Comme au verset 21 du chapitre 5, Paul appelle maintenant Dieu et le Christ Jésus à témoins pour donner du poids à son commandement (1. 5, 18). Dieu est à l’origine de toute vie et il la maintient continuellement ; il est en conséquence l’autorité suprême et absolue dans toute la création.
Christ, le Fils de Dieu, est venu dans le monde comme l’envoyé de Dieu et a fait en tant qu’homme la belle confession devant son accusateur et juge Pilate, annonçant qu’il était le vrai roi, que son royaume n’était pas de ce monde et qu’il était venu afin de rendre témoignage à la véritéJean 18. 33-37. A la différence de la confession personnelle que fait Timothée au verset 12, il s’agit chez le Seigneur d’une confession portant sur sa personne et ses relations avec le monde. De cette façon, il se présentait comme “le témoin fidèle et véritable” Apocalypse 3. 14. Et il le demeure pour nous !
Timothée devait garder sans tache et d’une manière irrépréhensible le commandement de Dieu reçu de Paul. Ce commandement comprend toutes les prescriptions de cette lettre, oui, toutes les communications de l’Écriture, nécessaires pour mener une vie de piété. Ne pas garder ce commandement, c’est le souiller devant le monde et par là déshonorer Dieu.
Il est remarquable que Paul associe l’observation du commandement à l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ. Le chrétien est responsable jusqu’à sa mort ou jusqu’à ce que le Seigneur vienne pour enlever les croyants. Plusieurs passages de la Parole mettent en relation ce qui concerne notre responsabilité avec l’apparition de Christ en gloire avant le règne millénairePhilippiens 1. 10 ; 1 Thessaloniciens 3. 13. Il sera alors accompagné de ses saints glorifiés, et la récompense qu’ils auront obtenue au tribunal de Christ sera manifestéeColossiens 3. 4 ; 2 Timothée 4. 8 ; Apocalypse 22. 12.
Lorsque Christ apparaîtra en gloire, le monde entier le verra comme le Fils de l’homme glorifié et comme celui qui a accompli le conseil de Dieu. Nous savons qu’un certain temps s’écoulera entre l’enlèvement des croyants et cette apparition, mais Dieu seul en connaît le moment exactMatthieu 24. 36 ; Actes 1. 7. Pour cette raison, il nous faut refuser toute spéculation. Que de fausses prédictions ont déjà été avancées sur ce jour ou sur le jour de l’enlèvement des croyants ! Au temps fixé, Dieu introduira à nouveau le premier-né dans le monde habité.
La perspective de la glorieuse apparition de Christ amène l’apôtre Paul à louer Dieu et sa majesté. Par les différents noms qu’il lui reconnaît, il donne libre cours, d’une manière merveilleuse, à l’adoration de son cœur. La grandeur de Dieu est ici présentée sous trois aspects distincts :
Dieu habite la lumière inaccessible, il est lui-même invisible, car il est esprit, pour le regard de l’homme et surtout pour l’homme déchuJean 4. 24 ; Colossiens 1. 15. Il déclarait autrefois à son serviteur Moïse : “Tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre” Exode 33. 20. Dans une sagesse et une grandeur insondables, le Fils éternel est pourtant la parfaite expression de la nature divine. Il est la Parole et l’image de Dieu, ainsi que le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substanceJean 1. 1 ; Colossiens 1. 15 ; Hébreux 1. 3. En lui, Dieu fut parfaitement révélé : “Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître” Jean 1. 18. Le Fils de Dieu a par son œuvre expiatoire aplani le chemin vers Dieu. Tous ceux qui croient en lui, le verront un jour, lui, en qui “habite toute la plénitude de la déité corporellement” Colossiens 2. 9 ; 1 Jean 3. 2. Les personnes de l’A.T. qui virent l’Éternel ou son Ange virent le Fils sans le savoirJean 12. 41. Nous nous trouvons ici sur une terre sainte. Tout comme il était interdit aux Israélites de regarder dans l’arche, il ne nous appartient pas de sonder la nature de Dieu et ses voies dans leur largeur, leur longueur, leur profondeur et leur hauteur.
La considération du Dieu souverain, tout-puissant, immortel et invisible, qui s’est abaissé si profondément dans son Fils bien-aimé pour attirer à lui des pécheurs perdus, amène Paul à l’adoration. Il exalte son honneur et sa force éternelle. Puissions-nous également adorer celui qui est seul digne de toute louange !