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Apocalypse
Sondez les Écritures - 5e année

Apocalypse 16. 1-12

Le dénouement de la crise finale

2. Les six premières coupes

L’annonce des sept coupes : verset 1

C’est aussi du temple qu’une grande voix se fait entendre pour donner l’ordre aux sept anges, au moment fixé par Dieu, de verser sur la terre les sept coupes de sa colère, c’est-à-dire de déclencher les fléaux qui vont frapper ceux qui habitent sur la terre.

Avant de les considérer l’une après l’autre, remarquons le parallélisme entre ces coupes et les sept trompettes des chapitres 8 et 9 : les quatre premières trompettes, les quatre premières coupes provoquent des fléaux successivement sur la terre, la mer, les fleuves et les fontaines d’eau, le soleil.

La cinquième trompette et la cinquième coupe apportent des ténèbres et de grandes douleurs qui tourmentent personnellement les hommes.

La sixième trompette et la sixième coupe dirigent les regards vers l’Euphrate, limite de l’Orient d’où doit surgir une grande invasion.

La septième trompette et la septième coupe, après une sorte de parenthèse, introduisent des malheurs qui clôturent la scène de jugement.

Ce rapprochement a suggéré la pensée que les sept coupes ne correspondraient pas à une période de jugements distincte de celle des trompettes, mais à l’étape finale de chacun d’eux, marquée par l’aggravation brutale et l’extension des jugements. En effet, les anges reçoivent sept coupes, et les sept coupes ne sont pas directement introduites par la septième trompette, comme les sept trompettes l’avaient été par l’ouverture du septième sceau.

Les six premières coupes : versets 2-12

  • 1. La première coupe (verset 2). Ce jugement est un fléau qui atteint personnellement de façon rongeante tous ceux qui ont accepté de prendre sur eux la marque de la Bête ou de rendre hommage à son image. Il intervient à la fin de la période où la Bête exerce sa terrible domination. Sans pouvoir exclure une maladie corporelle, le caractère symbolique des jugements dans ce chapitre suggère plutôt un mal qui pénètre les esprits. Il s’étend dans tout le système organisé sous le pouvoir de la Bête, spécialement le territoire de la Palestine (la terre).
  • 2. La deuxième coupe (verset 3). Ce jugement est plus étendu, il concerne la mer agitée des peuples : tout ce qui soutient la prospérité économique et les relations entre les peuples est marqué par la mort. Cela suggère peut-être de vastes et sanglants conflits. Alors qu’un jugement semblable a frappé “le tiers de la mer”, lors de la deuxième trompette (8. 8), il s’étend ici à “la mer” tout entière. C’est le même cas pour la terre, la mer, les fleuves et les fontaines d’eau, et pour le soleil lors des quatre premières coupes.
  • 3. La troisième coupe (versets 4-7). Ce troisième jugement est pareil au précédent quant à sa nature, mais il atteint les fleuves et les fontaines d’eau. Tout ce qui est source d’influence morale ou moyen de communication entre les hommes est source de mort.

Ce jugement qui frappe les persécuteurs “des saints et des prophètes” est l’occasion d’une louange adressée à Dieu pour célébrer sa justice et sa sainteté. Si la grâce de Dieu est la source d’abondantes louanges, la justice de ses jugements est proclamée à plusieurs reprises et par plusieurs voix différentes : ici, d’abord par un ange, puis, en provenance de l’autel, par ceux qui ont été mis à mort lors des persécutions (6. 9-11).

