Dans le psaume précédent, Israël, à trois reprises, a demandé à Dieu de faire luire sa face et de le sauver. Nous avons maintenant la réponse. La nouvelle lune symbolise le retour de la faveur de l’Éternel envers Israël. L’Éternel alors rappelle à son peuple ce qu’il a fait pour lui et l’invite à se souvenir que l’obéissance à sa parole est la condition de la bénédiction.
Le premier jour du septième mois est celui du son éclatant des trompettes, introduisant le jour des propitiations, puis la fête des tabernacles1 célébrée avec joie devant l’ÉternelLévitique 23. 23, 26-32 ; 23. 33-44 ; Nombres 29. 1. Ces fêtes préfigurent la bénédiction d’Israël jouissant à nouveau de la faveur de Dieu, sous le règne de Christ. C’est pourquoi, alors qu’Israël cheminait encore en Égypte vers sa délivrance à la mer Rouge, Dieu envisage à l’avance ce qui sera une ordonnance pour son peuple. De même aussi nous savons que, “lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous” Romains 5. 8.
Ici encore, Dieu rappelle à son peuple les grandes étapes de la délivrance. L’esclavage en Égypte a pris fin ; si le peuple a connu la détresse dans le désert, l’Éternel, ouvrant les trésors de sa puissance et de sa grâce, lui a donné la manne et l’eau du rocher en HorebExode 16 ; 17. 1-7. A Massa et Mériba, Israël, peuple désobéissant et contredisantRomains 10. 21, avait demandé : “l’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ?” Exode 17. 7 En réponse à ces paroles incrédules la grâce de Dieu avait répondu en faisant jaillir l’eau du rocher frappé, témoignage de son amour. “Écoute, mon peuple”, dit alors l’Éternel ; mais avec quelle tendresse il ajoute cette supplication : “Oh ! si tu voulais m’écouter !”
La première recommandation à écouter est de ne pas avoir de dieux étrangers : pas d’idoles, rien qui prenne dans le cœur une place qui n’appartient qu’au Dieu Sauveur. Car : Moi je suis l’Éternel, ton Dieu… le seul digne d’être honoré et serviDeutéronome 6. 5, 13, 16, le seul aussi qui puisse pourvoir à tous leurs besoins, nourrir leurs corps et remplir leurs cœursDeutéronome 8. 3.
Mais Israël n’a pas écouté, et cela l’a conduit au plus triste état qui soit : l’Éternel l’a abandonné à l’obstination de son cœur et ses propres conseils ont conduit ce peuple à rejeter le Seigneur Jésus et à le mettre à mortLuc 23. 50.
Pourtant, quel était le désir de l’Éternel pour Israël ? Qu’il soit délivré de tous ses ennemis, élevé au-dessus de toutes les nations de la terreDeutéronome 28. 1, nourri de ce qui est excellent et doux. Ceux qui s’opposent aux fidèles sont les ennemis de l’Éternel ; mais ils seront subjugués. Au contraire, celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement1 Jean 2. 17.
Pour obtenir ces bénédictions, une seule chose était nécessaire : écouter la parole de DieuLuc 10. 39-42.
Ce psaume expose ce que doit être le juste exercice du jugement dans le peuple de Dieu. Mais les magistrats et les juges n’ont pas agi selon la justice ; les juges juifs ne le connaissaient pas ; ils tomberaient comme les autres hommes. Seul Dieu exercera parfaitement la justice.
Il n’existe pas d’autorité si ce n’est de par Dieu. Il a confié à certains hommes la responsabilité “d’exécuter la colère sur celui qui fait le mal” Romains 13. 1-5. Si Dieu a donné le pouvoir aux nationsDaniel 2. 37, à cause de l’infidélité de son peuple, ceux qui, en Israël, détenaient quelque autorité étaient d’autant plus responsables d’en faire bon usage, que la parole de Dieu leur était parvenueJean 10. 34, 35. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont aussi appelés “dieux”.
Dans la suite du psaume, Dieu leur montre qu’ils ne se sont pas jugés selon la lumière de sa parole.
Nous lisons ici, l’acte d’accusation que dresse “le juge de toute la terre” Genèse 18. 25, à l’encontre de ceux qui, parce qu’ils avaient entendu sa parole et sa loiExode 21 ; 22 ; 23. 1-9, se devaient de juger justement. Or ils avaient fait tout le contraire.
Quelles terribles conséquences pour tous les hommes, et non seulement pour les Juifs, découlent de ce que le juste jugement est loin d’eux et la justice ne les atteint pas : ils attendent la lumière et voici les ténèbres ! Nous savons jusqu’où le jugement a été repoussé en arrière, lorsque Juifs et Gentils ont condamné Jésus le Nazaréen. Alors la vérité a trébuché sur la place publique et la droiture ne peut entrerÉsaïe 59. 9-15. Cela n’aurait-il pas été mauvais aux yeux de l’Éternel ? Considérant la défaillance de ces juges, Dieu prononce sa juste sentence : Vous mourrez.
Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice car c’est eux qui seront rassasiésMatthieu 5. 6.
Telle sera la part des fils du royaume, lorsque le Seigneur Jésus se lèvera, comme le soleil de la justice, pour ceux qui craignent son nomMalachie 3. 20.
Ceux qui pratiquent la méchanceté seront alors du chaume, mais Christ a aussi pour ceux qui croient, la guérison dans ses ailes. Alors s’accompliront les paroles que l’Esprit de l’Éternel prononce par la voix du doux psalmiste d’Israël : “Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu, et il sera comme la lumière du matin quand le soleil se lève, un matin sans nuages : par sa clarté, l’herbe tendre germe après la pluie” 2 Samuel 23. 1-4.