Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Le livre des Juges
Sondez les Écritures - 2e année

Juges 3. 31 - 5. 6-8

Le premier réveil. Othniel, Éhud et Shamgar

L’histoire générale du peuple d’Israël s’interrompt ici pour introduire le service de Shamgar comme une parenthèse. En effet, le réveil de Barak et Débora est rattaché à celui d’Éhud et non pas à celui de Shamgar (4. 1). Toutefois, l’état du peuple au temps de Shamgar est décrit par Débora dans son cantique (5. 6-8). Il faut donc méditer le dernier verset du chapitre 3 à la lumière des déclarations de la prophétesse.

3. Shamgar

Les circonstances au temps de Shamgar : 5. 6-8

Cinq caractères du déclin et de la ruine du peuple sont constatés par Débora. A son image, nous avons à juger aujourd’hui les causes profondes de notre ruine, celle de l’Église.

  • Les chemins étaient délaissés. Le Seigneur a tracé le vrai chemin à son assemblée sur la terre : la doctrine et la communion des apôtres ; la fraction du pain et les prières ; la paix, l’édification, la crainte du Seigneur et la consolation du Saint EspritActes 2. 42 ; 9. 31. Ce sont les sentiers anciens, la bonne voieJérémie 6. 16. Là se goûtent la paix et la bénédiction, en marchant vers le but, Christ dans la gloire. Mais si l’ennemi occupe le pays, toute sécurité disparaît. Naturellement, les voyageurs évitent les routes pour échapper aux embuscades.
  • Les grands chemins étaient abandonnés au profit des sentiers détournés. Le juste suit une voie droite, dans la lumièreProverbes 4. 18 ; Ésaïe 35. 8. Mais dans les temps de ruine, on se détourne de la foi1 Timothée 6. 20, 21, on se détourne de la vérité2 Timothée 4. 4. En conséquence, la paix disparaîtÉsaïe 59. 8.
  • Les villes ouvertes (ou l’autorité) étaient délaissées. Les lieux où demeuraient ensemble les familles d’Israël sont abandonnés. C’est ainsi aussi que s’est perdue l’unité visible de l’assemblée sur la terre. L’oubli de l’autorité du Seigneur, confiée par lui aux deux ou trois réunis en son nomMatthieu 18. 18, 20 est une cause profonde de la dispersion actuelle des croyants.
  • On choisissait de nouveaux dieux. L’idolâtrie était devenue la religion du peuple qui avait abandonné le vrai Dieu. Laissé à lui-même, Israël était maintenant pressé par les ennemis : “La guerre était aux portes” (5. 8).
  • On ne voyait ni bouclier ni pique chez quarante milliers en Israël. Comment un peuple sans armes peut-il faire face à ses ennemis ? Dieu met à la disposition de tout chrétien les armes de la lumièreRomains 13. 12 et de la justice2 Corinthiens 6. 7. Utilisons-nous l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu, et le bouclier de la foi, cette confiance entière en Dieu pour nous protéger des dards enflammés du méchant ?

En résumé, si l’exemple d’Israël nous donne une image si saisissante de notre propre état collectif et individuel, c’est pour nous amener dans la présence de Celui qui demeure le seul “réparateur des brèches, restaurateur des sentiers fréquentés” Ésaïe 58. 12. Que le Seigneur produise dans nos cœurs un réel travail de sa grâce !

Shamgar, fils d’Anath : 3. 31

Un nouveau juge se lève ; par lui, Dieu délivre son peuple. Il ne s’agit plus maintenant des ennemis issus de la nature humaine (Moab, les fils d’Ammon et Amalek), comme du temps d’Éhud, mais des Philistins, que l’on rencontrera tout au long de l’histoire des Juges.

Les Philistins étaient des descendants de Cham, originaires du royaume d’Assyrie. Leurs pères étaient les Caslukhim, ou les Caphtorim, sortis de CaphtorGenèse 10. 14 ; Deutéronome 2. 23 ; 1 Chroniques 1. 12. Dieu les avait maintenus au milieu d’Israël pour l’éprouver (3. 3, 4). Ils sont l’image de la chair dans le croyant, notamment la chair religieuse, qui s’attache aux formes extérieures de la piété en ayant renié la puissance2 Timothée 3. 5. Historiquement, les Philistins, dont le nom signifie “errants, étrangers”, se sont infiltrés insidieusement au milieu d’Israël à partir de l’Égypte, sans passer par le Jourdain, pour se mêler à la vie intime du peuple. Voilà le danger de la chair dans le croyant !

La délivrance opérée par Shamgar n’est pas une victoire nationale suivie d’une longue période de repos, comme dans les deux cas précédents (Othniel et Éhud). Néanmoins, six cents Philistins sont frappés, et Israël est sauvé. La personne et l’origine d’Éhud étaient faibles aux yeux du monde. Maintenant, c’est l’arme de Shamgar qui est méprisable : un aiguillon à bœufs, digne seulement de piquer des bêtes sans intelligence pour accélérer leur marche.

Mais si l’un et l’autre sont maniés par la foi, l’aiguillon de Shamgar est aussi efficace que la courte épée d’Éhud pour le chrétien qui a Christ comme puissance et comme sagesse, car : “Les paroles des sages sont comme des aiguillons” Ecclésiaste 12. 11.

Au tableau attristant de l’état du peuple d’Israël avant sa délivrance, succède donc maintenant l’énergie de la foi de Shamgar, qui remporte la victoire sur les ennemis. Même dans les temps de faiblesse et de ruine, le croyant peut aujourd’hui remporter la victoire sur le monde par la foi1 Jean 5. 4, 5.

Juges 3

31Et après lui, il y eut Shamgar, fils d’Anath ; et il frappa les Philistins, 600 hommes, avec un aiguillon à bœufs. Et lui aussi sauva Israël.

Juges 5

6Aux jours de Shamgar, fils d’Anath, aux jours de Jaël, les chemins étaient délaissésa, et ceux qui allaient par les grands chemins allaient par des sentiers détournés ;

7Les villes ouvertesb étaient délaisséesa en Israël, elles étaient délaissées, – jusqu’à ce que je me suis levée, moi Debora, jusqu’à ce que je me suis levée, une mère en Israël.

8On choisissait de nouveaux dieux, alors la guerre était aux portes ! On ne voyait ni bouclier ni pique chez quarante milliers en Israël.

Notes

aou : cessaient [d’être] .
bou : Les chefs, ici et v. 11.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)