  • 4. La quatrième coupe (versets 8, 9). Sous la figure du soleil brûlant, on peut discerner que l’autorité supérieure qui a pouvoir sur la terre devient terriblement oppressante et meurtrière. Voir le mal, dans la conduite de leurs dirigeants, causer tant de souffrances devrait amener les hommes à reconnaître ce qu’est en réalité le cœur de tous, et les pousser à se repentir de leurs œuvres. Mais au lieu de se tourner vers Dieu qui seul est juste, pour le craindre et lui donner gloire, selon la proclamation de l’évangile éternel (14. 6, 7), les hommes attribuent leurs malheurs à Dieu et blasphèment son nom.
  • 5. La cinquième coupe (versets 10, 11). L’objet du jugement est maintenant le trône de la Bête et son royaume. Tout le monde occidental a donné pouvoir à la Bête afin de promouvoir une prospérité inégalée, mais sans Dieu. Il se trouve maintenant frappé dans toute sa structure : tout le développement dont les hommes sont fiers ne produit que misère et douleurs. Le royaume de la Bête devient ténébreux. Plus que jamais, le monde sera dirigé par le mensonge. Loin d’y trouver un motif pour revenir de leur mauvaise voie et de leur orgueil, les hommes s’élèvent et blasphèment contre “le Dieu du ciel”. Si, lors de la quatrième coupe, ils blasphèment “le nom de Dieu qui a pouvoir sur ces plaies”, en lui imputant la cause de leurs souffrances, ils s’élèvent maintenant plus ouvertement contre lui, le Dieu souverain, dont ils refusent l’autorité.
  • 6. La sixième coupe (verset 12). Jusque-là, la scène se limitait aux nations occidentales réunies sous l’autorité de la Bête. Maintenant, alors que le dénouement final approche, la barrière qui avait jusque-là mis un frein aux ambitions des peuples de l’Orient se trouve ôtée ; les eaux de l’Euphrate sont asséchées pour laisser passage à leurs armées. Un formidable affrontement est en vue entre l’Orient et l’Occident. Ces armées ne savent pas qu’elles se pressent pour rencontrer le Seigneur lui-même. Lorsqu’il viendra pour établir son règne, seront successivement détruits par lui :
  • La Bête et les rois de la terre et leurs armées (19. 19), qui se seront rassemblés à Armagédon (verset 16).
  • Le roi du nord et ses alliés du nord et de l’est, près de JérusalemÉzéchiel 38 et 39 ; Daniel 11. 45 ; Zacharie 14. 3.

Si l’attitude des hommes qui s’obstinent dans leur opposition à Dieu sous ses jugements, nous paraît folie, combien plus devons-nous être attentifs à nous laisser arrêter et instruire par son gouvernement, voire ses châtiments à notre égard. Nous avons affaire non à un juge, mais à un Père qui nous aime.

Apocalypse 16

1Et j’entendis une grande voix venant du temple, disant aux sept anges : Allez, et versez sur la terre les sept coupes du courroux de Dieu.

2Et le premier s’en alla et versa sa coupe sur la terre ; et un ulcère mauvais et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête et sur ceux qui rendaient hommage à son image.

3Et le second versa sa coupe sur la mer ; et elle devint du sang, comme d’un corps mort ; et tout ce qui avait viea dans la mer mourut.

4Et le troisième versa sa coupe sur les fleuves, et sur les fontaines des eaux ; et ils devinrent du sang. 5Et j’entendis l’ange des eaux, disant : Tu es juste, toi qui es et qui étais, le Saint, parce que tu as ainsi jugé ; 6car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire ; ils en sont dignes. 7Et j’entendis l’autel, disant : Oui, ✷Seigneur, Dieu, Tout-puissant, véritables et justes sont tes jugements !

8Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil ; et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu : 9et les hommes furent brûlés par une grande chaleur ; et ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a pouvoir sur ces plaies, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.

10Et le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête ; et son royaume devint ténébreux ; et de douleur, ils se mordaient la langue : 11et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ne se repentirent pas de leurs œuvres.

12Et le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve Euphrate ; et son eau tarit, afin que la voie des rois qui viennent de l’orientb soit préparée.

Notes

alitt. : toute âme de vie ; d’autres ont : âme vivante.
blitt. : rois du lever du soleil.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)