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Épître aux Philippiens
Sondez les Écritures - 3e année

Philippiens 4

Les obstacles au dévouement et leurs remèdes

3. Nos pensées : versets 8, 9

Un problème

Nos pensées sont le point de départ de nos paroles et de nos actions. Notre comportement découle de nos convictions. “Comme il a pensé dans son âme, tel il est” Proverbes 23. 7. Plusieurs reconnaissent avoir des difficultés avec la maîtrise de leurs pensées : pensées qui vagabondent, pensées impures. Rendre toute pensée prisonnière pour l’amener à obéir à Christ est un combat spirituel2 Corinthiens 10. 5. Avoir des pensées renouvelées est la conséquence d’une vraie consécration au SeigneurRomains 12. 1-3.

Souvent l’homme cherche à éviter d’être seul avec ses pensées, par un bruit de fond permanent (musique, radio…) ou en se grisant d’activités diverses. Il peut aussi nourrir son esprit de choses mauvaises (médisances, calomnies…). L’enfant de Dieu n’échappe pas toujours à cette tendance. Or être occupé du mal souille toujours, même quand il est nécessaire d’aider un frère à juger un péché. Ainsi l’homme qui ramassait les cendres de la génisse rousse, brûlée pour la purification du péché de l’Israélite, était impur jusqu’au soirNombres 19. 10.

Comment occuper nos pensées ?

  • Par tout ce qui est vrai :

S’agit-il de nouvelles du monde ou d’événements véridiques que l’on vient d’apprendre ? Non, car ces nouvelles, comme des friandises, occuperaient nos cœurs et nous entraîneraient loin du SeigneurProverbes 26. 22. Ce qui est fondamentalement vrai ne peut venir que de Dieu. Jésus est la véritéJean 14. 16, il est le véritableApocalypse 3. 7, celui qui ne change pas. La parole de Dieu est la véritéJean 17. 18. Remplissons donc nos pensées du Seigneur et de sa Parole, en la méditant, en réfléchissant au sens de ce que nous avons lu, à son implication dans notre vie quotidienne. Un procédé simple est de passer du temps à mémoriser des versets de la Bible. Il est bon aussi d’être occupé de ce que Dieu a produit dans nos frères. Ce n’est pas une recherche d’expériences particulières, mais une réflexion paisible et confiante. Ainsi nos pensées deviendront plus heureuses, une louange constante pour le Seigneur.

  • Par tout ce qui est vénérable : (respectable ou noble).

Celui qui est digne de tout respect, c’est notre Seigneur Jésus Christ ; Il a ce caractère de noblesse, de même ceux qui le suivent. L’homme noble se propose des choses nobles et se maintient par des choses noblesÉsaïe 32. 8. Ce qui occupe nos pensées influencera notre comportement et notre caractère.

  • Par tout ce qui est juste :

Ce qui est marqué par la justice et la droiture porte le sceau du “Saint et du Juste” Actes 3. 14 que les hommes ont rejeté. En Christ, la justice et la paix se sont embrasséesPsaume 85. 11. La vraie justice est toujours en relation avec Lui. Nous qui nous réclamons de lui, ferions-nous tort à autrui ? Si nos pensées sont occupées de ce qui est juste, nos actes seront empreints d’honnêteté, de probité, d’équité et ceux qui nous voient vivre reconnaîtront Christ dans notre conduite.

  • Par tout ce qui est pur :

“Bienheureux ceux qui sont purs de cœur car c’est eux qui verront Dieu” dit JésusMatthieu 5. 8. La pureté est un caractère de Dieu : ses paroles sont puresPsaume 12. 6. Ce qui est pur concerne la parole de Dieu. Méfions-nous de toutes les impuretés véhiculées par les lectures, les divers spectacles du monde, qui influenceront nos pensées en mal. Ce dont l’homme se repaît rejaillira ensuite au dehors et c’est ce qui le salitMarc 7. 15-23. Pierre rappelle à ses correspondants les enseignements de la Parole2 Pierre 3. 1 pour produire en eux de saines pensées.

  • Par tout ce qui est aimable :

Qui est plus digne d’être aimé que le Seigneur ? Il est plus beau que les fils d’hommes, la grâce est répandue sur ses lèvresPsaume 45. 2 ; Cantique des cantiques 5. 16 et toute sa personne est désirable. Si le Seigneur a du prix pour nous, nous apprécierons aussi tout ce qui est de lui dans nos frères. Ainsi nous chercherons à nous stimuler “à l’amour et aux bonnes œuvres” Hébreux 10. 24, comme Paul vis à vis des chrétiens de Rome dans les salutations qu’il leur adresse.

  • Par tout ce qui est de bonne renommée :

La renommée de Jésus s’était répandue très vite dans toute la Galilée, puis en tout Israël. Que de questions à son sujet ! Si les foules, en glorifiant Dieu, s’écriaient : “Il fait toutes choses bien” Marc 7. 37, d’autres, ses ennemis, ne supportaient pas l’éclat de sa lumière et le calomniaient. Il ne laissait personne indifférent. Mais rien de mal n’a jamais pu être rapporté de lui.

