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Apocalypse
Sondez les Écritures - 5e année

Apocalypse 16. 17-21

Le dénouement de la crise finale

La septième coupe est versée dans l’air, qui désigne toute l’atmosphère morale de ce monde dont Satan est le chefÉphésiens 2. 2. C’est le signe que le déploiement de sa puissance arrive à sa fin.

4. La septième coupe

“C’est fait !” : verset 17

Tout le dessein du gouvernement de Dieu à l’égard des nations s’achève. La voix qui l’annonce sort du temple du ciel et procède du trône, parole de jugement et d’autorité : “C’est fait !” On peut rapprocher plusieurs occasions où de telles paroles ont été prononcées :

  • La première, c’est la parole du Seigneur sur la croix : “C’est accompli” ; elle marque l’achèvement du dessein de Dieu dans la rédemption, de l’œuvre de grâce que le Père avait donnée à faire au FilsJean 17. 4. Christ remet alors son esprit entre les mains du Père qui met aussitôt son sceau sur cette œuvre accomplie : “Voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; et la terre trembla, et les rochers se fendirent, et les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent” Matthieu 27. 51, 52.
  • La deuxième est prononcée ici ; Dieu achève ses voies en gouvernement pour les nations. Sous l’ardeur des jugements de Dieu, la terre tremble comme elle ne l’avait jamais fait.
  • Nous rencontrerons la troisième en Apocalypse 21. 5, 6 : “Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il me dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin”. À ce moment-là, le premier ciel et la première terre ont déjà disparu (21. 1) pour faire place aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. C’est alors l’aboutissement de tout ce que Dieu s’est proposé dans son amour et pour sa gloire qui trouve sa plénitude dans l’introduction de l’état éternel.

Un ébranlement général : verset 18

Aussitôt “il y eut des éclairs, et des voix, et des tonnerres ; et il y eut un grand tremblement de terre” (11. 19). Jamais ne s’était produit un tel ébranlement qui atteint toutes les nations. Ce sera le signe annonciateur des derniers jugements qui précèdent l’introduction du royaume millénaire de ChristAggée 2. 7. Depuis Babel, les hommes ont cherché à s’élever en bâtissant sur la terre comme si elle leur fournissait une fondation solide. Et Dieu rappelle fréquemment aux hommes qu’ils sont exposés à un jugement subit, soit du ciel par la foudre, soit d’en bas par l’ébranlement de la terre.

La grande ville et les villes des nations frappées : versets 19, 20

La grande ville mentionnée dans le verset 19 ne doit pas être confondue avec celle du chapitre 11 (verset 8), où il s’agit de Jérusalem puisque là, “leur Seigneur a été crucifié”. Cette “grande ville”, divisée en trois, représente la puissance romaine partagée, ébranlée. “La grande Babylone” qui est nommée juste après, identifiée avec la femme, la grande prostituée décrite au chapitre suivant (17. 5, 18), représente le pouvoir religieux corrompu qui subsiste après l’enlèvement de l’Église, au début étroitement lié au pouvoir romain. La destruction de la grande Babylone a déjà été annoncée (14. 8) ; elle va maintenant subir effectivement le jugement mérité. Elle a accumulé tant de mal que Dieu doit lui faire boire “la coupe du vin de la fureur de sa colère”, expression saisissante1 du jugement le plus sévère. Les conséquences politiques et sociales de cette destruction sont telles que beaucoup de villes des nations, même en dehors de l’empire romain, sont entraînées dans sa chute. Les îles (les contrées maritimes, le commerce) et les montagnes (les puissances établies ; peut-être aussi les refuges naturels) subissent également le contrecoup de cet ébranlement général. Les liens économiques mondiaux favorisent de telles répercussions dont nous ressentons déjà les premiers effets.

Une grande grêle : verset 21

C’est le dernier fléau mentionné : un jugement qui vient directement du ciel, auquel nul ne peut échapper (8. 7 ; 11. 19) Exode 9. 25 ; Ésaïe 30. 30. Le poids d’un talent (environ 49 kg), donne une idée de l’intensité du fléau qui peut être compris au sens littéral. Comme le talent est la plus grande unité monétaire mentionnée dans la Parole, cela peut aussi suggérer une catastrophe économique sans précédent d’origine monétaire, alors que tant d’efforts auront été faits pour assurer la stabilité de la monnaie. Il s’agit ici du dernier des jugements généraux qui atteignent tous les hommes, mais sans doute d’une façon plus directe et personnelle que ne le ferait un désastre économique de grande ampleur.

Notes

1La fureur et la colère sont deux termes fréquemment employés en parallèle pour exprimer l’exécution du jugement de Dieu (Deutéronome 9. 19 ; Psaume 2. 5). Ici et plus loin (16. 19) est employée l’expression “la fureur de sa colère”.

Apocalypse 16

17Et le septième versa sa coupe dans l’air ; et il sortit du temple du ciela une grande voix procédant du trône, disant : C’est fait ! 18Et il y eut des éclairs, et des voix, et des tonnerres ; et il y eut un grand tremblement de terre, un tremblement de terre tel, si grand, qu’il n’y en a jamais eu de semblable depuis que les hommes sont sur la terre. 19Et la grande ville fut diviséeb en trois parties ; et les villes des nations tombèrent ; et la grande Babylone vint en mémoire devant Dieu, pour luic donner la coupe du vin de la fureur de sa colère. 20Et toute île s’enfuit, et les montagnes ne furent pas trouvées ; 21et une grande grêle, du poids d’un talent, descend du ciel sur les hommes ; et les hommes blasphémèrent Dieu à cause de la plaie de la grêle ; car la plaie en est fort grande.

Notes

apl. omettent : du ciel.
blitt. : devint.
cc.-à-d. : à elle.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)