“Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ?” Jérémie 23. 29. Telle est la prophétie de Malachie. Dieu doit frapper très fort pour toucher la conscience endurcie du peuple et de ses conducteurs. Mais Dieu n’est pas dépassé par l’orgueil de l’homme. Il ne donne pas sa gloire à un autreÉsaïe 48. 11. Son nom sera exalté par le jugement (1. 5 ; 3. 19 ; 3. 24) comme par la crainte et l’adoration qui lui sont offertes (1. 11, 14 ; 3. 3, 4, 16). Si Dieu parle fort, c’est en définitive pour exprimer un appel pressant à revenir à lui (2. 1 ; 3. 7 ; 3. 22). Il ne cache pas la nécessité du jugement, mais il évoque aussi la douceur de son intimité (2. 2-7 ; 3. 12, 17 ; 3. 20).
Par Malachie, la parole de Dieu a jailli comme un feu et, fait solennel, elle l’a fait pour la dernière fois ! Malachie est le dernier des prophètes de l’A.T. Ensuite, c’est le silence de Dieu pendant quatre siècles. Le peuple est laissé longtemps à sa responsabilité, et quand Jésus apparaît, il le trouve dans une condition morale proche de celle de l’époque de Malachie : quelques fidèles au milieu d’un ensemble marqué par l’hypocrisie.
Pour nous aussi, la Parole est complète depuis longtemps et l’état de ce qui porte le nom de chrétien mûrit vers l’apostasie. Soyons vraiment attentifs à cet ultime message du prophète Malachie, dont trois traits essentiels sont rappelés ici pour conclure :
Laissons-nous sonder par cette pressante interpellation du prophète en l’appliquant à notre époque. Notre vie chrétienne est-elle une réponse à l’amour de Dieu ou un simple rite extérieur qui au fond nous ennuie ? La table du Seigneur a-t-elle du prix pour nos cœurs ? Est-elle vraiment le lieu spirituel où la communion avec le Seigneur Jésus est réalisée ? Avons-nous le sentiment de ce qui est dû au Seigneur de gloireJacques 2. 1 ?
Le livre de Malachie nous invite à nous poser des questions de cette nature et à revenir à Dieu. C’est la repentance, un retour à la lumière de Dieu, dans la confession de nos manquements et dans le sentiment de sa grâce. La repentance conduit toujours à des actions spécifiques, elle porte des fruits. Dieu nous montrera ce que nous avons à faire, à dire, à abandonner, si nous écoutons sa voix dans le recueillement.
Au fur et à mesure des chapitres, la différence se fait plus nette entre les incrédules et ceux qui craignent l’Éternel.
Aujourd’hui Dieu invite les siens à se séparer du mal. Christ purifie l’Assemblée (ou l’Église) par l’action de sa paroleÉphésiens 5. 26 et par l’épreuve1 Pierre 4. 1. D’un côté, s’élèvent les voix de l’apostasie, de l’autre les prières de ceux qui craignent le Seigneur. De quel côté voulons-nous nous trouver ? Gardons sa parole, et encourageons-nous en parlant avec ceux qui pensent à son nom, à ses intérêts, à son retour.
Ce livre de Malachie est aussi un livre d’
“Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. – Amen ; viens, Seigneur Jésus !” Apocalypse 22. 20.