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Épître aux Éphésiens
Sondez les Écritures - 3e année

Éphésiens 2. 11-18

Sauvés par la grâce, Juifs et nations réconciliés sont amenés au Père

La condition des gens des “nations dans la chair” était marquée par l’incirconcision qui les distinguait d’Israël. Ils étaient exclus par naissance de tous les privilèges de la descendance d’Abraham. Ils étaient :

  • sans Christ ;
  • sans droit de cité en Israël ;
  • étrangers aux alliances de la promesse ;
  • sans espérance ;
  • sans Dieu dans le monde ;
  • loin de Dieu.

3. Les résultats de l’œuvre de Christ

  • Le premier résultat de la mort de Christ c’est d’approcher ces nations qui se trouvaient loin. “Vous avez été approchés par le sang de Christ” (verset 13). Autrefois l’accès du sanctuaire, même pour le peuple choisi, n’était accordé que dans des conditions définies et rigoureuses. Désormais tous, Juifs et nations, se trouvent approchés par la vertu du précieux sang de Christ placé, comme l’était autrefois le sang de la victime sur le propitiatoire (couvercle de l’arche) 1, sous le regard d’un Dieu satisfait.
  • Non seulement ces croyants pris d’entre les nations ont part désormais aux privilèges accordés aux Juifs convertis, mais ils sont unis à eux pour former une seule Assemblée. Ce fait est propre au temps actuel de la grâce, car, dans l’histoire de l’humanité, la distinction entre Israël et les nations a toujours été maintenue et elle le sera de nouveau. Aujourd’hui “le mur mitoyen de clôture” qui s’élevait entre eux a été détruit2.
  • En même temps, par Christ, la loi des ordonnances a été abolie comme moyen de s’approcher de Dieu. Personne ne pouvait en profiter, pas plus les Juifs que les non-Juifs. Une nouvelle voie d’accès a été ouverte par son sang. La présence de Christ auprès de Dieu est la garantie de notre paix. « Nous levons les yeux – a écrit un auteur chrétien – et nous voyons Christ dans la gloire, sans rien entre Dieu et lui, sinon la paix éternelle qui a été faite et, par conséquent, rien non plus entre Dieu et le croyant. Notre paix est visible en Christ. » “Car c’est lui qui est notre paix”. Autrement dit, la paix s’identifie avec la personne qui la garantit.
  • Autre résultat de la mort de Christ : nous sommes faits “un seul homme nouveau”. Comme l’explique le même auteur, « cette expression désigne une nouvelle sorte d’homme, caractérisée par la beauté et les grâces célestes de Christ. » Aucun chrétien n’est suffisant pour présenter à lui seul les diverses beautés morales de Christ ; il faut l’Assemblée entière pour montrer “l’homme nouveau”. En même temps cette dernière expression nous paraît recouvrir ce qui nous a déjà occupés sous l’appellation du corps de Christ. “L’homme nouveau” c’est “le Christ”, Tête et corps, organisme complet réunissant tous ceux qui le composent quelle que soit leur origine. Son unité résulte d’un acte divin : il a créé les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau (verset 15). Dieu a composé le corps1 Corinthiens 12. 24 ; Christ bâtit l’AssembléeMatthieu 16. 18 ; l’Esprit Saint nous a baptisés pour être un seul corps1 Corinthiens 12. 13. L’unité des croyants ne peut en aucune manière résulter des efforts ou de la volonté des chrétiens pour s’unir sur la base de ce qu’ils ont en commun. C’est Dieu qui l’a faite et c’est en lui qu’elle subsiste. Elle ne s’élève pas de nous ; elle descend d’en haut et c’est par l’Esprit seulement que nous pouvons la vivrePsaume 133.
  • En termes forts, l’apôtre évoque au verset 16 la fin de l’inimitié entre Juifs et gens des nations : elle a été tuée par la croix. Ce n’est pas peu de chose que cette réconciliation quand on se rappelle la jalousie féroce des Juifs à l’égard des nations païennes, telle que l’illustre, par exemple, le livre des Actes. Et le passé de Saul le persécuteur était bien de nature à rappeler ce fait à Paul l’apôtre. En réponse, une haine tout aussi tenace et meurtrière a toujours dressé les nations contre les Juifs (voir le livre d’Esther et l’histoire des peuples dits chrétiens jusqu’à un passé tout récent). Et voilà ces deux ennemis ancestraux unis à ce point qu’ils constituent à présent “un seul corps”, “un seul homme nouveau”.