Aujourd’hui, nous sommes ses ambassadeurs ; qu’on parle en bien ou en mal de nous, nous avons à nous recommander comme serviteurs de Dieu2 Corinthiens 5. 20 ; 2 Corinthiens 6. 8. N’y avait-il que les incrédules pour mal parler de Paul ? Ne sommes-nous pas enclins à croire plus un mauvais rapport qu’un bon ? Si annoncer des scandales ou parler de violence et de corruption est un gage de succès assuré pour les médias, il ne peut en être ainsi chez les enfants de Dieu. Et certaines choses ne doivent même pas être nommées parmi nousÉphésiens 5. 3, 12 ! Le sujet de nos conversations révélera notre état de cœurLuc 6. 45. Parler l’un contre l’autre est une désobéissance à la ParoleJacques 4. 11, c’est manquer de grâce vis-à-vis d’un frère pour lequel Christ est mort, c’est oublier la grâce dont nous sommes nous-mêmes les objets.

  • Par tout ce qui mérite vertu et louange :

La liste des choses qui doivent occuper nos pensées n’est pas exhaustive, mais deux caractères nous les font reconnaître : elles sont marquées par la vertu et elles sont dignes de louange. La vertu est l’énergie spirituelle, que Pierre invite à joindre à la foi, en contraste avec la tendance à céder aux convoitises. C’est aussi le courage, celui de confesser Christ par exemple, le courage qui a caractérisé les martyrs.

La louange n’est pas l’éloge des hommes que les pharisiens recherchaient. Celui qui s’efforce de plaire aux hommes n’est pas serviteur de DieuGalates 1. 10.

Qu’est-ce qui est digne de louange devant Dieu ? C’est être fidèle dans l’épreuve ou souffrir en faisant le bien1 Pierre 1. 7 ; 2. 20. Paul avait envoyé à Corinthe avec Tite un frère “dont la louange dans l’Évangile est répandue dans toutes les assemblées” 2 Corinthiens 8. 18. Quel témoignage ! Suis-je un bon témoin en attendant le moment où chacun recevra “sa louange de la part de Dieu” 1 Corinthiens 4. 5 ? Le Seigneur pourra-t-il me dire : “Bien, bon et fidèle esclave, entre dans la joie de ton maître” Matthieu 25. 21 ?

Faites ces choses : verset 9

Il s’agit d’occuper son esprit et non de “faire le vide” en soi. Faire le vide serait ouvrir la porte à toutes sortes d’influences mauvaises. Paul nous conseille, au contraire, de diriger nos pensées. Est-ce possible ? Sans doute, puisqu’il nous en donne l’exemple : il l’a appris, vécu, enseigné. On pouvait le voir à l’œuvre. Son but était toujours l’édification des assemblées et c’est l’amour pour ses frères qui dictait ses paroles et ses écrits ; il soulignait le bien, parlait clairement, mais avec tact, des sujets de tristesse.

La mise en pratique engage plus qu’un accord de principe ; c’est ce qui compte pour Dieu. Écouter c’est obéir. Garder la Parole c’est la mettre en œuvre concrètement dans la vie de tous les jours.

“Et le Dieu de paix sera avec vous”

Bienheureuse compagnie ! Plus que la paix de Dieu, habite dans le cœur un hôte divin, Dieu lui-même connu comme celui qui donne la paix. Il est avec nous quand nous combattons par la prière pour les serviteurs de Dieu. C’est lui qui brisera bientôt Satan sous nos piedsRomains 15. 30-33 ; 16. 20. Dans la vie de l’Assemblée, il n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix (notons que dans 1 Corinthiens 14. 33, ce qui est opposé au désordre, ce n’est pas l’ordre mais la paix). Le Dieu de paix est fidèle pour nous sanctifier et nous garder, corps, âme et esprit, sans reproche1 Thessaloniciens 5. 23, pour que nous fassions sa volonté et lui soyons agréablesHébreux 13. 20, 21.

Philippiens 4

1Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. 2Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. 3Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

4Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. 5Que votre douceura soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; 6ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieub par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; 7et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.

8Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, – s’il y a quelque vertu et quelque louange, – que ces choses occupent vos pensées : 9ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, – faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.

10Or je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez fait revivre votre pensée pour moi, quoique vous y ayez bien aussi pensé, mais l’occasion vous manquait ; 11non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. 12Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseignéc aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. 13Je puis toutes choses en celui qui me fortifie. 14Néanmoins vous avez bien fait de prendre part à mon affliction.

15Or vous aussi, Philippiens, vous savez qu’au commencement de l’évangile, quand je quittaid la Macédoine, aucune assemblée ne me communiqua [rien], pour ce qui est de donner et de recevoir, excepté vous seuls ; 16car, même à Thessalonique, une fois et même deux fois, vous m’avez fait un envoi pour mes besoins ; 17non que je recherche un don, mais je recherche du fruit qui abonde pour votre compte. 18Or j’ai amplement de tout, et je suis dans l’abondance ; je suis comblé, ayant reçu d’Épaphrodite ce qui [m’a été envoyé] de votre part…, un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu : 19mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus. 20Or à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.

21Saluez chaque saint dans le christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22Tous les saints vous saluent, et principalement ceux qui sont de la maison de César. 23Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amene.

Notes

ale caractère d’un homme qui n’insiste pas sur ses droits.
bou : devant, envers Dieu.
clitt. : initié.
dou : quand j’avais quitté.
eqqs. omettent : Amen.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)