De la même manière qu’il avait encouragé les Corinthiens à désirer avec ardeur les dons de grâce1 Corinthiens 12. 31, Paul écrit ici à son enfant spirituel Timothée que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne. Les deux objectifs sont positifs et traduisent de l’amour et du dévouement envers le Seigneur Jésus, le souhait de le servir dans la dépendance et l’obéissance.
L’expression “surveillance” désigne la fonction et l’œuvre du surveillant. La présente lettre nous fournit très peu de renseignements sur le service lui-même. Les “anciens” mentionnés plus loin (5. 17) sont les mêmes personnes, ce que montre une comparaison avec Actes 20. 17, 28 et Tite 1. 5, 7. Le terme “ancien” (grec : episkopos) en revanche insiste sur la substance de cette fonction, qui comprend le service pastoral dans la localitéActes 20. 28 ; 1 Pierre 5. 2. Les surveillants ou les anciens ont toujours été choisis dans les différentes assemblées par l’autorité apostoliqueActes 14. 23 ; Tite 1. 5. Il s’agit donc d’une fonction qui n’existait qu’au commencement du christianisme.
Les devoirs des surveillants ou anciens peuvent toutefois encore être remplis de nos jours par des hommes fidèles ayant de l’autorité spirituelle. Ils ne peuvent sans doute plus être nommés à une fonction de surveillant, étant donné que plus personne n’a plus l’autorité ou le droit de le faire. Mais si, d’après les enseignements de l’Écriture Sainte, il n’existe plus aujourd’hui de surveillants officiels, nous devrions reconnaître et estimer des frères qui, par leur exemple, mènent une vie de foi, car : “quand il n’y a pas de direction le peuple tombe” Proverbes 11. 14. Pour cette raison, les versets qui suivent ont leur utilité. D’ailleurs, les qualités qui pour un surveillant étaient des conditions absolues pour l’accomplissement de son service, sont dignes d’être recherchées par tout croyant.
La première qualité exigée pour le surveillant, c’est qu’il soit irrépréhensible (verset 2) ; cette qualité est si générale qu’elle nécessite d’être explicitée par un ensemble d’exigences particulières ; au nombre de quatorze, elles concernent le comportement moral du surveillant, plutôt que ses talents ou ses dons spirituels.
Le verset 3 mentionne maintenant cinq exigences morales, dont quatre précisent ce qui n’était pas admis chez le surveillant.
Ainsi, toutes ses qualités morales et son témoignage devant le monde devaient prouver que celui qui aspirait à la surveillance, était “irrépréhensible” (verset 2).