Le début du livre montre, dans les exemples de Juda et de Caleb, un état encore heureux. Maintenant, l’histoire du peuple reprend, avec les mêmes acteurs (Juda en particulier) pour montrer le déclin, qui précède et introduit la ruine.
La prise de possession de la montagne est remarquable. On ne fait pas alliance avec l’ennemi, mais on le détruit entièrement (Horma). En revanche, la crainte des chars de fer (chez les habitants de la vallée) manifeste le manque de foi de Juda (verset 19), en contraste avec l’énergie personnelle de Caleb (verset 20).
Benjamin ajoute sa part à l’infidélité de son frère. Jérusalem avait été conquise par Juda (verset 8). Maintenant, les ennemis (les Jébusiens) se reconstituent et Benjamin est incapable de les chasser de Jérusalem. Il faudra attendre le temps de David pour libérer la forteresse de Sion2 Samuel 5. 6-9. Pour nous, chrétiens, accepter les Jébusiens à Jérusalem (la ville de Dieu), c’est refuser de donner à Christ la suprématie dans notre cœur et dans l’assemblée.
Joseph monte pour prendre la ville de Béthel (la maison de Dieu), appelée autrefois Luz. Un homme vend la ville à Joseph pour avoir la vie sauve. A la différence de Rahab qui agissait par la foi en parlant aux fils d’Israël, cet homme n’était qu’un traître ; il retourne dans le pays des ennemis du peuple pour rebâtir la ville que Dieu venait de détruire. Les transactions avec le monde ne sont jamais pour notre bénédiction.
Bien que tributaires de Manassé (verset 29), les Cananéens habitent avec Éphraïm (verset 30). L’assemblée sur la terre ne peut pas être fidèle à Christ si elle cherche à dominer sur le monde (comme Manassé) ou si elle s’associe à lui (comme Éphraïm). Le seul chemin de la fidélité et de la force est celui d’une vraie séparation.
Les trois premières tribus (Juda, Benjamin et Joseph) manifestent donc un manque de force spirituelle.
Zabulon accepte maintenant la présence des ennemis dans sa possession (comme Éphraïm), et les soumet au tribut.
Aser et Nephthali descendent moralement plus bas encore, en s’installant au milieu des habitants du pays. Le monde était entré dans l’assemblée, et maintenant l’assemblée va vers le monde. Ce sont les deux constatations que le Saint Esprit fait de la position de PergameApocalypse 2. 13. Pour Dan, c’est une véritable défaite : “Les Amoréens repoussèrent dans la montagne les fils de Dan” (verset 34). Ils sont chassés de la vallée et se réfugient dans la montagne. L’ennemi a maintenant réussi à dépouiller les chrétiens de la jouissance de leur héritage.
Que le Seigneur nous garde de laisser le monde pénétrer dans nos familles et dans l’assemblée ! Mais aussi, que personne, par son exemple ou son enseignement, n’incite le troupeau du Seigneur à y retourner.