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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 16. 17-20 ; 25-27

Salutations et conclusion de l’épître

2. Épilogue et conclusion

La discipline envers ceux qui causent les divisions : versets 17-19

Après le tableau rafraîchissant des affections réciproques de l’apôtre et des croyants de Rome, un autre sujet est introduit pour notre avertissement. Si beaucoup de bien avait été produit dans l’assemblée, néanmoins des causes d’inquiétude et d’afflictions étaient apparues, par suite de la triste conduite de plusieurs.

Certaines personnes, originaires de Rome (ou d’ailleurs) causaient des divisions dans l’assemblée ou étaient des occasions de chute pour leurs frères. Aveuglés par la conscience de leur propre importance, et sous l’effet d’une activité désordonnée de leur esprit, ils annonçaient des choses qui n’étaient pas selon la doctrine que les chrétiens de Rome avaient apprise. Leur activité était comparable à celle de l’homme sectaire ou hérétique : chercher à gagner les autres à ses propres vues, en créant des partis, puis, à terme, des divisions parmi les saints. Plutôt que de réunir autour de Christ en s’effaçant devant le maître, ils voilaient la présence de Christ pour réunir les autres autour d’eux-mêmes.

L’apôtre montre ici la conduite à tenir vis-à-vis de tels hommes (verset 17). Il confirme ces instructions à TiteTite 3. 10. Il fallait les placer sous une « haute surveillance » spirituelle (“avoir l’œil sur eux”, verset 17), et se détourner d’eux, en évitant d’entrer avec eux dans des discussions stériles et sans profit2 Timothée 2. 14, 24.

La Parole nous invite : d’un côté, à nous “retirer de l’iniquité” 2 Timothée 2. 19 ; mais, de l’autre côté, à nous appliquer à “garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix” Éphésiens 4. 3. Le travail de ces mauvais ouvriers était contraire à l’une et à l’autre de ces deux instructions. Il ne fallait pas les écouter, ni se laisser séduire par leurs belles paroles. Ils ne servaient pas notre Seigneur Christ, mais recherchaient leur propre avantage (c’est le sens de “servir son propre ventre”, verset 18).

La conduite prescrite par l’apôtre à leur égard est collective1, mais n’est pas encore l’exercice de la discipline ecclésiastique qui conduit à l’exclusion.

Quelque temps plus tard, l’apôtre attirera l’attention des anciens d’Éphèse sur le même danger : “Il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux” Actes 20. 30. La mise en garde est d’autant plus solennelle qu’il s’agit d’une activité et d’un mal qui prennent naissance au milieu même des assemblées.

Comment pouvons-nous être gardés en pratique de telles attaques ? En obéissant à la vérité, en tenant ferme au bien (12. 9). Les nouveautés ne doivent pas avoir d’attrait pour nos cœurs. Nous avons à nous en tenir à la parole de la grâce de Dieu, et aux vérités du commencementActes 20. 32 ; 1 Jean 1. 1 ; 2. 7. Il ne faut rien y ajouter et rien en retrancher. La parole de Dieu est la vérité ; elle nous garde et nous sanctifie, c’est-à-dire nous sépare pour DieuJean 17. 17. La pierre de touche pour le cœur des simples2 – et nous le sommes tous – devant les belles paroles des séducteurs est l’obéissance et la soumission à l’Écriture. Les croyants de Rome le réalisaient, pour la joie de l’apôtre (verset 19).

Sages et simples : verset 19

Cela introduit un principe moral, simple, mais de toute importance : “Soyez sages quant au bien, et simples quant au mal” (verset 19). Les hommes du monde sont naturellement occupés du mal. Les délices du péché (sous ses formes les plus variées) sont des friandises pour le cœur naturelHébreux 11. 25 ; Proverbes 18. 8 ; 26. 22. Au mieux, comment un homme sincère (mais qui n’a pas la vie de Dieu) peut-il espérer échapper aux souillures du monde ? Il s’occupera du mal pour tenter de s’en garder. Ne connaissant pas le bien, il deviendra sage quant au mal. La sagesse du monde a besoin de connaître le mal pour l’éviter.

La position du chrétien dans le monde est exactement l’inverse. Dieu a tracé pour lui un chemin, que l’œil du vautour n’a pas aperçuJob. 28. 7, le sentier lumineux des justesProverbes 4. 18. Il n’est nul besoin de s’égarer dans les chemins tortueux du monde, pour trouver la voie droite de la sagesse. Être occupé du bien et de Christ, qui en est la parfaite expression, est le sûr moyen d’être en pratique gardé du mal.

