Nous venons de voir le Roi de gloire, dont le nom est établi à toujours. Israël exprime maintenant sa confiance en lui et sa certitude d’être abrité, tandis que la terre va être la scène des plus grands bouleversements dans tous les domaines.
Plusieurs textes prophétiques les annoncentÉzéchiel 38. 19-22 ; Zacharie 14. 3-10 et le Seigneur lui-même avertit le résidu que “nation s’élèvera contre nation… et il y aura des famines, et des pestes et des tremblements de terre en divers lieux… Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci… et les puissances des cieux seront ébranlées” Matthieu 24. 7, 8, 29-31.
Mais le résidu a appris à trouver en Dieu son refuge, alors qu’il attend encore la délivrance “au lever du matin” (verset 6). Au début du livre, les vagues et les flots l’accablaient (42. 8) ; maintenant, il ne craint pas, car Dieu est son secours.
Le même Seigneur est aujourd’hui aussi le secours des siens, pour les délivrer, comme il le fit, par exemple, pour l’apôtre Paul2 Timothée 3. 10, 11 ; 4. 17 ; 2 Corinthiens 11. 23-33.
Au lieu des vagues de la mer, les habitants de la ville de Dieu trouveront des eaux paisibles, sources de joie et de vieÉzéchiel 47. 1-12. Le Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terreGenèse 14. 19-22, est le garant de sa stabilité et l’assurance de sa délivrance.
Le matin est le moment de la libération, après les obscurités et les souffrances de la nuit. Il est remarquable qu’au moment de la création, l’Esprit Saint dise à six reprises : “Et il y eut soir et il y eut matin” ; le septième jour, où Dieu a fait toute son œuvre, est celui de son repos.
C’est “sur la veille du matin” que l’Éternel délivre Israël de la puissance du PharaonExode 14. 24.
C’est enfin au matin, premier jour de la semaine, que le Seigneur Jésus fut ressuscitéLuc 24. 1, 2 ; Jean 20. 1.
Qu’est-ce que l’agitation tumultueuse de l’ennemi, pour le croyant fidèle ? “L’Éternel des armées couvrira Jérusalem la protégeant, il la délivrera, et l’épargnant, il la sauvera”, dira aussi le prophète ÉsaïeÉsaïe 31. 5. Et en mentionnant le “Dieu de Jacob”, le psalmiste se souvenait sans doute que le patriarche mourant l’avait appelé “l’Ange qui m’a délivré de tout mal” Genèse 48. 16.
La certitude de la faveur de l’Éternel et l’assurance de trouver un sûr refuge en Dieu, forment la conclusion de cette première moitié du psaume.
L’Éternel des armées fait cesser les guerres. S’il dévaste le pays, c’est pour le jugement de ceux qui ont soutenu ses ennemis. Le règne de Christ assurera enfin la paix sur la terre ; les armes détruites sur les montagnes d’Israël seront en si grand nombre qu’on en fera du feu pendant sept ans ! Ézéchiel 39. 9
Comme en d’autres circonstances difficiles de son histoire, Israël est invité à se tenir tranquille et à voir la délivrance de DieuExode 14. 13, 14 ; 2 Chroniques 20. 17. Sous le règne du Prince de paix, la terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, et Israël et les nations diront dans leurs cantiques qu’il a fait des choses magnifiques. Le thème du psaume, exposé au premier verset, est aussi la conclusion de ses deux parties (versets 8, 12). Et nous, chrétiens, “que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?” Car notre haute retraite est dans “l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur” Romains 8. 31, 39.
Dans cette partie du psaume, Israël délivré et triomphant appelle tous les peuples à participer à la joyeuse louange qu’il adresse à Dieu. Il est le Dieu de l’alliance, l’Éternel, le Très-haut qui avait livré ses ennemis à Abraham et qui a délivré le résidu ; il possède les cieux et la terre, il règne sur elle.
Comme il est écrit : “Quand le Très-haut partageait l’héritage aux nations… il établit les limites des peuples selon le nombre des fils d’Israël. Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage” Deutéronome 32. 8, 9.
La gloire de l’Éternel demeure à nouveau au milieu de son peuple : Israël est la première des nations.
“Dieu est monté” : le psalmiste nous fait assister maintenant à une marche triomphale. Remarquons que le nom de Dieu se trouve sept fois dans ce court paragraphe, et il est nommé une fois “l’Éternel” 1.
Dieu est le thème du cantique du résidu : cantique de louanges, mais aussi d’instruction, car il enseigne à toute la terre le nom de l’Éternel et sa grandeur. Ce chant fait le pendant du cantique nouveau par lequel Christ ressuscité annonce à “ses frères” le nom de son DieuPsaume 22. 23 ; 40. 4.
Dans le N.T., le Seigneur complète cet enseignement et révèle aux siens que son Père est aussi leur Père, et son Dieu, leur DieuJean 20. 17.
Le Roi et son règne est aussi l’un des sujets de ce psaume. “C’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne” (45. 7, 8) ; la sainteté le caractérise. Le psaume se termine par la vision de la bénédiction de toutes les nations, selon la promesse faite à AbrahamGenèse 18. 18.
A ce moment-là, tous les peuples de bonne volonté, c’est-à-dire soumis à Christ, s’unissent au peuple du Dieu d’Abraham2, détenteur de ses promesses et de son alliance. Ils seront alors, comme le patriarche, sous la protection et la faveur du Seigneur ÉternelGenèse 15. 1.
Ce psaume fait bien ressortir les différences entre les espérances et les bénédictions du résidu et celles de l’Église. Les premières sont pour la terre et dans le règne de Christ sur la terre. Les secondes sont célestes : l’espérance de l’Église est en Christ, et l’Esprit de la promesse est pour elle, à présent, les arrhes de son héritageÉphésiens 1. 13, 14.
Israël, dans le règne, est la première des nations ; l’Église est, dans le ciel, l’épouse de Christ.