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Première épître à Timothée
Sondez les Écritures - 4e année

1 Timothée 3. 1-8

Exhortation. Quelle conduite pour chacun ?

1. Qualifications du surveillant

De la même manière qu’il avait encouragé les Corinthiens à désirer avec ardeur les dons de grâce1 Corinthiens 12. 31, Paul écrit ici à son enfant spirituel Timothée que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne. Les deux objectifs sont positifs et traduisent de l’amour et du dévouement envers le Seigneur Jésus, le souhait de le servir dans la dépendance et l’obéissance.

L’expression “surveillance” désigne la fonction et l’œuvre du surveillant. La présente lettre nous fournit très peu de renseignements sur le service lui-même. Les “anciens” mentionnés plus loin (5. 17) sont les mêmes personnes, ce que montre une comparaison avec Actes 20. 17, 28 et Tite 1. 5, 7. Le terme “ancien” (grec : episkopos) en revanche insiste sur la substance de cette fonction, qui comprend le service pastoral dans la localitéActes 20. 28 ; 1 Pierre 5. 2. Les surveillants ou les anciens ont toujours été choisis dans les différentes assemblées par l’autorité apostoliqueActes 14. 23 ; Tite 1. 5. Il s’agit donc d’une fonction qui n’existait qu’au commencement du christianisme.

Les devoirs des surveillants ou anciens peuvent toutefois encore être remplis de nos jours par des hommes fidèles ayant de l’autorité spirituelle. Ils ne peuvent sans doute plus être nommés à une fonction de surveillant, étant donné que plus personne n’a plus l’autorité ou le droit de le faire. Mais si, d’après les enseignements de l’Écriture Sainte, il n’existe plus aujourd’hui de surveillants officiels, nous devrions reconnaître et estimer des frères qui, par leur exemple, mènent une vie de foi, car : “quand il n’y a pas de direction le peuple tombe” Proverbes 11. 14. Pour cette raison, les versets qui suivent ont leur utilité. D’ailleurs, les qualités qui pour un surveillant étaient des conditions absolues pour l’accomplissement de son service, sont dignes d’être recherchées par tout croyant.

La première qualité exigée pour le surveillant, c’est qu’il soit irrépréhensible (verset 2) ; cette qualité est si générale qu’elle nécessite d’être explicitée par un ensemble d’exigences particulières ; au nombre de quatorze, elles concernent le comportement moral du surveillant, plutôt que ses talents ou ses dons spirituels.

  • 1. Tout d’abord, il devait être le “mari d’une seule femme”. Seul un frère marié était en mesure de remplir – aussi bien dans les familles qu’auprès des sœurs non mariées – toutes ses obligations, ce qui pour un célibataire aurait été parfois difficile, voire inopportun. En fait, l’accent est mis ici sur l’expression “une seule” femme. Paul ne vise pas ici la polygamie, qui à cette époque n’était courante ni chez les Juifs ni chez les Grecs, mais la pureté de la vie conjugale selon la pensée de Dieu. Chez les Juifs le divorce était répanduMatthieu 19. 3, chez les Grecs c’était plutôt la fornication et l’adultère1 Corinthiens 6. 9-11. Un surveillant ayant manqué sous ce rapport ne pouvait pas être un modèle pour d’autres.
  • 2. Deuxièmement, il devait être sobre, c’est-à-dire libéré de toute influence ne provenant pas de la parole de Dieu. Être rempli du Saint Esprit est la véritable sobriétéÉphésiens 5. 18.
  • 3. Si la sobriété est exigée pour juger justement de toute affaire, la sagesse est ensuite nécessaire pour l’accomplir.
  • 4. A cette sagesse intérieure correspond en quatrième lieu une honorabilité extérieure.
  • 5. Le cinquième caractère du surveillant était l’hospitalité, un privilège plusieurs fois mentionné dans l’Écriture comme étant la part de tous les croyants. Mais en ceci également le surveillant doit donner l’exemple à d’autres.
  • 6. En sixième lieu le surveillant devait être capable d’enseigner. Il ne lui était pas demandé d’avoir un don de docteurÉphésiens 4. 11, mais il devait posséder la connaissance et l’aptitude de présenter les vérités de la parole de Dieu à ses frères et sœurs de la localité où il servait.

