instant ; il peut aussi redemander son âme à l’homme riche “cette nuit même” Luc 12. 16-21.
Dieu a parlé une fois… nous avons aujourd’hui sa parole écrite, témoignage de la puissance et de la bonté de notre Dieu SauveurTite 3. 4 qui invite les hommes à se repentir pour être sauvésRomains 2. 4.
Malgré bien des faiblesses, d’innombrables croyants se sont, par la foi, appuyés sur Dieu dans leur marche sur cette terre. Ils constituent la nuée de témoins qui nous entourent.
Mais nous sommes appelés à considérer le chef et le consommateur de la foi, celui qui, constamment, en toute vérité, s’est confié en Dieu : c’est en fixant les yeux sur Jésus que nous pourrons courir avec patience la course qui est devant nousHébreux 12. 1, 2.