Le personnage de Nakhash est vraisemblablement celui présenté au chapitre 11 du premier livre Samuel. C’est alors un homme méchant et ennemi du peuple de Dieu. Cependant, il a eu l’occasion d’user de bonté envers David et il l’a fait. Bien que l’histoire ne le mentionne pas, ce geste reste dans la mémoire du roi d’Israël et vaut à son fils de se voir offrir une grâce dont il a besoin.
Si un ennemi de Dieu laisse parler son cœur pour user de bienveillance à l’égard d’une âme qui appartient à Dieu, sa pensée et son geste sont retenus par le Seigneur, même si tous les hommes en perdent la mémoire. Dans notre récit, l’auteur reçoit sa récompense dans les consolations apportées à son fils.
Aujourd’hui encore, le Seigneur Jésus n’oublie pas ce qu’un homme fait, même très ponctuellement, en faveur de ceux qui le représentent ici-bas. Comme il n’est le débiteur de personne, il offre son salut, qui peut rendre cet homme et les siens heureux. Il convient alors de ne pas refuser sa grâce.
Mais de mauvais conseillers de Hanun interprètent (volontairement) mal les bonnes intentions de David. Malheureusement pour lui et son peuple, ce roi a plus confiance en l’opinion de ses conseillers que dans le message de l’oint de l’Éternel.
Humiliés, les hommes de David reviennent confus de leur mission. En outrageant ces hommes, le jeune roi des Ammonites a outragé David lui-même. Plus tard, Saul de Tarse apprendra que persécuter les disciples du Seigneur Jésus, c’est persécuter le Seigneur lui-mêmeActes 9. 5, 6. Chacun doit aujourd’hui en prendre conscience.
Les Ammonites et leurs alliés, ennemis déterminés et descendants de Lot, consomment leur outrage en prenant à leur solde d’autres ennemis pour combattre David. Ils subissent alors, tous ensemble, une cuisante défaite. De nouvelles alliances (verset 16) ne changent pas ce résultat. S’opposer aux serviteurs que Dieu approuve n’est pas sans conséquence ! Dieu relève les offenses des ennemis déterminés à mal faire. Cela est vrai dans tous les temps.
La fin du chapitre nous dévoile la véritable inimitié de Hadarézer, roi de Tsoba (18. 3). Ses serviteurs font la paix (verset 19) par contrainte, quand son incapacité à vaincre David est évidente. Cela ne change pas sa soif de domination rencontrée dans le chapitre précédent (verset 3) et David voit là une soumission cachant la dissimulationPsaume 18. 45. Que de détours et de fausseté dans les cœurs des hommes !
Avec la prise de Rabba (versets 1-3), les fils d’Ammon sont écrasés. Leur méchanceté, dépeinte dans le livre du DeutéronomeDeutéronome 23. 4, 5, les a conduits à profiter de toutes les occasions où Israël était affaibli pour chercher à l’écraser (voir l’action d’Ammon dans le chapitre 11 du livre des Juges). David a d’abord usé de bonté envers eux, mais ils la repoussèrent honteusement et se liguèrent contre lui avec ses ennemis (19. 2-7), s’exposant ainsi à un juste jugement.
Le verset 3 surprend1, car le Seigneur Jésus lui-même nous invite aujourd’hui à un tout autre comportementMatthieu 5. 44, mais c’est ici une scène de jugement.
Les Philistins se manifestent maintenant à trois reprises (versets 4-8). David n’est pas mentionné directement comme combattant, mais ses ennemis tombent par sa main et celle de ses serviteurs (verset 8). Ces derniers gardent l’exemple du vainqueur et font face victorieusement à un ennemi de plus en plus impressionnant. L’outrage fait à Israël se renouvelle1 Samuel 17. 26 et les géants défient les combattants de David. L’ennemi est défait. C’est, en figure, Christ remportant des victoires par les siens. Mais, à la différence de David, lui ne se fatigue pas2 Samuel 21. 15 ; Ésaïe 40. 28.
Par la foi, en écoutant sa Parole, nous le voyons agir :
Ces quelques exemples, parmi de très nombreux autres de toutes les époques, montrent Christ dans ce dévouement permanent en faveur de l’homme. Il ne se fatigue pas, en effet. Il ne change pasMalachie 3. 6 ; Hébreux 13. 8. Avec les derniers, il est “le Même” Ésaïe 41. 4. C’est l’un de ses noms.