Le verset 3 mentionne maintenant cinq exigences morales, dont quatre précisent ce qui n’était pas admis chez le surveillant.

  • 7. Il ne devait pas être adonné au vin. Dans les régions où le vin est une boisson journalière, il se peut facilement qu’on y soit assujetti. Pour cette raison le N.T. donne plusieurs exhortations concernant le danger de la consommation d’alcool. Celui qui, à cet égard, perdait le contrôle de lui-même, ne pouvait pas être un modèle du troupeau.
  • 8. En outre il ne devait pas être un batteur. Celui qui (aussi au sens figuré) use de violence pour s’imposer, ne marche pas dans les empreintes du Seigneur qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement1 Pierre 2. 23.
  • 9. L’apôtre demande plutôt le caractère inverse : le surveillant devait être doux et manifester ainsi, d’après Jacques 3, 17, 18, un caractère de la sagesse d’en haut et selon 2 Corinthiens 10. 1 un trait caractéristique du Seigneur Jésus lui-même.
  • 10. Le surveillant n’avait pas non plus le droit d’être querelleur, c’est-à-dire d’imposer sa propre opinion ou son droit. Comme esclave de Christ, son but constant devait être de gagner l’opposant pour le Seigneur2 Timothée 2. 24.
  • 11. Finalement le surveillant ne devait pas aimer l’argent. Tous les croyants sont mis en garde contre ce danger aux versets 5 et 9 du chapitre 6, car la cupidité, qui trouve son expression dans l’amour de l’argent, est de l’idolâtrieColossiens 3. 5.
  • 12. Dans les versets 4 et 5, les deux nouveaux caractères du surveillant concernent sa compétence dans le cercle restreint de sa famille. S’il était défaillant dans ce domaine, il ne pouvait pas être un modèle ayant une autorité morale pour l’assemblée. La propre maison comprenait l’épouse, les enfants et le cas échéant les esclaves. Il s’agissait donc en premier lieu de conduire de la bonne manière. Pour souligner l’importance de cette exhortation, Paul pose la question : mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? La sollicitude pratique pour l’assemblée locale n’est pas une affaire secondaire. C’est l’assemblée de Dieu, son troupeau. Tout serviteur du Seigneur devrait toujours en être conscient.
  • 13. En dernier lieu, il est précisé qu’un jeune converti ne pouvait pas être surveillant (verset 6). Car un nouveau converti n’a pas encore suffisamment appris à connaître la perversité de son cœur, ainsi que la grâce de Dieu qui garde et qui relève. Si une telle charge de responsabilité lui avait été conférée, le danger existait pour lui de se donner de grands airs, de devenir présomptueux et par là de tomber dans le péché qui avait conduit Satan à la chute et à la condamnation. Dans son arrogance, ce chérubin oint d’autrefois s’était élevé contre DieuÉsaïe 14. 12-15 ; Ézéchiel 28. 12-19. Après sa chute il avait essayé d’entraîner derrière lui aussi bien le premier que le second hommeGenèse 3. 5 ; Matthieu 4. 8-10.
  • 14. Finalement, un bon témoignage de ceux de dehors est requis, c’est-à-dire de ceux qui n’appartenaient pas au témoignage de Dieu sur la terre1 Corinthiens 5. 12 ; Colossiens 4. 5. Au cas où il y aurait des reproches justifiés (concernant par exemple ses affaires), un tel surveillant serait calomnié, et Satan triompherait de lui.

Ainsi, toutes ses qualités morales et son témoignage devant le monde devaient prouver que celui qui aspirait à la surveillance, était “irrépréhensible” (verset 2).

1 Timothée 3

1Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : 2il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme, sobre, sage, honorable, hospitalier, propre à enseigner, 3non adonné au vin, non batteur, mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent, 4conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. 5 (Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ?) 6Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable. 7Or il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux de dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable.

8De même, [il faut] que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d’un gain honteux,

(La Bible - Traduction J.N. Darby)