Après la chute d’Assur (31. 8, 9), “celui qui domine parmi les hommes” 2 Samuel 23. 3, 4 nous est présenté : un roi régnera en justice. Nous comprenons qu’il ne peut s’agir que du Seigneur Jésus, “le saint et le juste” Actes 3. 14, mais aussi “un homme” (verset 2). N’est-il pas en vérité “le Fils de l’homme… assis sur le trône de sa gloire” ? Nous pouvons donc penser que “les princes” sont ses disciples, assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’IsraëlMatthieu 19. 28. Mais, roi de justice, il est, il demeure “un homme”, l’homme puissant du Psaume 89 (verset 19), le vrai David, le vrai Boaz aussi, en qui est la force, celui qui peut donc protéger de toutes les tempêtes et donner à boire l’eau qui désaltère à jamaisJean 4. 13, 14. Il est le Rocher, disait MoïseDeutéronome 32. 4, il est l’Éternel, ombre à la main droite d’IsraëlPsaume 121. 5. Sous son règne, plus de mensonge ; les yeux, les oreilles, le cœur des rachetés, dicteront à leurs langues ce qu’ils auront composé “au sujet du roi” Psaume 45. 3. L’homme vil sera manifesté sans pouvoir se cacher ; l’homme noble, celui qui écoute et sonde les écrituresActes 17. 11, se fortifiera dans la grâce qui est dans le Christ Jésus.
La bénédiction d’Israël ne sera pas établie en un seul jour. Un temps d’épreuve doit encore venir, avant que l’Esprit ne soit répandu sur le peuple. Les filles de Jérusalem sont appelées à se lever, à sortir de leur nonchalance. Le moment est venu de craindre et de s’humilier et non de se reposer sur une prospérité éphémère. Quand donc viendra la paix ? Pas avant que l’Esprit ne soit répandu d’en haut sur le peuple. Alors la bénédiction viendra, abondante, et le peuple habitera en paix, à l’abri de tout mal.
À l’ultime désolation de Jérusalem, abaissée dans un lieu bas (verset 19), répond la scène de bonheur qui clôt le chapitre (versets 16-18).
Merveilleux contraste entre les “malheurs” que nous avons rencontrés jusque-là, et le “bienheureux” qui s’adresse au peuple de Dieu restauré. Quoi qu’il advienne de ses ennemis, le peuple de Dieu sera abrité et prospérera en paix, goûtant les bénédictions spirituelles aussi bien que matérielles.
Il s’adresse au dernier ennemi et lui annonce sa destruction. Selon quelques-uns, cet ennemi est GogÉzéchiel 39, c’est-à-dire probablement une nation située au-delà des nations du nord, peut-être au sud de l’ancienne URSS, qui agira par l’intermédiaire des pays situés au nord du Moyen Orient, et plus particulièrement de l’Assyrie. Ce destructeur est employé par Dieu pour accomplir ses voies à l’égard d’Israël ; il sera ensuite détruit quand sa perfidie sera venue à son comble.
Le résidu, cependant, prie pour les chefs de Juda qui combattent pour lui : il demande aussi son propre salut et est exaucé, comme nous le lisons en Zacharie 12. 6-9, ainsi que dans la suite de notre chapitre, aux versets 3 et 4, et un grand butin sera ramassé par le peuple. Mais nous voyons aussi que les leçons de l’épreuve ont porté leur fruit, car c’est d’abord en l’Éternel que le résidu se confie et c’est en lui qu’ils trouvent leur vrai trésor et ils l’exaltent.
À partir du verset 7, c’est encore une scène d’inquiétude, car la Bête romaine a rompu l’alliance ; c’est le milieu de la dernière semaine prophétiqueDaniel 9. 27 ; le pays mène deuil. Alors, l’Éternel intervient. Maintenant, dit-il à trois reprises, il se lèvera pour agir ; il sera exalté, prenant la première place ; il s’élèvera, remportant la victoire. Devant lui, les desseins de l’ennemi sont comme du chaume ; si même ils semblent solides comme la pierre, ils seront pourtant réduits en poussière par l’ardeur de la fournaise du jugement de Dieu (1. 31).
Vient ensuite un tableau de Jérusalem durant le second siège (verset 14). C’est à bon droit que les pécheurs ont peur. Le jugement, le feu consumant est là. Mais le résidu, celui qui marche dans la justice, trouvera son abri en haut, réalisant que Dieu seul est son rocher, sa haute retraitePsaume 62. 2, 3, 6. Et quelle part alors sera celle des fidèles dont les yeux “verront le roi dans sa beauté” ! Quel repos, quelle paix pour eux. Sans doute s’écrieront-ils : “Tu es plus beau que les fils des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres” Psaume 45. 2, si même il doit encore ceindre son épée pour achever leur délivrance.
Les rachetés contempleront aussi “le pays lointain”, le pays de la promesse, dans toute son étendue. Quant aux craintes passées (verset 18), elles ne seront qu’un souvenir pour leur faire apprécier plus intensément la grandeur de leur salut. Israël peut enfin regarder Sion, “belle dans son élévation… la ville du grand roi” Psaume 48. 3, et verra Jérusalem jouissant de la paix. Plus de crainte, “l’Éternel est pour nous magnifique”. Toutes les bénédictions et la sécurité de la ville reposent sur lui. “Il est notre roi, lui nous sauvera”, dit le peuple délivré. Le résidu reconnaît ici trois caractères du gouvernement de l’Éternel :
Tout cela est couronné par sa grâce : Il nous sauvera. Quant à l’ennemi, sa force est détruite, le pied de son mât n’est pas affermi et même les boiteux participent au partage de ses dépouilles. Déjà, la bénédiction milléniale apparaît : il n’y aura plus de malades, car l’iniquité du peuple sera pardonnéeLuc 5. 20-26.