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Épître aux Galates
Sondez les Écritures - 3e année

Galates 3. 19-22

Enseignements

5. La loi conducteur jusquà Christ (1)

La raison d’être de la loi : versets 19, 20

Dans les passages précédents, Paul a constaté que :

  • l’homme n’est pas justifié par les œuvres de loi (2. 6),
  • le Saint Esprit n’est pas non plus donné sur le principe de ces œuvres (3. 5),
  • la loi apporte la malédiction (3. 10). De plus, il vient d’établir que ce n’est pas non plus sur elle que reposent ni l’alliance, ni l’héritage des croyants. La question se pose alors logiquement : à quoi sert donc la loi ? “Elle a été ajoutée à cause des transgressions…” Ici, le mot “à cause” désigne le but poursuivi par la loi, et non pas une raison, une cause de son existence. Quelle était l’intention de Dieu ? Après avoir, dans un premier temps, donné à Abraham ses promesses inconditionnelles, il voulait montrer que personne ne peut mériter par ses propres actions ce que lui-même a promis dans sa grâce. La phrase suivante… “jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite” indique que la loi n’avait qu’une portée temporaire. Enfin, la dernière partie du verset révèle le caractère subordonné de la loi : elle a été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. Dieu avait parlé à Abraham de manière directe, sans intermédiaire, mais pour la loi, d’autres créatures étaient intervenues. Ce passage nous apprend que, comme en de nombreuses autres occasions, des anges avaient été à l’œuvre, serviteurs dans la main de Dieu. En outre, Moïse avait collaboré en tant que médiateur humainLévitique 26. 46 ; Deutéronome 5. 5. Que Dieu n’ait pas donné la loi directement à son peuple, mais qu’il ait utilisé d’autres créatures comme intermédiaires confirme la prééminence de la promesse sur la loi.

Le verset 20 éclaire le précédent, où il était déjà question d’un médiateur, Moïse. La présence d’un médiateur indique qu’il y a deux parties dans l’affaire : Dieu d’un côté, et le peuple d’Israël de l’autre. En contraste, quand Dieu donna sa promesse à Abraham, il était le seul à s’engager. Tout ne dépendait que de lui et de sa parole.

La loi contredit-elle la promesse ? : versets 21, 22

Après tout ce que Paul a dit à propos de cette différence, de cette quasi opposition entre les promesses de Dieu et la loi, on pourrait légitimement se poser la question suivante : la loi va-t-elle à l’encontre des promesses de Dieu ? Dieu a pourtant bien donné ces deux choses ! Il ne peut donc pas y avoir de contradiction entre elles. Il y en aurait une si la loi apportait vraiment la vie et la justification, car il existerait alors deux chemins pour aller à Dieu : la foi en sa parole, et l’obéissance à la loi. Mais la loi ne peut amener ni vie, ni justice, bien qu’elle promette les deuxLévitique 18. 5 ; Deutéronome 6. 25. A qui la faute ? Ni à la loi elle-même, ni à Dieu, mais bien à l’homme pécheur qui n’est pas capable de respecter les ordonnances divines. Ainsi, il n’y a qu’un seul chemin pour s’approcher de Dieu : celui de la foiRomains 8. 3, 4 ; 10. 4, 9. Tous les hommes (et toutes leurs œuvres) sont marqués par le péché : non seulement les Israélites, auxquels avait été donnée la loi, mais aussi ceux des nations. C’est pourquoi Dieu les a tous “renfermés sous le péché”. Or ceci n’est pas une simple constatation, mais bien la condamnation à un état dont on ne peut s’échapper. Cependant, Dieu a donné une précieuse “sortie de secours” par la foi en Jésus-Christ ! C’est par le moyen de la foi qu’Abraham reçut les promesses de Dieu, et ce n’est que par ce moyen que l’homme d’aujourd’hui peut également y avoir part. Comme pour Abraham, Dieu ne donne ce don de la promesse que sur le principe de la foi. Certes, les Galates étaient d’accord avec cela, mais ils pensaient devoir ajouter à cette foi les œuvres de la loi. C’est pour réfuter cette erreur que Paul insiste sur ces mots : “à ceux qui croient”. Ce n’est que par la foi que nous pouvons recevoir la grâce de Dieu.

Galates 3

19Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressionsa, jusqu’à ce que vienne la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. 20Or un médiateurb n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.

21La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui ait le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. 22Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, soit donnée à ceux qui croient.

Notes

ac.-à-d. : dans le but de faire ressortir le mal par des transgressions.
bou : le médiateur.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)