Trois frères, Stéphanas, Fortunat, et Achaïque, étaient venus de Corinthe pour remettre à Paul la lettre des Corinthiens (versets 15-18). Ces frères, dévoués dans le service pour le Seigneur, furent une précieuse aide pour l’apôtre. Apporter une lettre à un frère pourrait sembler bien peu de chose en regard de la prédication de la Parole ou du don d’évangéliste ; mais Paul n’est pas de cet avis. Il se plaît à louer leur dévouement, et demande que ces frères soient reconnus comme de ceux qui coopèrent à l’œuvre, et que tous se soumettent à l’autorité qu’ils ont acquise par leur vie de consécration. La maison de Stéphanas est spécialement distinguée, car elle s’est mise au service des saints. Quelquefois nous nous demandons comment servir le Seigneur ? En servant les saints, nous servons DieuHébreux 6. 10. Quel honneur pour ce chef de famille qui a su imprimer à toute sa famille le désir de se consacrer aux autres.
C’est maintenant le moment des salutations d’adieu. L’apôtre commence par transmettre celles des assemblées d’Asie où il avait beaucoup travaillé. Ces assemblées s’inquiétaient de l’état des Corinthiens. Il est souhaitable qu’une communion concrète soit réalisée entre assemblées voisinesColossiens 4. 16.
Ensuite viennent les salutations d’Aquilas et de Priscilla accompagnées de celles de l’assemblée qui se réunit dans leur maison. Paul avait fait leur connaissance à CorintheActes 18. 1-4. Ils avaient coopéré avec lui dans le travail du Seigneur, et l’assemblée, pour qui ils gardaient une grande affection, en était le fruit. Chaque fois qu’ils avaient changé de domicile, l’assemblée se réunissait dans leur maison. On les trouve toujours occupés de l’œuvre du Seigneur. Leur zèle pour les enfants de Dieu n’est-il pas un exemple pour chacune de nos familles ?
Alors, Paul exhorte les Corinthiens à se saluer par un saint baiser. L’amour entre les frères doit être marqué par la vérité, sans équivoque. L’hypocrisie n’a pas de place dans les relations entre enfants de Dieu. Si nous ne pouvons pas nous embrasser, cela viendrait-il d’une amertume, d’une jalousie, d’un péché non jugé… ? N’acceptons pas une telle situation qui contredit le témoignage que nous avons à rendreJean 13. 34, 35. Demandons l’aide du Seigneur pour pouvoir toujours nous saluer dans un esprit de pardon et un amour vrai qui nécessitent le jugement de soi-même. Enfin Paul les salue personnellement. Il les aime mais son cœur est serré de les voir aux prises avec tant de problèmes.
Les trois derniers versets (versets 22-24) mettent en évidence l’harmonie qui doit régner entre la solennité et la grâce. Les Corinthiens qui possédaient tous les dons (1. 7), manquaient d’amour. Or en achevant la lecture de cette lettre, où l’une des dernières exhortations était : “Que toutes choses parmi vous se fassent dans l’amour” (verset 14), nous lisons :
Pour les chrétiens professants, sans la vie de Dieu, qui n’ont jamais vraiment goûté l’amour de Christ, la venue du Seigneur sera une frayeur. Les enfants de Dieu qui se sont laissés détourner de la saine doctrine, qui ont été négligents dans leur vie personnelle, de famille, et d’assemblée, et tièdes dans leur affection pour Christ, seront confus à sa venue1 Jean 2. 28. Mais, pour ceux qui l’aiment, une pleine provision de grâce est promise.
L’épître se termine par une salutation pleine d’affection : “Mon amour est avec vous tous dans le christ Jésus. Amen”.