Le monde est encore le domaine où le diable règne comme chef de l’autorité de l’airJean 12. 31 ; Éphésiens 2. 2. La puissance de Satan, le serpent ancien, a été brisée par Christ à la croix ; c’était l’accomplissement de la première promesse faite par Dieu après la chute de l’hommeGenèse 3. 15. Mais, “bientôt” (verset 20), Satan lui-même sera brisé sous nos pieds (ceux des croyants) par le Dieu de paix. Avant d’être retirés de ce monde, nous avons besoin de toute la grâce de notre Seigneur Jésus Christ pour y marcher. Elle est ajoutée ici (verset 20) au souhait précédent de l’apôtre de la présence du Dieu de paix avec eux (15. 33).

Épilogue : versets 25, 26

L’Esprit de Dieu conduit l’apôtre à ajouter à son épître une déclaration finale d’une extrême importance pour nous, sous la forme d’une doxologie au Dieu qui seul est sage.

L’épître aux Romains présente les vérités de l’évangile de Dieu et ses résultats pratiques pour l’homme pécheur. Mais elle ne montre pas en détail le côté des pensées de Dieu à l’égard de Christ et de son assemblée. Cet aspect essentiel de la vérité divine, déjà exposé partiellement dans la première épître aux Corinthiens, ne sera pleinement révélé que par les derniers écrits de Paul, datés de sa captivité à Rome (épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens).

Toutefois, l’apôtre ne peut terminer sa lettre aux Romains sans mentionner au moins ce qu’il appelle le mystère. Ce mystère concerne la pensée de Dieu d’unir spirituellement en un seul corps Christ et ses rachetés (issus soit des Juifs, soit des nations).

Paul a non seulement été un envoyé de Dieu (c’est le sens du mot apôtre), mais aussi un prophète pour révéler les pensées de Dieu ; ses épîtres, comme celles des autres apôtres, ont le caractère “d’écrits prophétiques”. Il s’agit ici des écrits inspirés du N.T. et non pas de ceux de l’A.T., qui, par ailleurs, conservent tout leur prix pour nous annoncer à l’avance les souffrances et les gloires de Christ1 Pierre 1. 11. Le service des apôtres a posé le fondement sur lequel les croyants sont maintenant édifiés (c’est-à-dire construits) Éphésiens 2. 20.

Le cœur de l’apôtre est tellement rempli de ces merveilles de Dieu, qu’il s’approprie, en toute humilité, les vérités qu’il annonçait. Il parle de “son évangile” (verset 25 ; 2. 16), qui ne cesse pas pour autant d’être “l’évangile de Dieu… touchant son Fils” (1. 1, 3). À la fin de sa vie, il rappellera à Timothée “sa doctrine” 2 Timothée 3. 10.

Le ministère de Paul avait un double caractère. Il était serviteur de l’évangile et serviteur de l’assembléeColossiens 1. 23, 25. L’épître aux Romains développe abondamment le premier, mais se termine par la mention du second, “selon le commandement du Dieu éternel”. Dieu demande l’obéissance de la foi pour l’un (1. 5) 3, comme pour l’autre (verset 26). Que le Seigneur entretienne dans nos cœurs l’amour des âmes et l’amour pour son assemblée !

La louange finale : verset 27

Toute gloire appartient à Dieu. L’apôtre se tourne en adoration vers lui. Dieu est puissant pour nous affermir et nous fortifier (verset 25) 1 Pierre 5. 10, comme aussi pour nous garder au milieu du mondeJude 24.

Dieu est aussi seul sage (verset 27), ainsi que le dit le prophète : “La sagesse et la puissance sont à lui” Daniel 2. 20.

L’apôtre avait montré auparavant comment le salut par la foi offert à tous les hommes pouvait se concilier avec les promesses antérieures faites au peuple juif ; il avait conclu par une touchante doxologie à Dieu et à sa sagesse (11. 33-36). Maintenant, Paul a devant lui l’évangile et les desseins éternels de Dieu. Il reprend avec adoration cette louange à Dieu, en y associant Jésus Christ, pour que la gloire lui soit éternellement rendue.

Notes

1Ces instructions morales sont adressées à l’assemblée de Rome, et tous les frères et sœurs sont impliqués.
2Il s’agit ici de simplicité de cœur et d’humilité d’esprit, non pas d’une limitation des facultés naturelles. Le Seigneur promet le bonheur “aux pauvres en esprit” (Matthieu 5. 3).
3Le jugement de Dieu atteindra “ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ” (2 Thessaloniciens 1. 8). Ils sont “ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés” (2 Thessaloniciens 2. 10).

Romains 16

17Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. 18Car ces sortes de gens ne serventa pas notre seigneur Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent les cœurs des simples. 19Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. 20Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !

Romains 16

25Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystèreb à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, 26mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,­… 27au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, – auquel soit la gloire éternellement ! Amen.

Notes

aservir, être esclave.
bcomp. 1 Corinthiens 2. 7-10 ; Éphésiens 3. 2-11 ; 5. 32 ; Colossiens 1. 25-27 ; 2. 2-3.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)