Le psaume précédent annonçait l’intervention de Dieu en faveur de son peuple. Nous avons maintenant l’anticipation du jugement de ses ennemis, et de la louange qui suivra.
C’est l’inauguration du règne de paix qui commence en Juda, la tribu royale, dont le nom signifie louange. Les prophètes avaient annoncé que le Seigneur Jésus, roi d’Israël, viendrait de JudaMichée 5. 1, la tribu royale. Il régnera sur Juda et Israël, son peuple terrestre enfin réuni. La paix et la grâce, représentées par les noms de Salem et de Sion donnés ici à Jérusalem, caractériseront alors la présence de Dieu au milieu des siens. Il détruira tout ce qui est nécessaire à la guerre ; il n’y aura plus de combats, plus de violence sur la terre.
Combien sera grande la gloire éclatante de Christ, “magnifique dans ses vêtements, qui marche dans la grandeur de sa force” Ésaïe 63. 1. Elle surpassera celle des ennemis de Jérusalem qui est appelée ici “les montagnes de la rapine”, à cause de la convoitise dont elle a été l’objet de la part des nations.
Sur ces montagnes aussi, l’Éternel brisera l’AssyrienÉsaïe 14. 24-27 ; le sommeil de la mort tombera ainsi sur ces “forts de cœur”, sans même qu’ils aient pu combattre.
Remarquons que, lorsqu’il est question de la gloire de Christ, l’Esprit Saint emploie le présent, car sa domination est éternelle. Lorsqu’il parle de la destruction encore future de ses ennemis, il emploie le passé, car pour Dieu, ce qu’il a décrété est comme déjà accompli.
En délivrant son peuple, Dieu fait aussi connaître l’irrésistible puissance de sa colère. Qui ne le craindrait, quelle nation oserait s’élever contre lui ?
Si, durant de nombreuses années, Dieu a semblé “détourner sa main et sa droite” (74. 11), le moment est venu pour lui d’intervenir dans les affaires du monde. Et “quand ses jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice” Ésaïe 26. 9.
Mais cette intervention de Dieu a un double caractère : le jugement qui atteint ses ennemis a en même temps pour effet, le salut des débonnaires de la terre. Ce double effet apparaît bien des fois dans la parole de Dieu. Pensons aux eaux du déluge ou à celles de la mer Rouge : ce qui causa la destruction des impies et des ennemis est salut pour ceux sur qui Dieu veille.
La première pensée de ce psaume est : Dieu est connu. Elle est développée dans les versets 8 à 10. La pensée dominante dans les derniers versets est que Dieu est exalté.
Ce psaume s’achève en rappelant le thème du premier verset : “Dieu est connu”, et “son nom est grand”. Le psalmiste a donc progressé dans la connaissance de Dieu, car au Psaume 75, il lui disait : “Ton nom est proche” ; maintenant il se réjouit de ce qu’il est connu.
Dans son hostilité contre Dieu et les fidèles de son peuple, avant l’intervention du Seigneur, la colère de l’homme avait atteint son paroxysme. Les débris de ses armes (versets 4, 6, 6) sont maintenant le témoignage de l’exercice de la puissance et des jugements de Dieu. Dieu est le “Redoutable” ; il est digne non seulement de la louange des siens, mais aussi des hommages de tous ceux qui l’entourentPsaume 2. 10-12.
Devant les résultats de l’irrésistible intervention de Dieu, les princes et les rois ne peuvent que se soumettre à lui, s’ils veulent échapper à la destruction.
Ces quatre premiers psaumes d’Asaph nous ont exposé les questions que se pose le fidèle devant l’état du monde qui l’entoure. La réponse est dans les sanctuaires de Dieu. Le fidèle trouve là, l’assurance que Dieu le conduira par son conseil et accomplira tous ses desseins.
Le chrétien peut entrer continuellement dans la présence de Dieu ; il se tient devant le trône de la grâce, où Jésus, le Fils de Dieu, lui donne la miséricorde pour qu’il ait du secours au moment opportunHébreux 4. 16.
Le Juif fidèle sera délivré par l’entrée du Messie dans son règne terrestre, qu’il exercera parfaitement jusqu’à ce que tous ses ennemis soient sous ses pieds1 Corinthiens 15. 25-28.