L’attitude des Philippiens ne devait pas être différente en présence de Paul ou en son absence. Notre manière d’être ne devrait pas varier en fonction des circonstances ou du regard des autres, en présence de frères plus expérimentés, par exemple. Parfois la conduite d’un enfant se relâche en l’absence de ses parents, mais en grandissant il prendra peu à peu ses responsabilités.
Paul exhorte les Philippiens quant à leur vie, leur combat, il les encourage dans leurs épreuves. Il désire les trouver unis, car les conflits entre enfants de Dieu sont catastrophiques. Le Seigneur n’a-t-il pas prié pour que les siens soient un, “afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé” Jean 17. 21 ?
Quelqu’un a dit : “Ce que tu es crie plus fort que ce que tu dis”. Le plus grand message d’un chrétien c’est sa vie, sa manière d’être. Sommes-nous cette lettre de Christ connue et lue de tous les hommes2 Corinthiens 3. 2 ? Notre façon de vivre manifeste-t-elle la dignité de la position que Dieu nous a donnée ? Notre vie doit confirmer et orner le message de l’évangileTite 2. 10, et même de l’évangile “du Christ”, honorer la personne qui est le centre de l’évangile.
Les chaussures sont toujours une partie importante de l’armure du soldat. Marcher “les pieds chaussés de la préparation de l’évangile de paix” Éphésiens 6. 15 ouvre la porte à la réception du message de l’évangile. Si des conflits éclatent entre croyants ou si un chrétien n’est pas connu comme un homme de paixMatthieu 5. 9 ; Romains 12. 18, comment l’évangile pourra-t-il être reçu ?
La Parole souligne d’autres caractères d’une marche digne :
Tel est le modèle de Dieu pour la marche de ses enfants. Qu’il nous aide à rester dans sa dépendance pour le vivre !
Un jour viendra où le peuple de Dieu le servira “d’un seul cœur” ou “d’une même épaule” Sophonie 3. 9. Au début de l’histoire de l’Église, ceux qui avaient cru étaient “un cœur et une âme” Actes 4. 32. Quel puissant témoignage à la gloire de Dieu !
Tenir ferme d’un seul et même esprit et combattre ensemble d’une même âme, c’est unir ses forces en vue d’une victoire commune, celle de toute une équipe ou d’une armée. C’est être animé de la même énergie : “la foi de l’évangile”. Se combattre l’un l’autre serait se tromper d’adversaire et donner prise au diable qui divise les chrétiens.
La vie chrétienne est un combat, qui comporte des obstacles et des ennemis. Être un témoin entraîne toujours de l’opprobre2 Timothée 3. 12. Annoncer l’évangile provoque de la contradiction. C’est ainsi que Paul encourage Timothée à prendre part aux souffrances pour l’évangile2 Timothée 1. 8. Ce n’est qu’avec le secours de Dieu et sa puissance que nous pourrons faire face à ce défiActes 26. 22.
Nous confiant en Dieu pour tenir ferme, bien unis ensemble face aux adversaires, nous serons vainqueurs en Christ. La fermeté de ceux qui sont assurés de leur salut final tourne à la confusion de ceux qui ont rejeté le message de la grâce de Dieu et démontre leur perdition.
Souffrir pour Christ est un privilège, dit l’apôtre, un don gratuit, au même titre que le salut par la foiÉphésiens 2. 8 ou que tout don de grâce. Les apôtres se réjouissent d’avoir été estimés dignes de souffrir pour le nom de JésusActes 5. 40. C’était le lot commun de Paul prisonnier et des frères de Philippes. A des milliers de kilomètres les uns des autres, ils soutenaient le même combat, partageaient les mêmes souffrances. Quel stimulant pour rester fidèle au Seigneur ! Avons-nous cette vision planétaire du combat chrétien que nous partageons avec tous les frères du monde ? Quelques-uns, comme Paul, sont aux premières lignes (comme ceux qui sont actuellement persécutés dans les pays hostiles à l’évangile). Mais sachons soutenir le même combat.