Après avoir décrit ceux qui, au milieu du peuple de Dieu, l’oppriment par leur injustice, Asaph parle maintenant des ennemis du dehors, qui se liguent pour exterminer Israël.
C’est une grande épreuve pour le fidèle, d’implorer les réponses de Dieu et de devoir attendre, comme s’il n’était pas entendu. Dieu exerce ainsi la foi et la patience des siens qui lui disent : “Éternel, le matin tu entendras ma voix ; le matin je disposerai ma prière devant toi et j’attendrai” Psaume 5. 4.
La destruction du peuple et de la nation d’Israël a toujours été l’objectif des peuples qui l’entourent. Nous le voyons aujourd’hui, mais dans les temps qui suivront l’enlèvement de l’Église, et avant le règne de Christ, les ennemis d’Israël s’uniront plus activement encore pour chercher à l’exterminer. Mais c’est aussi et d’abord contre Dieu que cette alliance est conclue. Pour le fidèle, c’est un puissant encouragement à demander la délivrance.
Toutes les nations énumérées ici se retrouveront, sinon sous les mêmes noms, du moins dans les territoires qui entourent Israël. On trouve Édom, Ismaël et Moab au sud, Ammon et Amalek à l’est, les Philistins et Tyr sur la côte ouest. L’Assyrie semble soutenir à distance cette coalition.
Cette coalition est comparée à Madian qui, au temps des jugesJuges 4. 2, 3 avait fortement opprimé Israël de toute sa puissance. Jabin, roi de Madian, était sans doute le plus redoutable des ennemis d’Israël : il possédait neuf cents chars de fer. Pour Asaph, le point important est que l’Éternel mit en déroute SiseraJuges 4. 15, chef de l’armée de Madian, par une bataille où “on a combattu des cieux ; du chemin qu’elles parcourent, les étoiles ont combattu contre Sisera” Juges 5. 20, 21. Le torrent du Kison a emporté ceux que l’Éternel avait mis en fuite.
De même, Asaph se souvient des victoires que Gédéon, avec trois cents hommes, avait remportées sur MadianJuges 7. 25 ; 8. 12, 21. Or, que voulaient ces ennemis, sinon prendre possession des habitations de Dieu ? Ils combattaient donc contre Dieu, comme le fera la coalition future.
C’est pourquoi le psalmiste demande que l’ennemi (le sien et celui de Dieu) soit dispersé, chassé au loin, épouvanté par le déploiement de la puissance divine. Mais Asaph demande aussi que les hommes ainsi couverts de honte, conscients de leur néant, soient conduits par là même à discerner ce qu’est le nom de l’Éternel.
Car la confusion et la destruction de ses ennemis sont aussi destinées à faire connaître à tous le nom de l’Éternel ; il est le Très-haut, possesseur du ciel et de la terreGenèse 14. 18-23.
Cette première partie du livre s’achève avec le dernier psaume d’Asaph. Ses expériences personnelles l’ont conduit à entrer dans les sanctuaires de Dieu (73. 17) ; de sorte qu’en voyant prophétiquement les souffrances d’Israël, il a acquis l’assurance que Dieu se glorifiera dans le salut des siens.