Le tabernacle était inférieur à celui où Jésus est sacrificateur, parce qu’il était terrestre (verset 1) et qu’il n’était qu’un type d’un sanctuaire plus glorieux (versets 2-5). Voici trois nouvelles raisons qui le confirment :
Après avoir considéré l’intérieur du premier tabernacle, le service1 des sacrificateurs est comparé à celui fait dans le nouveau tabernacle.
Le Saint Esprit veut, par le rappel des limites du culte lévitique, établir que le seul fondement pour s’approcher de Dieu, est le sacrifice unique et parfait de Christ. Ce rappel, mettant en opposition le service attaché aux deux alliances, montre des similitudes, mais surtout des contrastes. Sous l’ancienne alliance, on ne pouvait pas réellement s’approcher de Dieu. Le peuple restait à l’extérieur du tabernacle. Seuls, les sacrificateurs avaient la permission d’aller et venir dans l’enceinte du tabernacle, jusqu’au lieu saintLuc 1. 9. Mais un voile formait une frontière infranchissable, à cause de l’interdiction de Dieu. Une fois par an seulement, avec d’énormes précautions, le souverain sacrificateur pouvait entrer pour accomplir un service dans la présence du Dieu saint en faveur du peuple. Pour bien comprendre, nous reportons le lecteur à Lévitique 162, où est détaillé le “jour des propitiations” Lévitique 23. 27. Le souverain sacrificateur entrait avec le sang d’animaux offerts selon un rituel bien défini par Moïse. Le sang était d’abord pour lui-même, car c’était un homme pécheur qui s’approchait de Dieu. Ensuite, le sang dont il aspergeait le propitiatoire, “couvrait” (ou pardonnait) les fautes du peuple. Il s’agit des fautes du peuple commises involontairement ou par erreur. Celles commis volontairement, n’avaient pas de remède. Le coupable était irrémédiablement mis à mortNombres 15. 30-36. C’est pour cela que David dit : “Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées. Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression” Psaume 19. 13, 14. Au chapitre 10, ceux qui ont méprisé, volontairement, la loi de Moïse ne peuvent être pardonnés. Il est ajouté : “C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant” (verset 31).
Maintenant, “le chemin des lieux saints”, du sanctuaire céleste de la présence de Dieu, est ouvert à tous les croyants, et en tous temps, en vertu du sang de Christ (verset 12) et de la perfection de sa personne (verset 14). Le voile séparant les deux parties du tabernacle3 a été déchiré “depuis le haut jusqu’en bas” par DieuMatthieu 27. 51. Cela prouve que l’accès vers lui est entièrement libre pour les nouveaux sacrificateurs que sont les croyants. Le temple qui représentait le tabernacle d’autrefois, était toujours debout, mais plus pour longtemps. Les sacrifices y étaient toujours offerts. Même présent, ce cérémonial faisait déjà partie du passé. En effet, tant qu’une “figure” a encore sa place, la réalité qui lui succède ne peut commencer. Mais lorsque la réalité apparaît, la “figure” perd sa raison d’être.
Le service dans le lieu saint (le premier tabernacle) est une figure des relations de l’homme avec Dieu avant la venue de Christ. Le service dans le lieu très saint (second tabernacle) correspond à celles vécues aujourd’hui, dans l’ère du christianisme. Le seul chemin pour sortir du premier et pour entrer dans le second est la personne de Christ.
Aux temps anciens, le culte consistait “seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions, ordonnances charnelles imposées” (verset 10). Ces ordonnances, dont le but était de rendre la conscience parfaite pour servir dans la présence de Dieu, n’avaient qu’une action extérieure. Bien que leur inefficacité pour l’être intérieur ait été prouvée, elles avaient, quand même, une signification spirituelle manifestée dans la période présente. L’expression “rendre parfait” ou “consommer”, déjà rencontrée au verset 10 du chapitre 2, était appliquée au Seigneur Jésus, alors qu’ici et plus loin (10. 14) elle l’est aux chrétiens. Il s’agit d’un mot qui signifie : faire tout ce qui est nécessaire pour rendre propre à remplir un office. Pour que les sacrificateurs remplissent leur fonction d’adorateur, il est nécessaire que leur conscience soit purifiée, qu’aucun péché ne puisse leur être imputé. Une conscience parfaite n’est pas une conscience innocente, ignorante du mal et du caractère saint de Dieu. Au contraire, elle connaît à la fois Dieu, le bien et le mal, la gravité du péché pour Dieu. Mais elle sait qu’elle est purifiée de tout mal, selon les critères de pureté de Dieu. Ainsi, celui qui a une conscience parfaite peut s’approcher de Dieu en toute liberté, avec joie, et dans le sentiment d’être aimé.
Dans le temps présent, l’ère chrétienne, Christ a parfaitement accompli tout ce qui était indiqué, en figure, dans la période précédente ; cela a pour effet de “rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte” (verset 9).
Pendant le millenium, les bénédictions que Christ a apportées par son œuvre seront manifestes sur la terre. Le chaos moral actuel, que la loi n’a pas réussi à améliorer, sera changé en un temps de “rafraîchissement” et de “rétablissement de toutes choses” Actes 3. 19, 21.