La contemplation du Seigneur Jésus Christ aura toujours en nous des résultats concrets. Aussi l’apôtre exhorte-t-il les croyants de Philippes à obéir et à travailler à leur salut (c’est la suite des pensées du verset 27 du chapitre 1).
Contrairement aux Galates qui s’étaient écartés de l’enseignement de l’apôtre en son absenceGalates 4. 13-17, les Philippiens avaient été plutôt stimulés. Seulement la vie chrétienne est un combat dont l’enjeu est de vivre à la gloire de Dieu. Le diable, le monde, la chair essaient toujours de nous empêcher de manifester les caractères de soumission, de dépendance et d’obéissance qui furent ceux de Christ.
Il ne s’agit pas de faire des efforts en vue d’obtenir le salut de l’âme, puisque Paul s’adresse à des “saints”, à des enfants de Dieu. Mais il est question de rester fidèle au Seigneur en attendant sa venue, de vivre à sa gloireRomains 13. 11-14. Travailler peut être traduit par amener à bonne fin, ou par mettre en œuvre, ou cultiver, comme dans un jardin où il faut préparer le terrain, planter, arroser, enlever les mauvaises herbes. C’est un travail personnel, de longue haleine, qui demande des soins appropriés, pour nourrir l’âme de la parole de Dieu1 Pierre 2. 2, l’arroser de la bénédiction divineÉsaïe 55. 10, 11 et pour enlever ce qui pourrait nuire à sa croissance spirituelle1 Pierre 2. 1.
“Avec crainte et tremblement” : ces sentiments traduisent non la peur de perdre son salut, ce qui est impossible, mais celle de ne pas être à la hauteur de ce que Dieu attend de ses enfants, à cause de l’atmosphère du monde ambiant. La responsabilité qui nous incombe pourrait nous paralyser ou nous décourager. Mais nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes. Paul, qui avait guidé les premiers pas des Philippiens, n’était plus là, mais Dieu est toujours présent et ses ressources sont à la disposition de tout croyant. C’est lui qui produit en nous la volonté de lui plaire et qui en donne la capacité. C’est uniquement par sa force que nous pouvons répondre à cette exhortation.
Sur les traces de Jésus, la lumière du mondeJean 8. 12, ses disciples ont à refléter (comme la lune reflète la lumière du soleil), ou faire luire cette lumière devant les hommes, en sorte qu’ils voient leurs “bonnes œuvres” et glorifient leur PèreMatthieu 5. 14, 16. Ils ont à faire briller les caractères du Seigneur :
Notre témoignage ne sera clair et vrai que si nous vivons séparés du monde.
C’est ainsi que brillera votre lumière devant les hommes, dit l’apôtre, comme celle des étoiles dans la nuit, qui ont pour mission d’indiquer la bonne direction (c’est le cas de l’étoile polaire et de la Croix-du-Sud). Le chrétien, comme un enfant de lumière au milieu des ténèbres moralesÉphésiens 5. 8-10, montre le chemin de la vie, “en présentant la parole de vie”. Après tant de travail et de peines, la fidélité des Philippiens sera un sujet de joie et de fierté pour Paul, “au jour de Christ”.