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Les Psaumes
Sondez les Écritures - 3e année

Psaume 78. 1-31

Révélation de la sainteté divine

6. Infidélité du peuple. Fidélité de Dieu (1)

Ce long psaume d’instruction expose l’histoire morale d’Israël, depuis son origine, jusqu’à David. Il met en évidence la grâce de Dieu qui a supporté, pardonné et délivré son peuple ; ainsi que le principe divin souverain de l’élection. Dieu a choisi la tribu de Juda et, dans son amour, la montagne de Sion : c’est le choix de la grâce. Il a choisi David qui, en figure, annonce Christ.

Dans ce psaume, un prophète éminent annonce qu’il va exposer les choses profondes d’autrefois pour l’instruction et la consolation du peuple de Dieu : c’est Christ lui-même qui nous parle par son serviteur.

J’ouvrirai ma bouche en paraboles : versets 1-4

L’introduction de ce psaume en est aussi la clef. Ce n’est pas seulement l’histoire d’Israël, de ses infidélités, et des rétablissements opérés par la grâce de Dieu que nous y lisons. C’est aussi et d’abord une suite de paraboles, car “ces choses arrivèrent comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises… Or toutes ces choses… ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints” 1 Corinthiens 10. 6-11. Nous sommes donc invités à prêter l’oreille, à écouter les paraboles de Dieu, ce qui constitue pour nous “la foi une fois enseignée aux saints” Jude 3.

Les Israélites pouvaient se transmettre de génération en génération le récit des merveilles que l’Éternel avait faites pour son peuple (77. 15) Juges 6. 13.

Nous avons aujourd’hui les Écritures qui rendent témoignage de ChristJean 5. 39 ; ce sont ces “énigmes” pour la sagesse humaine, les choses profondes de Dieu, que l’Esprit de Dieu fait comprendre et que nous transmettons.

But du témoignage. Comment il a été reçu : versets 5-11

Le récit de ce que Dieu a fait pour son peuple et le souvenir de ses promesses, constituent la base de la foi : confiance en lui, qui ne change pas, assurance de l’accomplissement de ses promesses.

Le nom de Jacob évoque les soins de Dieu en discipline, envers un peuple de pèlerins qui habite dans des tentes ; celui d’Israël nous montre un peuple habitant dans “ses demeures”, c’est-à-dire dans le pays de la promesseNombres 24. 5. Dieu n’a-t-il pas fait ce qu’il avait promis à Abraham, Isaac, Jacob, Moïse… ? Genèse 15. 7 ; 26. 3 ; 35. 11, 12 ; Exode 3. 8

Le rappel de la fidélité de Dieu est destiné à affermir les siens dans la foi. Ici, il s’agit d’un encouragement particulièrement destiné au résidu juif.

Pour le chrétien, le souvenir des souffrances du Seigneur Jésus, de sa mort accomplie à JérusalemLuc. 9. 30, 31 et de sa résurrection, l’affermit dans la foi, dans l’amour de Christ et dans l’espérance de son retour.

Nous voyons ensuite ce qu’Israël a fait des exhortations qui lui étaient adressées.

Le peuple est appelé ici “fils d’Éphraïm”, du nom du second des fils de Joseph, qui devait, selon la pensée de Dieu, être plus grand que son frère aîné et devenir une plénitude de nationsGenèse 48. 14-19.

Objets des glorieuses promesses de Dieu, nombreux, bien préparés pour le combat et la victoire, ils ont cependant fui devant leurs ennemis, car ils n’ont pas gardé les commandements de Dieu. Ils ont méprisé les avertissements donnés à leurs pères, et ont oublié ce que la puissance et la grâce avaient fait pour eux (verset 7). En même temps, l’accent est mis ici sur la responsabilité qu’avaient eue les pères de faire connaître aux fils les délivrances de l’ÉternelExode 12. 26 ; 13. 8 ; Deutéronome 6. 7 ; Josué 4. 6. Et ceci n’a-t-il pas son application dans nos familles chrétiennes aujourd’hui ?

Les merveilles de Dieu : versets 12-16

Ce sont ici celles que Dieu a opérées en Égypte, à la mer Rouge, et dans le désert jusqu’à Sinaï.

En les frappant de plaies, l’Éternel avait fait connaître sa puissance aux Égyptiens, tandis que le sang de l’agneau de la Pâque mettait Israël à l’abri de la destruction de ses premiers-nés. Par la traversée de la mer Rouge, Israël était racheté de la servitude du Pharaon. La nuée conduisait le peuple et le mettait à l’abri de ses ennemis. L’eau, sortant du rocher frappé, le désaltérait dans le désert.

Tous ces signes accomplis en faveur d’Israël ont leur contrepartie pour le chrétien.

Par les catastrophes qui frappent le monde, Dieu montre aux hommes sa force et leur impuissance ; en même temps il leur présente le sacrifice de Christ dont le sang sauve ceux qui croient en lui et leur donne la vie éternelleJean 3. 16. Il délivre le croyant de la loi du péché et de la mort, et le conduit dans le chemin de la foi.

“J’ai étendu ma main vers un peuple rebelle” Ésaïe 65. 2 : versets 17-31

Cette partie du psaume expose l’incrédulité des Israélites dans le désert, en relation avec leur nourriture. Rien ne pouvait croître dans le désert pour rassasier ce peuple ; Dieu alors ouvre les portes des cieux et leur donne la manne.

