Une scène majestueuse d’adoration suit immédiatement. Les quatre vivants se joignent aux vingt-quatre anciens pour commencer la louange universelle. Les vivants sont clairement distingués des rachetés, en ce qu’ils n’ont pas de trône et ne sont pas assis. Ils ne se reposent pas et ne portent pas de couronnes.
La louange s’exprime envers Christ, le Sauveur et l’Agneau, dans trois sphères concentriques : celle des rachetés, celle des anges et, enfin, celle de toutes les créatures et même de la création.
Les coupes d’or, allusion à l’encensoir du souverain sacrificateur en Israël, contiennent des prières d’intercession, un vrai parfum pour Dieu (8. 3) Psaume 141. 2. Les rachetés alors glorifiés ne prient pas pour eux-mêmes, car ils n’ont plus de besoins personnels ; ils intercèdent pour les saints encore persécutés sur la terre.
Autrefois, un cantique adressé à Dieu dans sa gloire de CréateurJob 38. 7 avait été composé. Désormais, le cantique nouveau exaltera l’amour rédempteur2. La source et le thème de ce cantique se trouvent dans la délivrance que Dieu a accordée à son Fils en le ressuscitant : “Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu” Psaume 40. 4 ; 21. 6. C’est la réponse appropriée à la plus puissante délivrance que Dieu ait jamais opérée ! Toute louange, sur la terre comme au ciel, découle de l’œuvre de la croix. La rédemption est maintenant accomplie et les saints sont glorifiés. Ils sont occupés de cette œuvre de la croix et le cantique nouveau éclate (versets 9-10) 3.
La louange exprimée ici conduit au temps d’éternité où Dieu sera “tout en tous”. C’est une louange sans fin, un chœur d’alléluias qui monte de la création rachetée. À la différence du cantique nouveau, les anges ne font pas mention de la rédemption.
Les êtres célestes (“dans le ciel”), terrestres (“sur la terre”) et infernaux (“au-dessous de la terre”) sont inclus dans cette sphère extérieure. Toutefois, pour les êtres infernaux, il n’y a pas de
En conclusion de cette scène glorieuse, les quatre vivants confirment par leur “Amen” la louange offerte à l’Agneau de Dieu, alors que les anciens, pour la troisième fois, se prosternent dans l’adoration.
Les deux psaumes qui présentent l’offrande de Christ comme sacrifice pour le péchéPsaume 22, et comme sacrifice pour le délitPsaume 69, se terminent sur la vision des sphères successives de la louange terrestre à venir. Le tableau ci-dessous montre cette analogie :
Le cantique nouveau est mentionné sept fois dans l’A.T. : Psaume 33. 3 ; 40. 3 ; 96. 1 ; 98. 1 ; 144. 9 ; 149. 1 ; Ésaïe 42. 10. Dans les Psaumes, il indique une nouvelle délivrance. Il n’est pas seulement nouveau dans le temps, mais son caractère est différent de tout ce qui avait été formulé auparavant.
Le cantique nouveau est chanté deux fois dans l’Apocalypse (verset 9 ; 14. 3) et, dans les deux cas, il est à la gloire du Christ libérateur, du Rédempteur ressuscité et glorifié. La première fois, il est chanté dans le ciel, et la seconde fois sur la terre, mais “devant le trône” céleste.
La première sphère d’adorateurs est formée :
On peut penser que les rachetés qui ont reçu l’évangile du royaume, et qui, morts et ressuscités, sont appelés à régner (20. 4), auront aussi part à la louange céleste.