Un tel résultat ne pouvait être acquis que “par la croix”. Rappelons qu’au pied de cette croix, les représentants des Juifs (leurs chefs religieux et le peuple entier) et ceux des païens (gouverneur et soldats romains) s’étaient mis d’accord pendant un jour pour se débarrasser de leur ennemi commun qui n’était personne d’autre que le Fils de Dieu lui-même. Quelle merveille alors de penser que cette croix qui les a unis pour mal faire, va être le moyen d’unir, pour la gloire de Dieu, ces deux fractions irréconciliables de l’humanité ! En même temps que la croix était l’instrument de mise à mort de celui qui s’y trouvait pendu, elle tuait l’inimitié de ceux qui se tenaient ensemble devant elle.

  • En présence de l’état désespéré de l’homme, le psaume 40 nous fait entendre la voix de celui qui s’est présenté : “Voici je viens”. Le verset 17 enchaîne : “Et il est venu, et il a annoncé la bonne nouvelle de la paix…” Ésaïe nous invite à admirer “les pieds de Celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix” Ésaïe 52. 7. Il s’agissait d’annoncer le règne, bonne nouvelle pour ceux qui étaient près. Mais maintenant la bonne nouvelle de la paix est annoncée à ceux qui sont loin comme à ceux qui sont près et elle va beaucoup plus loin que l’annonce du règne. Dès le soir du jour de la résurrection, le Seigneur Jésus s’est trouvé au milieu de ses disciples pour leur annoncer le message extraordinaire contenu dans sa salutation : “Paix vous soit” Jean 20. 20, 21. En leur montrant ses mains et son côté, il leur confirme alors que la paix avec Dieu est bien signée et que le plein prix en a été payé.
  • Le verset 18 revient sur l’accès auprès de Dieu en précisant que c’est “auprès du Père”, et “par un seul Esprit”. Les trois personnes de la Déité sont ainsi concernées. Christ est l’auteur de cette réconciliation ; sa croix seule la rendait possible. L’Esprit alors nous prend comme par la main pour nous conduire à celui que nous connaissons dorénavant comme le Père. Telle l’invitation au “grand souper de la grâce” Luc 14. 15-24 où l’œuvre du Fils et l’action du Saint Esprit nous donnent cet accès auprès du Père. Immense grâce pour nous, gens des nations, qui avons été pris “le long des haies” et qui pourrons nous asseoir avec pleine liberté au festin des noces de l’AgneauApocalypse 19. 9 !

Notes

1Voir Lévitique 16. 14, 15 ; Hébreux 9. 11, 12 ; 10. 19, 20.
2On pense à la bénédiction de Joseph qui surpasse celle de tous ses frères : “ses rameaux poussent par-dessus la muraille” (Genèse 49. 22).

Éphésiens 2

11C’est pourquoi souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision, faite de main dans la chair, 12vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieua dans le monde. 13Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. 14Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux en a fait un et a détruit le mur mitoyen de clôture, 15ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements [qui consiste] en ordonnances, afin qu’il crée les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; 16et qu’il les réconcilie tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié. 17Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin, et la [bonne nouvelle de la] paixb à ceux qui étaient près ; 18car par lui nous avons, les uns et les autresc, accès auprès du Père par un seul Esprit.

Notes

aou : athées.
blitt. : a évangélisé la paix… et la paix.
clitt. : tous les deux.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)