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Épître aux Galates
Sondez les Écritures - 3e année

Galates 3. 23-29

Enseignements

5. La loi conducteur jusquà Christ (2)

La loi conduisait à Christ : versets 23-26

Avant que soit révélée la foi en Jésus Christ comme le chemin du salut, la loi a eu sa place pendant 1 500 ans. Le peuple d’Israël, auquel Paul appartenait, était sous la garde de la loi, “renfermé” par elle. C’est pour cette raison qu’il dit : “nous” étions gardés sous la loi. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils étaient gardés du péché. En fait, c’est le contraire qui se produisait. La loi permet de reconnaître ce qui est un péché, et le péché est alors une transgression de la volonté de Dieu (verset 19) Romains 3. 20. Tout Israélite sincère était alors amené à reconnaître que ce chemin ne pouvait pas rendre juste devant Dieu.

Le rôle de la loi était donc d’être un “conducteur”, ou bien un pédagogue qui mène à Christ. En Grèce et à Rome, les fils de familles aisées étaient, entre 7 et 17 ans, constamment sous la surveillance d’un gouverneur. Suivant cette image, la loi ne servait pas à améliorer l’homme, mais dénonçait le péché et faisait naître en chacun le désir d’être libéré de cette emprise. Cependant, ce n’était que pour Israël que la loi jouait ce rôle de gouverneur, comme l’indique l’expression : “notre conducteur”. Cette comparaison ne s’applique pas à des individus en particulier, mais elle décrit l’histoire d’Israël. La loi exerça cette fonction uniquement jusqu’à ce qu’apparaisse la grâce de Dieu qui apporte le salut en Jésus Christ. C’est alors que fut révélé le chemin de la justification par la foi. Au verset 25, comme déjà au verset 23, la foi en Christ constitue le nouveau chemin du salut. Peu avant sa mort à la croix, il avait dit à ses disciples : “vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi” Jean 14. 1. Avec la venue de la foi prenait fin le rôle de la loi en tant que conducteur d’Israël et s’ouvrait une nouvelle période, celle de la grâce.

Ainsi, la loi ne s’appliquait plus aux chrétiens de Galatie, qu’ils aient été auparavant Juifs ou païens. “Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus”, ajoute ensuite Paul. L’accent est placé sur “vous tous” au début, et “dans le Christ Jésus” en fin de phrase. Non seulement ceux qui avaient été tenus sous la loi, mais aussi tous les croyants sans exception sont maintenant des enfants de Dieu par Jésus Christ, ce qui est infiniment plus que d’être enfants d’Abraham. Cette merveilleuse position d’enfants de Dieu, les Galates la possédaient par la foi en Jésus Christ.

Pour Christ, en Christ et de Christ : versets 27-29

Ensuite, Paul leur rappelle au verset 27, qu’ils ont tous été baptisés “pour Christ”, c’est-à-dire en vue de celui qui a accompli les conseils de Dieu, celui qui est mort pour eux. Par ce baptême, ils l’avaient reconnu comme Seigneur et étaient entrés aux yeux de tous dans le cercle de la profession chrétienne et des bénédictions divines. Même s’ils étaient près d’oublier qu’ils étaient devenus des enfants de Dieu par la foi en Jésus Christ, le souvenir de leur baptême devait leur rappeler qu’ils avaient revêtu Christ par cet acte. Il s’agit ici du côté extérieur des choses, et il n’est donc pas question ici du baptême du Saint Esprit ni du changement de nature qui suit la conversion. “Revêtir Christ”, ici, n’est donc pas la même chose que revêtir le nouvel homme ou revêtir le Seigneur Jésus ChristÉphésiens 4. 24 ; Colossiens 3. 9 ; Romains 13. 14. Dans ce verset, il n’est pas parlé d’une transformation intérieure progressive à l’image de Christ, mais d’un changement de position extérieure, du passage de ce monde au Seigneur Jésus. Derrière ce rappel du baptême se cache une question : les Galates avaient-ils oublié que cet acte extérieur n’aurait pas eu de sens s’il n’avait pas été directement lié à la vraie foi au Seigneur Jésus ? Ces paroles devraient nous encourager à nous souvenir aussi de ce qui a été proclamé par notre baptême : nous sommes morts avec Christ pour pouvoir vivre une nouvelle vie, séparés du monde et du péché.

Paul passe ensuite de la profession extérieure, le baptême, à la réalité de l’unité de tous les croyants “en Christ”. Cette unité est la deuxième conséquence bénie de la foi, après le fait de devenir enfants de Dieu. La Parole ne se limite pas à la seule distinction entre Juif et non-Juif. En Christ, toutes les différences nationales, culturelles, sociales et naturelles disparaissent, même si elles existent toujours sur la terre1.

Au verset 29, une troisième conséquence bénie est mentionnée. Si nous appartenons à Christ et sommes un avec lui, alors nous sommes aussi “de lui”, semence d’Abraham, et donc aussi héritiers selon la promesse. Celui qui se place sous la loi ne reçoit pas l’héritage ; au contraire, il le perd. Mais celui qui accepte le Seigneur Jésus par la foi, ce qui était le cas des Galates, le reçoit en tant que cohéritier de Christ, lui qui est le véritable héritierRomains 8. 7 ; Éphésiens 1. 10, 11.

Notes

1Parfois, on se sert de ce verset pour attaquer la position de la femme selon la Bible. Mais l’Écriture ne se contredit pas. Il s’agit, dans ce verset, de la position des croyants en Christ, devant Dieu. En effet, aucune différence humaine ne subsiste ici, même celle entre homme et femme. Devant Dieu, les croyants ont tous les mêmes droits, ils sont tous autant bénis et aussi précieux pour lui. Mais quand on considère les croyants comme faisant partie de l’assemblée de Dieu sur la terre, on constate que la différenciation homme-femme, que Dieu a inscrite dans sa création, demeure valable sur la terre jusqu’à la fin. L’homme est à la tête, la femme occupe une place de soumission. C’est la raison pour laquelle les femmes doivent se taire dans l’assemblée (1 Corinthiens 14. 34, 35). Elles ne doivent pas enseigner ou dominer sur les hommes (1 Timothée 2. 11, 12), et doivent avoir la tête couverte quand elles prient ou prophétisent (1 Corinthiens 11. 1-16).

Galates 3

23Or avant que la foi vienne, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés poura la foi qui devait être révélée ; 24de sorte que la loi a été notre conducteurb jusqu’à Christ, afin que nous soyons justifiés sur le principe de [la] foi ; 25mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteurb, 26car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. 27Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : 28il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. 29Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.

Notes

aou : jusqu’à.
bou : gouverneur.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)