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Épître aux Galates
Sondez les Écritures - 3e année

Galates 3. 6-9

Enseignements

2. La foi d’Abraham, sans la loi

La justification d’Abraham : versets 6, 7

La réponse aux deux questions essentielles des versets 2 et 5 ne peut qu’être la suivante : c’était par la foi1 qu’ils avaient reçu l’Esprit et que des miracles avaient été opérés au milieu d’eux. C’est ce que laisse clairement entendre le verset 6, où Abraham, le “père de tous les croyants” Romains 4. 11, 12 est mentionné pour la première fois. Les Juifs fidèles à la loi se référaient toujours à lui comme à leur pèreJean 8. 33, 39 ; Luc 16. 24. Dieu avait promis à Abraham et à sa semence de leur donner le pays de Canaan en héritage. En outre, il avait affirmé au patriarche que sa descendance deviendrait très nombreuse et que sa semence serait en bénédiction pour tous les peuplesGenèse 12. 3 ; 15. 5 ; 17. 8 ; 22. 17, 18. Dieu avait fait alliance avec Abraham et le signe de cette alliance était la circoncision.

Les Juifs de l’époque du Seigneur Jésus s’appropriaient ces bénédictions, puisqu’ils étaient les descendants naturels d’Abraham et qu’ils étaient circoncis comme lui. Cependant, ils oubliaient que c’était à cause de sa foi qu’Abraham avait reçu toutes les promesses de DieuRomains 4. 13. Les chrétiens judaïsants répétaient cette même erreur lourde de conséquences. Ils tentaient de persuader les croyants des nations que les promesses de Dieu avaient été données uniquement à Abraham et à sa descendance ; si donc un chrétien voulait avoir part aux bénédictions, il devait se conformer aux signes extérieurs d’appartenance au peuple juif – la loi et la circoncision – pour pouvoir ainsi marcher sur les traces d’Abraham. Les arguments de Paul vont à l’encontre de cette falsification de la vérité divine :

  • 1. Abraham n’a pas été justifié parce qu’il a respecté la loi, qui fut donnée bien plus tard (verset 17), mais par la foi (verset 6).
  • 2. Seuls ceux qui se tiennent sur le sûr fondement de la foi sont réellement fils d’Abraham, c’est-à-dire ceux qui, comme lui, sont justifiés et vivent par la foi (verset 7). La descendance naturelle ne suffit pas pour être reconnu par Dieu comme fils d’AbrahamJean 8. 37-39 ; Romains 9. 7, 8.

La bénédiction avec Abraham : versets 8, 9

Chose étrange, mais très intéressante, l’Écriture est présentée au verset 8 comme une personne (comp. verset 22). En effet, au moment où la promesse a été donnée, le livre de la Genèse n’existait pas encore et ne pouvait donc rien “prévoir”. Seul le Dieu omniscient connaissait le futur. L’Écriture, la parole de Dieu, lui est donc identifiée ici. En Hébreux 4. 13, 14, Dieu et sa Parole sont aussi considérés comme étant une seule et même personne. Quel argument pour la grandeur, l’infaillibilité et l’autorité de la Bible2 !

Dieu, qui voyait tout d’avance, avait déjà annoncé à Abraham la bonne nouvelle qui serait mise par écrit bien plus tard sous l’inspiration du Saint Esprit. Dieu savait que les nations, tout comme Israël, seraient justifiées sur le principe de la foi et non par la loi, qui n’avait pas encore été donnée. Cette justification est la condition par laquelle ils pourraient être bénis en Abraham.

Ces paroles – “en toi seront bénies toutes les nations” – ne constituent pas une citation exacte d’un passage de l’A.T., mais plutôt le résumé condensé de deux promesses de Dieu à Abraham. Il reçut la première en sortant de la ville d’Ur : “En toi seront bénies toutes les familles de la terre” Genèse 12. 3, la seconde après le sacrifice d’Isaac : “Toutes les nations de la terre se béniront (ou : seront bénies) en ta semence” Genèse 22. 18. Volontairement, Paul ne parle pas ici de “la semence” d’Abraham. Nous verrons plus tard que cette semence est Christ lui-même (verset 16). Paul introduit les mots “en toi” de manière à montrer que la foi serait la base de la réception de la grâce, pour les nations comme pour Abraham. Ces mots ne doivent pas faire penser qu’Abraham a reçu la promesse à cause d’un quelconque mérite personnel. Celui-ci reçut la bénédiction divine car il avait obéi par la foi, et il en va de même pour les nations aujourd’hui.

La justification est la première condition pour recevoir la bénédiction de Dieu. Mais comme la justification s’opère sur la base de la foi, la bénédiction ne peut pas non plus être obtenue autrement que par la foi (verset 9). L’expérience personnelle des Galates (versets 2-5), ainsi que l’Écriture, attestent ainsi que seul celui qui vient à Dieu par la foi est béni par lui.

Dieu s’est proposé de bénir les hommesGenèse 5. 2 et accomplit son dessein en dépit de l’obstacle du péché. C’est lui qui, en raison de la faillite complète de l’homme, prend tout à sa charge, et qui, sur la base de l’œuvre de Christ, donne gratuitement la bénédiction à quiconque croit. C’est la grâce !

Notes

1L’expression littérale : “de l’ouïe de la foi”, traduite aussi : “en écoutant avec foi” (version La Colombe), est éclairée par la déclaration de Paul : “La foi est (ou vient) de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu” (Romains 10. 17). La source de tout est en Dieu qui communique son message par sa parole. La foi est la part de celui qui entend la parole et croit Dieu. Celui qui croit reçoit ainsi ce que Dieu donne.
2Le mot grec utilisé ici pour “l’Écriture” revient plus de cinquante fois dans le N.T. Il désigne généralement les écrits de l’A.T., et parfois ceux du N.T., ou du moins ceux qui existaient déjà parmi ces derniers (2 Pierre 3. 16).

Galates 3

6comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justicea. 7Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. 8Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : “En toi toutes les nations seront bénies”b. 9De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham.

Notes

avoir Genèse 15. 6.
bGenèse 12. 3.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)