Dieu considère maintenant la position de chacun dans le combat. Notre part aux bénédictions ne doit jamais faire perdre de vue la responsabilité qui s’y rattache.
Certaines tribus ont répondu à l’appel, alors que d’autres restaient en arrière.
Ces quatre tribus sont montées au combat. Plus tard, le témoignage sera rendu à Zabulon : “Gardant leur rang, n’ayant point un cœur double” 1 Chroniques 12. 34, et aux fils d’Issacar : “ils savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël” 1 Chroniques 12. 33. Ces dispositions de cœur expliquent leur diligence à répondre ici à l’appel de Dieu.
L’appel de la trompette avait retenti au-delà du Jourdain, dans les plaines de Galaad. Mais, après délibération (les “grandes considérations de cœur”), ceux qui étaient engagés dans leurs affaires (les étables et les troupeaux) restent chez eux et ne montent pas à la guerre. Le livre de Josué avait déjà souligné le danger que représente pour nous le christianisme terrestre, figuré par la position de ces deux tribus et demie installées hors du pays promis, au-delà du Jourdain. Les fruits de cette position se manifestent maintenant. L’attachement de cœur aux choses du monde (même légitimes) nous ôte toute force spirituelle, à notre insu. Le prophète dira plus tard : “Éphraïm s’est mélangé avec les peuples… Des étrangers ont consumé sa force, et il ne le sait pas” Osée 7. 8, 9. La suite du livre des Juges confirmera cet avertissement que le Saint Esprit nous adresse, par le solennel exemple de Samson (16. 20).
L’attitude de Dan n’est pas surprenante ; à la fin du livre, cette tribu sombre dans l’apostasie, la violence et l’idolâtrie.
Aser avait choisi sa part en Syro-Phénicie (en figure, le monde des affaires et du commerce) lors du partage du paysJosué 19. 24-31. Là, il a perdu son énergie morale, comme Ruben.
Cet exposé de la conduite de chacun se termine sur une note heureuse : le dévouement et l’esprit de sacrifice des deux tribus appelées dès l’origine à se joindre à Barak (4. 6-10). Rien n’est oublié de ce qui est fait pour Christ et pour le peuple de Dieu !
La mention de Meguiddo (verset 19) évoque le théâtre du dernier conflit des nations contre Christ et ses élus au temps de la fin : ArmagédonApocalypse 16. 16. Le jugement de Jabin au torrent de Kison est rappelé par Asaph dans un psaume qui annonce les attaques des confédérations ennemies conduites par Édom contre les “fidèles cachés” de DieuPsaume 83. 10.
Au temps de Débora, ces fidèles ne s’attribuent aucun mérite dans la victoire, mais reconnaissent au contraire l’intervention divine (les cieux et les étoiles combattent).
Cette division du cantique se termine par une terrible malédiction sur Méroz et ses habitants qui avaient refusé de monter au combat (verset 23). La neutralité n’existe pas dans le domaine spirituel. Le Seigneur a dit : “Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse” Luc 11. 23. Et l’apôtre Paul ajoute : “Si quelqu’un n’aime pas le seigneur Jésus Christ, qu’il soit anathème !” 1 Corinthiens 16. 22 Si nous nous réclamons du nom de Christ, nous devons résolument prendre parti pour lui.
Alors, la foi de Jaël est honorée. En frappant Sisera, elle avait pris le parti de Dieu et de son peuple contre les ennemis. Les détails de sa conduite, inconnus de tous (car tout s’était passé, sans témoins, dans sa tente) sont maintenant révélés dans le cantique de la délivrance. Il en sera ainsi au jour des récompenses : “Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu” Luc 12. 8, 9. La conduite de Jaël s’oppose ainsi complètement à celle des habitants de Méroz.
La révélation par la prophétesse des pensées de la mère de Sisera est poignante. Dans l’au-delà de malheur, les remords éternels rongeront ceux qui auront refusé les appels de la grâce. La sagesse des princesses et la propre réponse de l’âme (verset 29) ne changent pas le jugement. Tous les rebelles tomberont en définitive d’accord avec Dieu sur leur sort, mais aucun retour en arrière ne sera possible !
Le cantique de Débora se termine sur des accents d’espérance. Pour Israël, la délivrance à venir est toujours liée aux jugements des ennemis. L’appel à la vengeance est donc à sa place dans la bouche du
Ceux qui aiment l’Éternel seront “comme le soleil quand il sort dans sa force”. La promesse sera annoncée par le prophète Daniel pour les temps de la fin : “Les sages brilleront comme la splendeur de l’étendue” Daniel 12. 3. Elle sera confirmée par le Seigneur dans les paraboles du royaume : “Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père” Matthieu 13. 43.
L’A.T. se termine sur le lever du soleil de justice pour ceux qui craignent le nom de l’ÉternelMalachie 3. 20.
Mais le N.T. conclut la révélation divine par la promesse pour l’Église du lever de “l’étoile brillante du matin” Apocalypse 22. 16 ; Jésus lui-même nous dit : “Je viens bientôt”.
Puissions-nous répondre avec l’Esprit : “Amen, viens, Seigneur Jésus !”