A la suite de la quadruple vision de l’idolâtrie des Juifs dans le temple (chapitre 8), Ézéchiel entendit Dieu envoyer sept messagers vers Jérusalem. Ces êtres célestes, venus sous une apparence humaine, se divisaient en deux groupes :
Ces messagers “se tinrent à côté de l’autel d’airain” qui symbolise la croix et le sacrifice de Christ. Sa mort est à la fois le moyen par lequel la grâce divine peut nous épargner le jugement et le motif pour lequel Dieu condamnera ceux qui auront refusé le salut.
En même temps que ces messagers arrivaient, l’Éternel commençait à partir : la gloire de l’Éternel sort du lieu très saint pour se poser sur le seuil du temple. Le trône de Dieu n’est plus désormais un trône de grâce mais de jugement, comme l’indique la mention du
Dans son ensemble, le peuple avait rejeté Dieu. Cependant, il y avait encore à Jérusalem des personnes qui soupiraient (souffrance intérieure) et qui gémissaient (réprobation orale) face à l’idolâtrie ambiante (verset 4). Dans toutes les époques, Dieu se réserve un “résidu” qui l’aimeRomains 11. 1-6 ; Apocalypse 2. 24, 25 ; 3. 4 et il l’épargne du jugementMalachie 3. 15-18. Sommes-nous de ceux qui prennent à cœur l’état moral de la société dans laquelle ils viventPsaume 119. 136 ? Pensons à Paul qui pouvait pleurer sur la marche de certainsPhilippiens 3. 18.
Ici, ce résidu fut marqué au front (versets 4, 6). Le terme hébreu traduit par “marque” désigne la dernière lettre de l’alphabet hébraïque “thaw”, qui correspond à notre “T” 2. Sa graphie au temps d’Ézéchiel était une croix. Ainsi les croyants de Jérusalem furent gardés du jugement divin par la croix tracée par l’homme vêtu de lin.
Cette scène a une double application :
La lettre “thaw” était aussi utilisée comme signatureJob 31. 35. Aujourd’hui, Dieu scelle du Saint Esprit ceux qui croientÉphésiens 1. 13 ; 2 Corinthiens 1. 22, ainsi il distingue ceux qui lui appartiennent. A leur tour, ceux-ci peuvent faire cette prière :
“Qu’il brille sur nos fronts le divin caractère
Que ton Esprit grave sur tes enfants.”
Un jugement terrible atteignit ceux qui ne portaient pas la croix sur le front. Selon un principe divin immuable, le jugement commença par la maison de Dieu1 Pierre 4. 17 et par les plus âgés auxquels l’expérience conférait une responsabilité particulière.
Aucun ne fut épargné sur des critères d’âge ou de sexe : le seul moyen d’échapper au jugement de Dieu est la foi en lui.
L’ordre de souiller le temple (verset 7) ne faisait qu’extérioriser un état existant. Dieu mettait à nu l’iniquité cachée.
Ézéchiel fut sans aucun doute profondément choqué par les abominations que Dieu lui avait montrées (chapitre 8). Mais lorsqu’il vit le jugement s’exécuter sans pitié, il fut rempli de compassion pour son peuple (verset 8). Plus tard, Paul aussi sera rempli d’amour pour le peuple juifRomains 9. 1-5 ; 10. 1. C’est une attitude caractéristique des vrais hommes de DieuGenèse 18 ; Nombres 11. 2 ; Jérémie 7. 16. Sommes-nous animés d’un amour profond envers les hommes de notre société qui sont sous le jugement divin ?
A la question d’Ézéchiel : “Veux-tu détruire tout le reste d’Israël en versant ta fureur sur Jérusalem ?”, Dieu fit une double réponse :