De la même manière, le monde que le chrétien traverse comme un voyageur ne peut pourvoir aux besoins de son cœur. Il lui faut Christ, “le pain vivant qui est descendu du ciel” Jean 6. 51-57.

En méprisant la manne, “le blé des cieux” (verset 24), témoignage quotidien des soins de Dieu envers son peuple, et en désirant de la viande, le peuple manifestait son incrédulité et son ingratitude. Pis encore, il parla contre Dieu ! “Tu as frappé le rocher pour nous donner de l’eau, mais es-tu assez puissant pour nous donner la chair que nous voulons ?”, disent-ils en substance. L’incrédulité d’Israël est une figure du mépris dans lequel les incrédules de notre époque tiennent le don de Dieu. Le rocher frappé est une image du jugement de Dieu tombant sur Christ à la croix, afin que les flots de la grâce et de l’amour divins se répandent sur le monde et que l’Esprit Saint soit donné à ceux qui croient au Fils de Dieu.

Dieu pourtant consent à montrer sa puissance aux fils d’Israël ; il leur donne ce qu’ils ont voulu en abondance, “comme de la poussière”. C’est la nourriture qui convient à l’homme tiré de la terre ; mais la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu1 Corinthiens 15. 47-50. Cette nourriture tombe “au milieu de leur camp”, et non pas, comme la manne, sur la rosée, autour du campExode 16. 13.

Combien est puissant celui qui a “rassemblé les vents dans le creux de ses mains” Proverbes 30. 4 ! Il rappelle ainsi à son peuple qu’il est le Dieu Tout-puissant ; tandis qu’Israël se montre, de cœur, encore attaché à l’ÉgypteNombres 11. 4-6.

Mais on ne se moque pas de Dieu. Ces hommes qui se livrent sans honte à leurs convoitises réveillent sa colère contre ceux qui auraient dû guider les plus faibles dans le chemin de l’obéissance. Dieu les abat.

Psaumes 78

1Pour instruire. D’Asaph.

Prête l’oreille à ma loi, mon peuple ! inclinez vos oreilles aux paroles de ma bouche.

2J’ouvrirai ma bouche en paraboles, j’annoncerai les énigmes [des jours] d’autrefois,

3Que nous avons entendues et connues, et que nos pères nous ont racontées.

4Nous ne les cèlerons pas à leurs fils ; nous raconterons à la génération à venir les louanges de l’Éternel, et sa force, et ses merveilles qu’il a faites.

5Il a établi un témoignage en Jacob, et il a mis en Israël une loi qu’il a commandée à nos pères, pour qu’ils les fassent connaître à leurs fils,

6Afin que la génération à venir, les fils qui naîtraient, les connaissent, [et] qu’ils se lèvent et les annoncent à leurs fils,

7Et qu’ils mettent leur confiance en Dieu, et qu’ils n’oublient pas les œuvres de ✷Dieu, et qu’ils observent ses commandements,

8Et qu’ils ne soient pas, comme leurs pères, une génération indocile et rebelle, une génération qui n’a point affermi son cœur, et dont l’esprit n’a pas été fidèle à ✷Dieu.

9Les fils d’Éphraïm, armés [et] tirant de l’arc, ont tourné le dos le jour du combat.

10Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, et ont refusé de marcher selon sa loi ;

11Et ils ont oublié ses actes et ses œuvres merveilleuses, qu’il leur avait fait voir.

12Il fit des merveilles devant leurs pères dans le pays d’Égypte, dans la campagne de Tsoana.

13Il fendit la mer, et les fit passer : il fit se dresser les eaux comme un monceau ;

14Et il les conduisit, le jour par une nuée, et toute la nuit par une lumière de feu.

15Il fendit les rochers dans le désert, et les abreuva comme aux abîmes, abondamment ;

16Et il fit sortir des ruisseaux du rocher, et fit couler les eaux comme des fleuves.

17Et ils péchèrent de nouveau contre lui, irritant le Très-haut dans le désert ;

18Et ils tentèrent ✷Dieu dans leurs cœurs, en demandant de la viande selon leur désir ;

19Et ils parlèrent contre Dieu ; ils dirent : ✷Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ?

20Voici, il a frappé le rocher, et les eaux ont coulé, et des rivières ont débordé : pourrait-il aussi donner du pain, ou préparer de la chair à son peuple ?

21C’est pourquoi l’Éternel les entendit, et se mit en grande colère ; et le feu s’alluma contre Jacob, et la colère aussi monta contre Israël,

22Car ils ne crurent pas Dieu, et ne se fièrent pas en son salut,

23Bien qu’il ait commandé aux nuées d’en haut, et qu’il ait ouvert les portes des cieux,

24Et qu’il ait fait pleuvoir sur eux la manne pour manger, et qu’il leur ait donné le blé des cieux :

25L’homme mangea le pain des puissants ; il leur envoya des vivres à satiété.

26Il fit lever dans les cieux le vent d’orient, et il amena par sa puissance le vent du midi ;

27Et il fit pleuvoir sur eux de la chair comme de la poussière, et, comme le sable des mers, des oiseaux ailés ;

28Et il les fit tomber au milieu de leur camp, autour de leurs demeures.

29Et ils en mangèrent, et en furent abondamment rassasiés. Il leur envoya ce qu’ils convoitaient.

30Ils ne s’étaient pas encore détournés de leur convoitise, leur viande était encore dans leur bouche,

31Que la colère de Dieu monta contre eux ; et il tua de leurs hommes fortsb, et abattit les hommes d’élite d’Israël.

Notes

aTanis, dans la basse Égypte.
blitt. : gras.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)