Les Galates étaient des Celtes qui avaient envahi la Macédoine et l’Asie moyenne orientale (la Turquie actuelle) au troisième siècle avant Jésus Christ. Ils s’établirent dans une région dont le centre était la ville d’Ancyre (aujourd’hui Ankara). En l’an 25 avant Jésus Christ, les Romains regroupèrent en un seul territoire cette région des Galates avec celle, plus au sud, de Pisidie ainsi que des parties de Lycaonie et de Phrygie pour former la province romaine de Galatie. Paul a visité ces contrées lors de son premier voyage missionnaire1Actes 13. 14, puis le “pays de Galatie”, situé plus au nord, lors de son deuxième voyage2Actes 16. 6. La lettre dut être rédigée peu après.
L’épître aux Galates est la seule lettre de l’apôtre Paul adressée à plusieurs assemblées3. Celles-ci étaient tombées sous la coupe de docteurs judaïsants qui insistaient sur la nécessité d’observer la loi juive. Ils affirmaient aux Galates que ce n’était pas uniquement par la foi en Christ qu’ils pouvaient être sauvés. Les croyants devaient en outre se faire circoncire et s’engager à respecter la loi donnée à Moïse au Sinaï. Certains des Galates s’étaient laissé induire en erreur par cette doctrine, d’autres s’opposaient à ces enseignements, mais d’une manière charnelle (5. 15).
Lorsque Paul eut vent de ce qui était enseigné dans les assemblées de Galatie, sa consternation fut telle qu’il leur adressa la plus sérieuse, la plus virulente et la plus énergique de toutes ses lettres. Pourtant il demeure plein d’amour pour ses enfants dans la foi, qu’il appelle encore et toujours ses frères.
L’épître traite de la position du chrétien par rapport à la loi donnée à Moïse sur le mont Sinaï. Entre l’introduction (chapitre 1. 1-5) et la conclusion (chapitre 6. 17-18) se trouvent trois grandes parties :
Cette épître n’a rien perdu de son actualité dans une chrétienté où le ritualisme et la justification par les œuvres veulent compléter, voire remplacer la foi en l’œuvre rédemptrice de Jésus Christ.