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Première épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

1 Timothée 6. 20, 21

Le contentement, un gain. Les richesses, l’incertitude

7. Garder ce qui a été confié

La nature du bon dépôt

Une nouvelle fois, le nom de Timothée est mentionné (1. 18) comme si Paul tenait à souligner avec une intensité particulière sa dernière exhortation : “garder ce qui a été confié” (à rapprocher du “bon dépôt” de 2 Timothée 1. 14). Cette expression ne recouvre ni le salut, ni le don du Saint Esprit, mais la vérité confiée par Dieu au croyant, vérité que Timothée avait entendue lors des voyages de l’apôtre et qu’il avait lui-même prêchée. C’est l’évangile dans son sens le plus étendu, la vraie doctrine de la foi chrétienne, par opposition aux vaines spéculations humaines.

Les voies du salut avaient été révélées aux apôtres et prophètes du N.T. par le Saint Esprit. A nous maintenant de garder fidèlement ce qui nous a été confié et, si nécessaire, de combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saintsJude 3. La conservation du précieux trésor des paroles de Dieu a une double finalité :

  • Elle nous garde dans le chemin de la foi : “J’ai gardé ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi” Psaume 119. 11.
  • Elle assure la transmission de la vérité chrétienne d’une génération à l’autre, jusqu’à ce que le Seigneur vienne pour enlever les siens : “et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables d’instruire aussi les autres” 2 Timothée 2. 2.

Comment garder le bon dépôt

La conservation du dépôt confié à Timothée est associée de manière très étroite à la vigilance à l’égard des fausses doctrines. Pour cette raison, Timothée est exhorté à fuir “les discours vains et profanes” et “l’opposition de la connaissance faussement ainsi nommée”. L’histoire de l’Église nous apprend qu’il existait, dès le 2e siècle, surtout à l’est du bassin de la Méditerranée, une fausse doctrine largement ramifiée, le gnosticisme. “La connaissance faussement ainsi nommée”, que Paul désigne ici, ne s’était pas encore pleinement développée pour devenir le système de pensée qui allait dévaster la chrétienté, mais les signes avant-coureurs étaient déjà perceptibles.

La définition généralement admise du gnosticisme l’assimile à une multitude de courants religieux, eux-mêmes empruntés à différentes religions orientales (syncrétisme). Son dogme fondamental repose sur l’idée que ce monde où le mal règne n’est pas la création d’un Dieu souverain et bon mais d’une intelligence céleste d’une nature inférieure, un démiurge. La matière est mauvaise en soi, seuls les hommes, qui portent en eux une étincelle de lumière divine, ont accès à la vraie connaissance et de ce fait à la rédemption. D’autres erreurs touchaient à la personne du Seigneur, dont la véritable humanité était niée (comp. épître aux Colossiens). La parole de Dieu n’autorise aucune de ces théories. Ceux qui suivaient de telles doctrines dépendaient de docteurs « initiés ». Par de telles influences, le diable a essayé d’induire les hommes en erreur et de flatter la connaissance et l’intelligence humaines.

“La connaissance faussement ainsi nommée” n’est ni exposée ni discutée par Paul. Elle est clairement dénoncée comme le résultat de “discours vains et profanes”. C’est le jugement divin sur des idées qui prétendent élever l’homme et l’intelligence profane au-dessus de la parfaite parole de Dieu. Quel contraste avec les instructions substantielles et claires de l’Écriture Sainte !

Déjà en ce temps-là, des personnes qui se disaient chrétiennes s’étaient tournées vers ces doctrines pour y adhérer entièrement. Pourtant, cette prétendue “connaissance”, par des “discours vains et profanes”, égarait et écartait ces personnes de la foi. La foi – quand le mot est précédé de l’article – désigne l’ensemble de la foi chrétienne, c’est-à-dire ce que l’on croit.

L’épître se termine par ces paroles : “La grâce soit avec toi”. Timothée et les croyants d’Éphèse avaient besoin de cette grâce de Dieu, et nous aussi nous en avons besoin tous les jours. C’est pourquoi, une expression semblable commence et termine chaque épître de l’apôtre. Tout croyant connaît par expérience la grâce qui sauve, qui garde et qui relève. Toute notre vie pratique devrait être remplie et caractérisée par la grâceActes 6. 8 ; Colossiens 4. 6 ; 2 Timothée 2. 4 ; Hébreux 12. 15 ; 2 Pierre 3. 18. Cette grâce que le Seigneur nous dispense abondamment, nous est indispensable jusqu’à sa venue. C’est sur cette pensée que se clôt la parole de Dieu : “Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints” Apocalypse 22. 21.

1 Timothée 6

20Ô Timothée, garde ce qui t’a été confiéa, fuyant les discours vains et profanes et l’opposition deb la connaissance faussement ainsi nommée, 21de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont écartés de la foi. Que la grâce soit avec toi !

Notes

alitt. : garde le dépôt.
bou : les raisonnements opposés par.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)