La première déclaration de Zacharie concerne le passé : “L’Éternel a été fort en courroux contre vos pères” (verset 2). C’était un peuple désobéissant et obstiné. Les prophètes de la période qui ont précédé son exil l’ont appelé à la repentance, mais il n’a pas écouté.
Zacharie invite les Juifs à revenir à l’Éternel et leur promet qu’alors, Il reviendra vers euxMalachie 3. 7 ; Jacques 4. 8. Qu’ils n’agissent pas comme leurs pères ! Leurs pères, “où sont-ils ?” Ils sont morts dans leurs péchés comme ceux qui ont désobéi dans le désert. La colère divine et le jugement les ont atteints et ils ont péri.
Quel exemple donnons-nous aux générations qui nous suivent ? Que d’occasions perdues où nous n’avons pas écouté la parole du Seigneur ! Revenons à lui de tout notre cœur, en confessant notre bas état spirituel et nos manquements individuels et collectifs. Alors, il pourra bénirJoël. 2. 12-14 !
Après ce premier message, avec son appel à revenir vers l’Éternel (message probablement délivré devant tout le peuple), le prophète reçoit de grandes visions nocturnes. Ce ne sont pas de simples rêves, mais une série de visions données par Dieu en une seule nuit. Elles révèlent de façon progressive des événements futurs. Leur thème général, c’est le
Certaines contiennent un message d’espérance pour le résidu qui vivait à cette époque ; mais elles se rapportent à l’avenir. On ne peut vraiment les comprendre qu’en prenant en compte les autres prophéties qui parlent aussi des temps de la fin et l’avenir glorieux d’Israël et de Jérusalem. En faire une application erronée à l’Église conduit à la plus grande confusion possible.
Quand les visions s’achèvent, et que l’aube se lève après cette nuit mémorable, Zacharie reçoit un ordre : le souverain sacrificateur doit être couronné (6. 9-15).
Sans citer le texte en entier, nous voudrions donner l’interprétation générale de chaque vision.
Zacharie voit d’abord une troupe de chevaux de différentes couleurs, conduits par un homme monté sur un cheval roux, personnage central de la vision.
Un interprète céleste se trouve là et le prophète se tourne vers lui pour apprendre ce que représentent ces cavaliers (verset 9). N’hésitons pas, nous aussi, à demander à Dieu d’éclairer notre intelligence spirituelleJob 42. 4.
L’homme monté sur le cheval roux prend la parole : “Ce sont ceux que l’Éternel a envoyés pour se promener par la terre” (verset 10). Si ce verset est rapproché d’Hébreux 1. 14, il semble que ce sont là des anges, administrateurs cachés des empires, dont Dieu se sert comme d’instruments.
Quel est ce cavalier monté sur le cheval roux (verset 8) ? Il est appelé “l’ange de l’Éternel” (verset 11). Il est distinct de l’ange qui parlait avec Zacharie (verset 9). Dans l’A.T., cet “ange de l’Éternel” a un ministère remarquable, fait de protection, d’intercession et de délivrance (1. 12 ; 3. 1-6) Ésaïe 63. 9. Il peut parfois être assimilé au Fils de Dieu se manifestant aux hommes avant son incarnation. Dans ces versets, il y a quatre raisons pour se rallier à cette interprétation :
Les envoyés célestes font leur rapport : “Voici, toute la terre est en repos et tranquille” (verset 11), indifférente à l’état de dispersion du peuple de Dieu. Mais ce n’est qu’une fausse paix. Si le peuple de Dieu est dans le trouble et la souffrance, le pays d’Israël sous la domination des nations et Jérusalem, la cité du Roi, foulée aux pieds, les villes de ces nations étrangères prospèrent et regorgent de biens.
C’est encore le cas actuellement à la veille de la venue du Seigneur. Tant que le peuple de Dieu est dispersé et opprimé, toute paix est factice. Recherchons quelles sont les pensées et le dessein éternel de Dieu, quelles sont ses promesses immuables à l’égard d’Israël.
Cette vision nous présente ensuite l’intercession de l’ange de l’Éternel, “qui se tenait au milieu des myrtes” 1. L’Ange reçoit de la part de l’Éternel, “de bonnes paroles, des paroles de consolation” (verset 13) 2. Le temps du jugement cessera ; Jérusalem qui “a reçu le double pour tous ses péchés” Ésaïe 40. 2, sera bientôt consolée.
Cette intercession et cet encouragement divins sont donnés au moment où s’achève l’indignation de Dieu, qui a duré pendant 70 ansJérémie 25. 11. Mais ces 70 ans sont en même temps un signe prophétique de la dispersion actuelle du peuple d’Israël. Ce qui était vrai dans cette vision au sujet des nations et de Jérusalem à ce moment-là, est exact aussi pour aujourd’hui et pour l’avenir.
Les nations, dont Dieu se servait comme d’une verge pour châtier Israël, ont “aidé au mal” dans leur haine des Juifs, en outrepassant la limite fixée, et ont montré une dureté excessive. L’attitude d’Édom, dénoncée par le prophète Abdias, en est un exemple significatif. Leur grand péché a été de combattre contre Dieu, en touchant à son peupleActes 9. 6.
Cette haine constante des nations atteindra son point culminant avant le retour en gloire de Christ, quand elles monteront contre Israël partiellement rétabli. Le Seigneur donne l’assurance qu’il se souviendra de son peuple et de Jérusalem. “L’Éternel consolera encore Sion, et choisira encore Jérusalem” (versets 16, 17) Ésaïe 40. 1, 2.
Dans la Parole, on trouve différentes sources de vraie consolation :